Par Radio-Canada, www.radio-canada.ca
Mis à jour le: 12 mai 2010 01:34
Relations américano-afghanes - Obama et Karzaï présentent un front uni
Au terme d'un tête-à-tête à la Maison-Blanche, les présidents américain et afghan affirment que leur partenariat est intact, malgré des désaccords épisodiques. Le président Obama appuie le plan de paix d'Hamid Karzaï.
À Washington, le président américain Barack Obama et son homologue afghan Hamid Karzaï se sont efforcés de présenter un front uni en faveur d'un Afghanistan pacifié, mercredi, au terme d'une rencontre bilatérale à la Maison-Blanche.
Des dissensions entre les deux administrations ont été publiquement étalées dans les médias au cours des dernières semaines, et la possibilité que la rencontre soit annulée avait même été évoquée.
En conférence de presse, mardi, le président Obama a admis que les deux hommes avaient eu de « franches discussions », mais a tout de même affirmé que leur partenariat s'est « élargi et approfondi » au fil des années.
Il s'est dit « à l'aise avec les efforts importants faits par le président Karzaï jusqu'ici », tout en indiquant qu'il reste encore du chemin à parcourir.
Hamid Karzaï n'a pas caché qu'il y a eu des épisodes de tension entre Washington et Kaboul, mais que cela contribuait ultimement à renforcer la relation que les deux pays ont établie au cours des dernières années.
Sur le plan opérationnel, le président Obama a apporté son soutien à l'approche que l'administration Karzaï compte déployer au cours des prochains mois pour convaincre les insurgés de déposer les armes et de réintégrer la société civile.
L'approche de Kaboul est basée sur la perception que les combattants de rang inférieur se battent davantage pour subvenir à leurs besoins que pour des raisons idéologiques, et qu'il est donc possible de les convaincre de déposer les armes en échange d'un travail.
M. Obama a précisé qu'il était en faveur de la réintégration de talibans dans la société civile pourvu qu'ils déposent leurs armes, coupent les liens avec Al-Qaïda, s'engagent à respecter la Constitution afghane et respectent les droits de la personne.
Le président a dit espérer que l'assemblée tribale (jirga) à laquelle ce plan de paix sera soumis l'entérine, ce qui permettrait d'établir un cadre de travail pour aller de l'avant. Il a répété à plusieurs reprises que le chemin allait être long et qu'il y aurait des échecs.
Barack Obama a dit croire que les forces alliées en Afghanistan avaient fait renverser la vapeur en Afghanistan, notamment en reprenant du terrain qu'ils occupaient dans la province d'Helmand, dont la ville de Marja.
Le président Karzaï a pour sa part affirmé que les troupes alliées ont fait beaucoup de progrès en matière de protection des civils depuis qu'elles sont dirigées par le général américain Stanley McChrystal.
Mis à jour le: 12 mai 2010 01:34
Relations américano-afghanes - Obama et Karzaï présentent un front uni
Au terme d'un tête-à-tête à la Maison-Blanche, les présidents américain et afghan affirment que leur partenariat est intact, malgré des désaccords épisodiques. Le président Obama appuie le plan de paix d'Hamid Karzaï.
À Washington, le président américain Barack Obama et son homologue afghan Hamid Karzaï se sont efforcés de présenter un front uni en faveur d'un Afghanistan pacifié, mercredi, au terme d'une rencontre bilatérale à la Maison-Blanche.
Des dissensions entre les deux administrations ont été publiquement étalées dans les médias au cours des dernières semaines, et la possibilité que la rencontre soit annulée avait même été évoquée.
En conférence de presse, mardi, le président Obama a admis que les deux hommes avaient eu de « franches discussions », mais a tout de même affirmé que leur partenariat s'est « élargi et approfondi » au fil des années.
Il s'est dit « à l'aise avec les efforts importants faits par le président Karzaï jusqu'ici », tout en indiquant qu'il reste encore du chemin à parcourir.
Hamid Karzaï n'a pas caché qu'il y a eu des épisodes de tension entre Washington et Kaboul, mais que cela contribuait ultimement à renforcer la relation que les deux pays ont établie au cours des dernières années.
Sur le plan opérationnel, le président Obama a apporté son soutien à l'approche que l'administration Karzaï compte déployer au cours des prochains mois pour convaincre les insurgés de déposer les armes et de réintégrer la société civile.
L'approche de Kaboul est basée sur la perception que les combattants de rang inférieur se battent davantage pour subvenir à leurs besoins que pour des raisons idéologiques, et qu'il est donc possible de les convaincre de déposer les armes en échange d'un travail.
M. Obama a précisé qu'il était en faveur de la réintégration de talibans dans la société civile pourvu qu'ils déposent leurs armes, coupent les liens avec Al-Qaïda, s'engagent à respecter la Constitution afghane et respectent les droits de la personne.
Le président a dit espérer que l'assemblée tribale (jirga) à laquelle ce plan de paix sera soumis l'entérine, ce qui permettrait d'établir un cadre de travail pour aller de l'avant. Il a répété à plusieurs reprises que le chemin allait être long et qu'il y aurait des échecs.
Barack Obama a dit croire que les forces alliées en Afghanistan avaient fait renverser la vapeur en Afghanistan, notamment en reprenant du terrain qu'ils occupaient dans la province d'Helmand, dont la ville de Marja.
Le président Karzaï a pour sa part affirmé que les troupes alliées ont fait beaucoup de progrès en matière de protection des civils depuis qu'elles sont dirigées par le général américain Stanley McChrystal.
