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Armée américaine: la Chambre vote la levée du tabou homosexuel - AFP

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Armée américaine: la Chambre vote la levée du tabou homosexuel, Agence France-Presse

La Chambre des représentants américaine a adopté vendredi
sa version de la loi de finances 2011 pour le ministère de la
Défense, un texte qui prévoit notamment l'abrogation de la loi
obligeant les homosexuels servant dans l'armée à cacher leur
orientation sexuelle. Les représentants ont approuvé par 229
voix contre 186 un texte prévoyant une enveloppe de dépenses
de 760 milliards de dollars.

Le texte prévoit l'abrogation de la loi «don't ask, don't tell» (ne
rien demander, ne rien dire), qui oblige les militaires homosexuels
à taire leur orientation sexuelle, sous peine de devoir quitter l'armée.
Au terme du texte voté à la Chambre, cette abrogation, pour être
effective, doit désormais attendre les résultats d'une vaste évaluation
menée par le Pentagone et recevoir l'imprimatur des principaux
commandants de l'armée. Mais le débat sur la question promet d'être
féroce au Sénat, dont une commission a approuvé jeudi l'abrogation
de la loi, mais où les opposants à cette mesure sont nombreux.

Le document adopté par la Chambre comprend en outre un amendement
appelant le Pentagone à tenir compte des subventions perçues par le
groupe européen EADS dans la bataille pour le contrat des avions
ravitailleurs américains. Il s'agit d'un amendement de soutien à
l'avionneur américain Boeing qui s'oppose à EADS, maison-mère d'Airbus,
pour remporter ce méga-contrat estimé à 35 milliards de dollars.

Le projet voté par la Chambre prévoit par ailleurs de financer la recherche
d'un moteur alternatif pour l'avion de chasse F35, malgré la menace d'un
veto présidentiel et les mises en garde du ministre de la Défense, Robert
Gates, contre les «coûts excessifs» d'un tel programme. Le texte bannit par
ailleurs des contrats militaires les entreprises investissant plus de 20 millions
de dollars par an dans le secteur énergétique ou de défense en Iran.

Il autorise des dépenses d'urgence à hauteur de 34 milliards de dollars pour
les guerres en Irak et en Afghanistan et pour l'aide humanitaire à Haïti, frappé
par un séisme dévastateur en janvier dernier. Il comprend une mesure visant
à empêcher les détenus de Guantanamo soupçonnés de terrorisme d'être
transférés aux États-Unis et interdisant le financement de la construction de
prisons pour les accueillir. Est aussi interdit le transfert de ces prisonniers vers
des pays tiers si le Pentagone ne peut garantir que ces pays les empêcheront
de mener des activités terroristes.

Le texte prévoit aussi 500 millions de dollars pour financer le déménagement
des Marines d'une base au Japon vers Guam, une île située dans l'océan Pacifique,
et 75 millions pour aider le Yémen à combattre Al-Qaeda dans la Péninsule arabique,
organisation soupçonnée d'être derrière la tentative d'attentat dans un avion
américain le jour de Noël.

Lorsque le Sénat aura adopté sa propre version de la loi de finances 2011 pour
le Pentagone, les deux textes devront encore être fusionnés avant d'être envoyés
au président Barack Obama pour promulgation.
 
Les homosexuels dans l'armée ne nuisent pas à la cohésion

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L'absence de tabou homosexuel dans les armées de 25 pays alliés
des États-Unis ne nuit pas à la cohésion au sein de leurs unités,
souligne une étude qui paraît au moment où la Chambre des
représentants américaine vient de voter en faveur de la levée
d'un tel tabou.

Depuis 1993, la loi baptisée Don't Ask, Don't Tell («ne rien demander,
ne rien dire») interdit aux soldats américains de dévoiler leur homo-
sexualité sous peine d'être renvoyés. Mais la semaine dernière la
Chambre des représentants et la commission de la Défense du Sénat
ont approuvé un texte prévoyant l'abrogation de cette loi, qui ne sera
toutefois effective qu'après une évaluation complète par le Pentagone
sur les moyens de la mettre en oeuvre. Elle nécessitera aussi l'accord
final du secrétaire à la Défense Robert Gates, ainsi que celui des officiers
de haut rang et du président Barack Obama.

L'étude du centre de réflexion Brookings Institution de Washington révèle
que la levée depuis 1993 du tabou homosexuel dans les armées de 25 pays,
dont des pays de l'Otan, n'a pas conduit à une augmentation des agressions
sexuelles, de la violence ou des actes de harcèlement, ni nui à la cohésion
des unités.

«Il est frappant de voir que l'on a une expérience quasi universelle à travers
ces 25 pays», a dit mercredi à l'AFP le co-auteur de l'étude Peter Singer. «Avec
un peu de chance, cela apporte une indication» aux responsables américains,
élus et hauts gradés qui se penchent sur la question de l'abrogation de la loi
Don't Ask, Don't Tell, a-t-il ajouté.

Le chef d'état-major interarmées des Etats-Unis, l'amiral Michael Mullen, est
partisan de l'abrogation de cette loi, mais veut être certain que cela ne nuirait
pas «à la cohésion des unités, à la préparation, au recrutement et au maintien»
des effectifs.

L'étude, présentée le mois dernier lors d'un forum dédié à cette question, réunit
des données provenant notamment des armées de l'Australie, de la Grande-
Bretagne, du Canada, d'Israël, des Pays-Bas et de la Suède. En Australie, malgré
un débat fort animé sur la levée du tabou homosexuel dans l'armée, celle-ci a
constitué un «non-événement et continue de l'être», a estimé le général
australien à la retraite Simon Willis lors du forum.

Le général Walter Semianiw, un ancien commandant des forces canadiennes
déployées en Afghanistan, a abondé dans son sens lors de la rencontre:
«Rétrospectivement, il n'y a eu que peu pour ne pas dire aucun obstacle.
Les gens n'ont pas quitté l'armée canadienne, ils ont juste poursuivi leur
travail avec la nouvelle loi».

«Alors qu'il y avait des inquiétudes à propos d'une perte de cohésion au sein
des unités (avant la levée du tabou homosexuel, ndlr), tous les officiers présents
(au forum, ndlr) ont dit comment aucun n'avait été concerné par des problèmes
après sa mise en place», indique l'étude.

Le débat sur la question promet toutefois d'être féroce au Sénat américain où
les opposants à cette loi sont nombreux.
 
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