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Le général McChrystal s'en prend à Biden en interview - AFP

Alea

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Agence France-Presse
Washington
Publié le 21 juin 2010 à 22h00 | Mis à jour le 21 juin 2010 à 22h00


Le général McChrystal s'en prend à Biden en interview


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Le général Stanley McChrystal, commandant des forces internationales en Afghanistan, se moque du vice-président américain Joe Biden et se dit «trahi» par l'ambassadeur à Kaboul, selon ses propos cités dans un portrait que lui consacre le magazine Rolling Stone.

Les tensions entre le général McChrystal et la Maison-Blanche apparaissent en plein jour dans cet article paru lundi.

Selon les propos retranscrits dans l'article, le général s'y moque du vice-président américain Joe Biden, connu pour son scepticisme face à sa stratégie en Afghanistan. «Vous allez m'interroger sur Joe Biden?», demande-t-il en riant. «Qui est-ce?»

«Biden», reprend un de ses conseillers. Le général s'appuie alors sur le nom du vice-président américain pour se fendre d'un jeu de mot, demandant: «vous avez dit: Bite Me? (va te faire voir, en anglais)».

Le général McChrystal dit aussi s'être senti «trahi» par l'ambassadeur américain à Kaboul, Karl Eikenberry, l'an dernier lors d'un débat à la Maison Blanche sur la stratégie en Afghanistan.

A propos d'une note interne de M. Eikenberry qui avait fait l'objet d'une fuite et qui remettait en cause la demande de renforts du général McChrystal, celui-ci commente: «voilà quelqu'un qui veut couvrir ses arrières pour les livres d'histoire. Comme cela, si nous échouons, il pourra dire: "je vous l'avais bien dit"».

L'article revient aussi sur les frictions apparues entre l'armée et la Maison-Blanche à l'automne dernier au moment où le président Barack Obama mûrissait sa décision concernant l'envoi de renforts massifs en Afghanistan, comme le réclamait le général McChrystal.

Bien que le président américain lui ait finalement accordé une bonne partie de ce qu'il demandait, le général dit avoir trouvé cette période «pénible».

Un de ses conseillers ajoute sous le couvert de l'anonymat que le général n'a pas retiré une bonne impression d'une rencontre avec M. Obama à la Maison-Blanche juste après que celui-ci l'eut nommé à la tête des opérations en Afghanistan.

«C'était une rencontre de 10 minutes pour la photo», selon ce conseiller. «Obama ne savait rien de lui, de qui il était (...) il n'avait pas l'air très concerné», poursuit-il. «Le patron a été très déçu».

Dans l'article, le général quatre étoiles dénigre aussi l'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke. «Oh, un autre email de Holbrooke», dit-il en regardant son téléphone portable. «Je ne veux même pas l'ouvrir».

Dans une chambre d'hôtel parisienne, il se plaint de devoir dîner avec un ministre français qui n'est pas nommé.

«Comment est-ce que je me suis laissé baiser pour participer à ce dîner?», demande-t-il à son entourage. Son aide, le colonel Charlie Flynn, lui répond que cela fait partie des obligations «qui vont avec la fonction». Et le général McChrystal rétorque: «et ça, ça va avec la fonction ?» en faisant un doigt d'honneur.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/21/01-4292164-le-general-mcchrystal-sen-prend-abiden-en-interview.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4292460_article_POS3

 
Agence France-Presse
Washington
Publié le 22 juin 2010 à 13h24 | Mis à jour le 22 juin 2010 à 22h36


Obama pourrait limoger le général McChrystal


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Le président américain Barack Obama n'excluait pas mardi de limoger le général McChrystal, après la parution d'un article explosif dans lequel le chef des troupes de l'OTAN en Afghanistan critique l'exécutif américain, mais pas avant un entretien entre quatre yeux.

