Patrice Gaudreault
Le Droit
Publié le 09 mai 2010 à 20h53 | Mis à jour le 09 mai 2010 à 21h00
Parti pour la guerre, il a trouvé l'amour... au Canada
"(Apeldoorn, Pays-Bas) Né en Angleterre, Jack Ambler s'est enrôlé à 18 ans parce qu'il en avait assez de se faire constamment bombarder par les Allemands. Parti pour la guerre en Europe, il a trouvé l'amour au Canada.
Le vétéran se souvient encore du bruit des bombes qui déchiraient le ciel de Coventry, où il fabriquait des pièces d'aéronef dans une usine Jaguar. « Un jour, j'en ai eu marre, dit-il. Je me suis présenté au bureau de recrutement (de la Royal Air Force). »
En 1943, Jack Ambler est envoyé au Canada pour suivre son entraînement aérien, à la base militaire de Moose Jaw. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 130 000 membres d'équipage du Commonwealth et de pays alliés ont fait de même.
Jack Ambler est en Sasckatchewan depuis seulement deux semaines lorsqu'il fait la connaissance de la jeune Anastasia, lors de la soirée dansante du vendredi. Après quatre mois de fréquentations, le pilote de la 1ère Armée aérienne alliée est envoyé en Europe. « On s'est fait la promesse de s'écrire », raconte-t-il.
Durant la guerre, le copilote Jack Ambler assure un pont aérien de l'Angleterre vers la France, la Belgique et les Pays-Bas. « On ravitaillait les troupes et on ramenait les soldats gravement blessés », dit-il. Celui que l'on surnommait Duke a essuyé les tirs ennemis lors d'une tentative infructueuse pour capturer le pont d'Arnhem. Cette opération périlleuse inspire le film A Bridge Too Far (Un pont trop loin), qui prend l'affiche en 1977.
Après avoir servi en Europe et en Asie du Sud-Est, il demande à son Anastasia de le rejoindre en Angleterre. Mariés en 1947, ils traversent l'Atlantique deux ans plus tard, afin de s'établir à Moose Jaw. « Notre premier enfant était en route et on voulait fonder notre famille au Canada », dit-il.
Aujourd'hui âgé de 87 ans, Jack Ambler se considère comme un vétéran canadien, « même si je parle avec un accent étranger ». C'est à ce titre qu'il a participé au défilé du Jour de la Victoire, hier, dans les rues d'Apeldoorn, aux Pays-Bas.
Devant tant de gratitude, le plus difficile est « de ne pas tomber du piédestal sur lequel le peuple néerlandais nous a posés », dit-il, profondément ému.
Après le défilé, M. Ambler a mis deux roses de côté, afin de les ramener à son épouse des 63 dernières années. « Elles les aiment tant... »"
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/201005/09/01-4278769-parti-pour-la-guerre-il-a-trouve-lamour-au-canada.php
Le Droit
Publié le 09 mai 2010 à 20h53 | Mis à jour le 09 mai 2010 à 21h00
Parti pour la guerre, il a trouvé l'amour... au Canada
"(Apeldoorn, Pays-Bas) Né en Angleterre, Jack Ambler s'est enrôlé à 18 ans parce qu'il en avait assez de se faire constamment bombarder par les Allemands. Parti pour la guerre en Europe, il a trouvé l'amour au Canada.
Le vétéran se souvient encore du bruit des bombes qui déchiraient le ciel de Coventry, où il fabriquait des pièces d'aéronef dans une usine Jaguar. « Un jour, j'en ai eu marre, dit-il. Je me suis présenté au bureau de recrutement (de la Royal Air Force). »
En 1943, Jack Ambler est envoyé au Canada pour suivre son entraînement aérien, à la base militaire de Moose Jaw. Pendant la Seconde Guerre mondiale, plus de 130 000 membres d'équipage du Commonwealth et de pays alliés ont fait de même.
Jack Ambler est en Sasckatchewan depuis seulement deux semaines lorsqu'il fait la connaissance de la jeune Anastasia, lors de la soirée dansante du vendredi. Après quatre mois de fréquentations, le pilote de la 1ère Armée aérienne alliée est envoyé en Europe. « On s'est fait la promesse de s'écrire », raconte-t-il.
Durant la guerre, le copilote Jack Ambler assure un pont aérien de l'Angleterre vers la France, la Belgique et les Pays-Bas. « On ravitaillait les troupes et on ramenait les soldats gravement blessés », dit-il. Celui que l'on surnommait Duke a essuyé les tirs ennemis lors d'une tentative infructueuse pour capturer le pont d'Arnhem. Cette opération périlleuse inspire le film A Bridge Too Far (Un pont trop loin), qui prend l'affiche en 1977.
Après avoir servi en Europe et en Asie du Sud-Est, il demande à son Anastasia de le rejoindre en Angleterre. Mariés en 1947, ils traversent l'Atlantique deux ans plus tard, afin de s'établir à Moose Jaw. « Notre premier enfant était en route et on voulait fonder notre famille au Canada », dit-il.
Aujourd'hui âgé de 87 ans, Jack Ambler se considère comme un vétéran canadien, « même si je parle avec un accent étranger ». C'est à ce titre qu'il a participé au défilé du Jour de la Victoire, hier, dans les rues d'Apeldoorn, aux Pays-Bas.
Devant tant de gratitude, le plus difficile est « de ne pas tomber du piédestal sur lequel le peuple néerlandais nous a posés », dit-il, profondément ému.
Après le défilé, M. Ambler a mis deux roses de côté, afin de les ramener à son épouse des 63 dernières années. « Elles les aiment tant... »"
http://www.cyberpresse.ca/le-droit/actualites/actualites-nationales/201005/09/01-4278769-parti-pour-la-guerre-il-a-trouve-lamour-au-canada.php