M. Obama qui a pris connaissance de l'article du magazine Rolling Stone lundi soir, a estimé mardi que le haut gradé de 55 ans, avait fait preuve «d'un mauvais jugement» en critiquant son administration, mais le président a ffirmé qu'il ne prendrait de décision sur son sort qu'après l'avoir rencontré mercredi à Washington où le général a été convié manu militari dans la journée.

Le président a ajouté que sa décision au sujet du général et de l'Afghanistan dans son ensemble, serait «entièrement déterminée par la volonté de garantir une stratégie qui justifie le courage et le sacrifice énorme» des soldats américains dans le pays, laissant entendre que McChrystal pourrait encore garder sa place.

La chaîne CBS et le magazine Time, affirment toutefois que le haut gradé aurait déjà remis sa lettre de démission.

Le courroux présidentiel a été provoqué lundi soir lorsque M. Obama a eu en main le bimensuel Rolling Stone dans lequel le général prend pour cible une bonne partie des responsables de l'administration touchant de près ou de loin la politique américaine en Afghanistan.

Le général McChrystal y égratigne le président américain, revenant sur les frictions apparues entre l'armée et la Maison-Blanche à l'automne au moment où Barack Obama mûrissait sa décision concernant l'envoi de renforts réclamés par le général.

Le général se moque également du vice-président. «Vous allez m'interroger sur Joe Biden?», demande-t-il en riant. «Qui est-ce?»

Le général McChrystal a présenté ses excuses après la publication de l'article.

Ces critiques publiques constituent une «faute importante», a relevé le secrétaire à la Défense, Robert Gates.

Le président afghan Hamid Karzaï est venu au secours du général, indiquant via un porte-parole qu'il espère que celui qu'il considère comme le «meilleur commandant» des forces internationales en Afghanistan depuis le début de la guerre ne sera pas limogé.

L'influent sénateur démocrate John Kerry a appelé de son côté à «conserver son sang-froid et son calme». Mais ses collègues républicains John McCain et Lindsey Graham, ainsi que l'indépendant Joe Lieberman ont qualifié les propos de McChrystal de «déplacés».

La «faute» est d'autant plus patente que les propos qu'il a tenus devant le journaliste de Rolling Stone n'étaient pas «off», comme l'a indiqué le rédacteur en chef du magazine, Eric Bates, interrogé sur CNN mardi.

«Tout ce que nous avons publié était «on the record»», a déclaré M. Bates.

L'auteur de l'article Michael Hastings en a lui-même rajouté une couche, déclarant à la chaîne NBC que certains des propos rapportés dans son papier avaient été tenus sous l'influence de l'alcool.

Il a ainsi raconté que le général et ses collègues avaient du se rendre en autobus de Paris à Berlin pour cause de cendres volcaniques islandaises et avaient «bu sur tout le chemin». «Ils se sont lâchés», a-t-il ajouté.

Cette polémique éclate au grand jour au moment où les forces internationales ambitionnent d'inverser le cours de la guerre en Afghanistan, avec la mise en place d'une nouvelle stratégie de contre-insurrection fin 2009.

Mais la convocation du général McChrystal, ainsi que le départ anticipé de Kaboul de l'envoyé spécial britannique, posent la question de l'unité au sein de la coalition et de l'adhésion à la stratégie voulue par Barack Obama.

Mardi, le Foreign Office a en effet annoncé le départ pour un «congé de longue durée» de l'émissaire spécial de la Grande-Bretagne en Afghanistan et au Pakistan, Sherard Cowper-Coles. Il aurait été en conflit avec les responsables américains et ceux de l'OTAN à propos de la stratégie.

Et sur le terrain, la série noire continue pour l'OTAN. Deux soldats ont encore été tués mardi dans le sud de l'Afghanistan. Au total, 287 militaires étrangers, dont 181 américains, sont morts depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'AFP à partir du site indépendant icasualties.org.



http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/22/01-4292393-obama-pourrait-limoger-le-general-mcchrystal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4292573_article_POS4
 
Richard Hétu, collaboration spéciale
La Presse
Publié le 23 juin 2010 à 07h15 | Mis à jour à 07h17


Stanley McChrystal devra s'expliquer aujourd'hui


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(NEW YORK) Stanley McChrystal est actuellement l'homme par qui le scandale arrive à Washington. Le chef des forces internationales en Afghanistan a tenu des propos hautement controversés au sujet de plusieurs membres de l'administration du président américain. Propos rapportés dans un article sulfureux du magazine Rolling Stone. Convoqué à la Maison-Blanche par un Barack Obama «en colère», il devra aujourd'hui s'expliquer et pourrait bien être limogé.

«Stanley McChrystal, commandant en chef d'Obama en Afghanistan, a pris les rênes de la guerre sans jamais perdre de vue ses vrais ennemis: les mauviettes de la Maison-Blanche.»

L'exergue de l'article du magazine Rolling Stone par lequel le scandale est arrivé ne reflète peut-être pas la pensée exacte du chef des forces internationales en Afghanistan, mais son message a sans doute contribué à faire bondir Barack Obama, qui a convoqué le militaire à la Maison-Blanche à 15h aujourd'hui.

Le général McChrystal, dont la lettre de démission serait déjà prête, devra s'expliquer sur les propos condescendants que ses adjoints et lui ont tenus sur des membres de l'administration américaine dans un article intitulé «Le général en fuite». Selon son porte-parole, le président «n'exclut pas de limoger» le militaire de haut rang.

«Toutes les options sont sur la table», a déclaré Robert Gibbs.

Et comment Barack Obama a-t-il réagi, lundi soir, à la lecture du portrait du général McChrystal dans le bimensuel, qui revient sur les divisions entre l'armée et la Maison-Blanche à propos de la guerre en Afghanistan, et ce, à un moment où la stratégie américaine semble connaître de sérieux ratés?

«Il s'est mis en colère», a répondu le porte-parole de la Maison-Blanche.

Obama indigné

Dans son premier commentaire sur cette affaire, le président Obama a affirmé que l'article du Rolling Stone témoignait d'un «piètre jugement» de la part du général McChrystal et de son équipe. Il aurait été particulièrement indigné par les déclarations d'un conseiller anonyme selon lesquelles il n'était pas préparé ou intéressé lors de sa première rencontre avec le militaire.

«C'était une rencontre de 10 minutes pour la photo, a déclaré ce conseiller au journaliste pigiste Michael Hastings. Obama ne savait rien de lui, de qui il était. Il n'avait pas l'air concerné. Le patron a été plutôt déçu.»

Dans l'article, le général McChrystal se moque lui-même du vice-président Joe Biden, qui a exprimé son scepticisme face à sa stratégie militaire en Afghanistan. «Vous allez m'interroger sur Joe Biden? demande-t-il au journaliste. Qui est-ce?»

Le militaire avoue également à Hastings s'être senti «trahi» par l'ambassadeur des États-Unis à Kaboul, le général à la retraite Karl Eikenberry, auteur d'une note de service qui a fait l'objet d'une fuite et qui mettait en cause sa demande de renforts.

«Voilà quelqu'un qui veut couvrir ses arrières pour les livres d'histoire, a dit le général McChrystal. Comme cela, si nous échouons, il pourra dire: «Je vous l'avais dit.»»

Michael Hastings a joui d'un accès étonnant au général et aux membres de son entourage. Il a déclaré sur la chaîne NBC avoir recueilli la plupart des propos controversés de son article lors d'un voyage en autocar de Paris à Berlin au cours duquel le général et ses adjoints ont consommé de l'alcool en abondance. Un conseiller anonyme de McChrystal a notamment qualifié le conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale, le général James Jones, de «clown resté figé en 1985». Un autre a comparé l'envoyé spécial pour l'Afghanistan et le Pakistan, Richard Holbrooke, à un «animal blessé» dont il faut se méfier.

Erreur considérable

Le général McChrystal avait dû prendre l'autocar avec son entourage en raison des cendres volcaniques islandaises. Il a présenté ses «plus sincères excuses» hier matin après la diffusion des extraits de l'article de Rolling Stone.

«C'était une erreur démontrant un piètre jugement et cela n'aurait jamais dû se produire», a-t-il dit.

Le secrétaire à la Défense, Robert Gates, a parlé de son côté d'une «erreur considérable», sans se prononcer sur le maintien du général à son poste.

Plusieurs parlementaires américains ont adopté une attitude attentiste face à cette affaire, le sénateur démocrate John Kerry appelant notamment au «sang-froid et au calme». Le général McChrystal a reçu un seul appui notable, celui du président afghan Hamid Karzaï.

«Le président soutient le général McChrystal ainsi que sa stratégie en Afghanistan et pense qu'il est le meilleur commandant que les États-Unis aient envoyé en Afghanistan au cours des neuf dernières années», a déclaré un porte-parole de la présidence afghane.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/23/01-4292571-stanley-mcchrystal-devra-sexpliquer-aujourdhui.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4292393_article_POS3
 
Agence France-Presse
Washington
Publié le 23 juin 2010 à 10h27 | Mis à jour à 11h49


Le sort du général McChrystal en suspens après sa rencontre avec Obama


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Le président Barack Obama a reçu mercredi matin le général Stanley McChrystal, mais la Maison-Blanche n'a donné aucun détail dans l'immédiat quant au sort du chef des troupes de l'OTAN en Afghanistan, sur la sellette après la parution d'un article explosif.

M. Obama et l'artisan de sa stratégie afghane se sont entretenus en tête-à-tête pendant environ une demi-heure dans l'aile occidentale du bâtiment présidentiel. Le chef militaire, rappelé en urgence mardi après la publication de propos désobligeants sur l'exécutif, en est reparti peu après 10H20. Sa destination était inconnue. Le général devait initialement participer à 11H35 à une réunion à la Maison-Blanche, consacrée à la situation en Afghanistan et au Pakistan, en présence de plusieurs des responsables nommément critiqués par lui ou ses adjoints dans l'article du magazine Rolling Stone .

Après avoir indiqué mardi que «toutes les options» étaient sur la table, y compris le limogeage du chef militaire, la présidence n'a donné aucune indication sur le sort du général.

Avant de voir M. Obama, Stanley McChrystal avait rencontré au Pentagone pendant une demi-heure le ministre de la Défense Robert Gates et le chef d'état-major interarmées Michael Mullen.

M. Obama, après avoir pris connaissance des propos du général McChrystal, avait évoqué mardi «un mauvais jugement» de la part du haut gradé de 55 ans, ajoutant qu'il ne prendrait de décision sur son sort qu'après l'avoir rencontré.

Le général sur la sellette a reçu des soutiens à l'étranger, notamment au sein de l'OTAN.

Pour le président afghan Hamid Karzaï, qui a eu une brève conversation par vidéo-conférence mardi avec M. Obama, le remplacement du militaire «n'aiderait pas» à résoudre le conflit en Afghanistan.

«Le président (Karzaï) estime que nous sommes dans une situation délicate avec nos partenaires dans notre guerre contre le terrorisme et qu'un vide n'aiderait pas» à résoudre le conflit, a déclaré son porte-parole.

Selon la chaîne CBS et le magazine Time, le gradé aurait déjà remis sa lettre de démission.

Mais Barack Obama a indiqué que sa décision sur son sort serait «entièrement déterminée par la volonté de garantir une stratégie qui justifie le courage et le sacrifice énorme» des soldats américains en Afghanistan.

Ces tensions entre l'officier et l'exécutif américain sont apparues au grand jour au moment où les forces internationales sont engagées dans deux offensives cruciales face aux talibans dans le sud de l'Afghanistan, et subissent de lourdes pertes avec 70 soldats tués depuis le début juin.

Au total, 290 militaires étrangers sont morts dans le cadre des opérations militaires en Afghanistan depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'AFP à partir du site indépendant icasualties.org.

Elles interviennent aussi alors que de plus en plus d'élus au Congrès américains s'inquiètent d'un échec des opérations militaires en Afghanistan, où l'offensive dans la région de Kandahar (sud), fief des talibans, prend du retard.

En décembre dernier, M. Obama avait annoncé l'envoi de 30.000 soldats supplémentaires en Afghanistan, l'assortissant d'une date de début de retrait, dès juillet 2011. Le renvoi du général McChrystal, architecte de cette stratégie et très bon connaisseur du dossier afghan, pourrait faire peser un doute sur le réalisme de cet objectif.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/23/01-4292715-le-sort-du-general-mcchrystal-en-suspens-apres-sa-rencontre-avec-obama.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Tangi Quemener
Agence France-Presse
Washington
Publié le 23 juin 2010 à 10h27 | Mis à jour le 23 juin 2010 à 18h18


Obama révoque le général McChrystal


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Le président américain Barack Obama a démis mercredi le général Stanley McChrystal de ses fonctions de chef des troupes alliées en Afghanistan après ses propos explosifs tenus dans la presse, tout en assurant que ce départ n'entraînerait pas de changement de stratégie.

Le général McChrystal, artisan de la stratégie afghane de M. Obama, sera remplacé par le général David Petraeus, un soldat très expérimenté actuellement commandant des forces américaines en Irak et en Afghanistan.

«Il s'agit d'un changement d'homme mais pas de politique», a souligné M. Obama.

Le président a affirmé ne pas avoir révoqué le général McChrystal en raison d'«insultes personnelles», mais parce que sa conduite n'avait pas été conforme aux critères requis. Lors d'une allocution à la Maison-Blanche, le président a réclamé de son équipe une «unité dans l'effort».

«Aussi difficile que ce soit de perdre le général McChrystal, j'estime que c'est la bonne décision à prendre pour notre sécurité nationale», a-t-il ajouté, non sans avoir rendu hommage à sa carrière «remarquable».

Mais il a aussi estimé que les propos du général avaient «érodé la confiance nécessaire pour que notre équipe travaille de concert à remplir nos objectifs en Afghanistan».

«J'accepte volontiers un débat dans mon équipe, mais je ne tolèrerai pas de division», a martelé le président, qui venait de participer à une réunion sur l'Afghanistan et le Pakistan. Selon un haut responsable, M. Obama y a mis en garde ses collaborateurs contre toute «mesquinerie».

Mercredi matin, M. Obama a reçu en tête-à-tête et pendant une demi-heure le général McChrystal, rappelé en urgence après la publication de ses propos désobligeants envers des membres de l'exécutif dans le magazine Rolling Stone.

Cet article revient sur les frictions apparues entre l'armée et la Maison-Blanche à l'automne, quand M. Obama mûrissait sa décision d'envoyer des renforts en Afghanistan. Le général dit avoir trouvé cette période «pénible».

Selon les propos retranscrits dans l'article, le général McChrystal et ses adjoints se sont aussi moqués du vice-président Joe Biden, connu pour son scepticisme face à sa stratégie en Afghanistan.

Le général, nommé il y a seulement un an à son poste par M. Obama, a assuré dans un communiqué qu'il avait démissionné par loyauté envers ses soldats et «pour voir la mission réussir», sans faire mention des déclarations qui ont provoqué sa perte.

Le président afghan Hamid Karzaï, qui avait manifesté son soutien mardi au général, respecte la décision de M. Obama, a annoncé son porte-parole, saluant en David Petraeus un «général expérimenté».

Agé de 57 ans, ce général quatre étoiles est considéré comme l'artisan de la stratégie gagnante des Etats-Unis en Irak. Sa nomination devra être confirmée par le Sénat, où peu de voix s'élevaient mercredi contre ce choix.

Pour le sénateur démocrate John Kerry, le choix du général Petraeus «apporte non seulement une continuité philosophique, mais aussi des compétences diplomatiques éprouvées».

En attendant une confirmation qui pourrait intervenir la semaine prochaine, le général britannique Nick Parker assurera l'intérim.

De son côté, le secrétaire général de l'Otan Anders Fogh Rasmussen, qui s'était exprimé en faveur du général McChrystal, a affirmé que la stratégie de l'alliance en Afghanistan restait inchangée.

Les tensions entre l'officier et l'exécutif américain sont apparues au grand jour au moment où les forces internationales sont engagées dans deux offensives cruciales face aux talibans dans le sud afghan et subissent de lourdes pertes: 290 militaires étrangers tués depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'AFP à partir du site indépendant icasualties.org.

Elles interviennent aussi alors que de plus en plus d'élus américains s'inquiètent d'un échec des opérations militaires et du retard d'une offensive dans la région de Kandahar (sud), fief des talibans.

En décembre dernier, M. Obama avait annoncé l'envoi de 30 000 soldats supplémentaires en Afghanistan, et fixé le début du retrait à juillet 2011. Le renvoi du général McChrystal pourrait faire peser un doute sur cet objectif.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/23/01-4292715-obama-revoque-le-general-mcchrystal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Publié le 26 juin 2010 à 21h29 | Mis à jour le 26 juin 2010 à 21h41


McChrystal s'opposait à un retrait de ses troupes


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La démission du général américain Stanley McChrystal de ses fonctions de chef des troupes de l'OTAN en Afghanistan tient non seulement à ses propos dans la presse mais également à un briefing très critique, selon le journal britannique The Independent on Sunday.

Quelques jours avant son départ, le général avait dressé à des ministres de la Défense de pays de l'OTAN un bilan très sombre de la situation afghane. Dans des documents militaires confidentiels, McChrystal les avait avertis qu'il ne fallait attendre aucun progrès dans les six mois à venir, mettant ainsi en doute la possibilité d'entamer le retrait des troupes américaines dès juillet 2011, comme le veut le président américain Barack Obama.

Seule une fraction des régions essentielles à la sécurisation à long terme de l'Afghanistan sont «sûres» et une petite proportion des forces afghanes sont «efficaces», disait le général, selon le journal britannique.

Le chef dénonçait un gouvernement afghan «inefficace et discrédité» et l'échec du Pakistan à «juguler le soutien dont bénéficie la rébellion».

C'est ce briefing, et non seulement les propos dans la presse du général, qui a conduit le président Obama à accepter sa démission, selon l'Independent, qui cite des «sources informées».

Le constat établi par McChrystal s'opposait en effet de front à la volonté du numéro un américain de commencer à rappeler les troupes dans l'année à venir.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/26/01-4293548-mcchrystal-sopposait-a-un-retrait-de-ses-troupes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Washington
Publié le 28 juin 2010 à 21h30 | Mis à jour à 21h32


Le général McChrystal va prendre sa retraite


Le général Stanley McChrystal a décidé de prendre sa retraite après avoir été limogé la semaine dernière de ses fonctions de chef des troupes alliées en Afghanistan par le président Barack Obama, a indiqué lundi un porte-parole de l'armée.

«Il a indiqué aujourd'hui à l'armée qu'il allait prendre sa retraite», a déclaré le colonel Thomas Collins à l'AFP.

Le général quatre étoiles a indiqué à l'armée qu'il allait démissionner mais sans faire parvenir pour l'instant les documents formels requis dans ces cas là, a précisé M. Collins.

Barack Obama a limogé Stanley McChrystal après la publication la semaine dernière d'un article dans le magazine Rolling Stone où le général se moquait du vice-président Joe Biden et d'une bonne partie de l'exécutif américain.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/28/01-4293967-le-general-mcchrystal-va-prendre-sa-retraite.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_etats-unis_286_section_POS1
 
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