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Wyclef Jean candidat à la présidence d'Haïti demain? - AFP

Alea

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Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 03 août 2010 à 17h49 | Mis à jour le 04 août 2010 à 11h53


Wyclef Jean candidat à la présidence d'Haïti demain?


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La star du hip-hop d'origine haïtienne Wyclef Jean confirmera qu'il se porte candidat à l'élection présidentielle en Haïti sur les ondes de CNN, jeudi.

Le chanteur doit faire l'annonce dans l'émission «Larry King Live» qui sera diffusée jeudi, a déclaré CNN mardi, citant une source proche de l'artiste.

Une porte-parole de l'artiste a confirmé à l'AFP que l'ancien membre des Fugees participera à l'émission, indiquant que «ce sera sa première annonce», sans plus de précisions.

La Constitution haïtienne interdit à l'actuel président René Préval de briguer un nouveau mandat à la tête du pays le plus pauvre des Amériques, ravagé par le séisme du 12 janvier.

L'élection doit avoir lieu le 28 novembre.

Le mandat de M. Préval prend fin en février 2011, mais plusieurs partis haïtiens accusent le chef de l'État de vouloir se maintenir en poste.

Wyclef Jean, qui vit à New York, est le fondateur de l'association «Yélé Haïti» et a joué un rôle de premier plan dans l'aide aux sinistrés du séisme qui a tué 250 000 personnes et jeté 1,5 million de personnes à la rue.

Des accusations de malversations financières, lancées au moment des opérations de secours aux sinistrés du séisme, ont toutefois terni l'image de «Yélé Haïti».

Âgé de 37 ans, le chanteur est né près de Port-au-Prince mais a passé son enfance à Brooklyn, aux États-Unis.

Des dizaines de candidats sont attendus sur la ligne de départ de la course pour la présidence haïtienne. Le nom de l'actuel ambassadeur d'Haïti à Washington, Raymond Joseph, devrait aussi figurer sur les bulletin de vote comme candidat à la présidence. Il est l'oncle de Wyclef Jean.

La liste des autres candidats probables inclut d'anciens premiers ministres, des maires et un autre musicien populaire en Haïti, Michel «Sweet Micky» Martelly.

Les candidatures doivent être enregistrées au conseil électoral d'Haïti d'ici samedi. Le directeur de l'enregistrement du conseil, Jean-Marie Lumier, a affirmé mardi ne pas avoir reçu les formulaires relatifs à une éventuelle candidature de Wyclef Jean.

Des doutes pèsent toujours sur le respect par M. Jean des conditions requises pour briguer la présidence d'Haïti. Les candidats doivent prouver avoir résidé dans le pays pour cinq années consécutives et ne pas détenir une autre citoyenneté. Les responsables électoraux ont disqualifié certains candidats pour des formalités tout en permettant à d'autres de se lancer dans la course.

En 2007, le chanteur a été nommé ambassadeur global d'Haïti par le président René Préval, qu'il avait appuyé lors de son élection en 2006. M. Préval ayant déjà été président pour deux mandats non-consécutifs, il ne peut constitutionnellement pas se porter candidat à sa succession.

Dans les dernières semaines, le compte twitter de Wyclef Jean a été inondé de demandes pour des élections transparentes, de propositions pour réduire le problème de pauvreté chronique d'Haïti et d'appels à empêcher l'expulsion du million et demi d'Haïtiens qui habitent toujours dans des camps.

Les réactions à la possible candidature de M. Jean ont été divisées à Haïti. Le musicien a un tout autre profil que les généraux, les prêtres ou les technocrates qui ont dirigé le pays, parlant à peine français et s'exprimant dans un créole teinté d'accent.

«Je vais lui donner mon vote. Tous ces gens qui ont habité Haïti n'ont rien fait pour nous», a indiqué Jean Leuis, un vendeur de pain de 22 ans.

Boséjour Leconte, un vendeur de cartes téléphoniques de 34 ans qui habite un camp depuis le tremblement de terre, n'était pas du même avis.

«Je ne crois pas qu'il ait les compétences pour être président. Je vais plutôt voter pour quelqu'un qui a de l'expérience politique», a-t-il dit.

Le prochain président haïtien devra faire face à une énorme tâche de reconstruction dans ce pays dévasté par le tremblement de terre du 12 janvier dernier.

La présidence n'a jamais été un travail facile: les leaders d'Haïti n'ont que rarement terminé leur mandat constitutionnel de cinq ans. Dans l'histoire du pays, la plupart d'entre eux ont été renversés, assassinés, se sont nommés «président à vie», ou une combinaison des trois.


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/03/01-4303576-wyclef-jean-candidat-a-la-presidence-dhaiti-demain.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
 
Associated Press
Port-au-Prince
Publié le 05 août 2010 à 17h27 | Mis à jour à 19h17


Présidence d'Haïti: Wyclef Jean officiellement candidat


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Le chanteur Wyclef Jean a rempli, jeudi à Port-au-Prince, les documents nécessaires au dépôt de sa candidature à la présidence d'Haïti, se lançant officiellement dans ce qui devrait être une course très compétitive.

Des dizaines de partisans ont accueilli la vedette hip-hop à son arrivée dans un cortège de voitures, vêtu d'un costume sombre et d'une cravate. Wyclef, qui était accompagné de sa femme et de leur fille, est monté sur le toit d'un véhicule utilitaire sport et s'est incliné devant la foule.

«C'est un moment dans le temps et dans l'histoire», a dit le chanteur à l'Associated Press alors qu'il s'apprêtait à remettre son dossier de candidature, dix minutes avant la fermeture du bureau du conseil électoral.

«C'est très émouvant.»

En quittant l'édifice, il a rapidement été entouré par des partisans et a tenu un rassemblement dans la rue.

«Les États-Unis ont Barack Obama et Haïti a Wyclef Jean», a-t-il scandé à la foule en liesse, où plusieurs personnes portaient des t-shirts blancs avec le slogan de campagne «Face-à-Face» distribués par des alliés du chanteur devenu politicien.

Le gagnant de l'élection du 28 novembre devra notamment présider l'affectation de milliards de dollars en aide internationale destinés à la reconstruction du pays après le séisme du 12 janvier, qui a tué quelque 300 000 personnes et détruit des milliers d'édifices, dont la plupart des bâtiments des ministères.

Si sa candidature est approuvée, Wyclef Jean affrontera plusieurs candidats qui n'ont certes pas sa célébrité internationale, mais qui ont davantage d'influence politique. Parmi ses adversaires les plus sérieux figure l'ancien premier ministre déchu Jacques-Édouard Alexis, qui a obtenu cette semaine l'appui du nouveau parti du président René Préval, Unité. En vertu de la Constitution, M. Préval ne peut se présenter pour un nouveau mandat.

Un comité de huit membres étudiera les dossiers des aspirants candidats et vérifiera s'ils répondent à toutes les exigences constitutionnelles pour briguer la présidence, notamment celles d'avoir résidé en Haïti pendant cinq années consécutives avant l'élection et de ne jamais avoir été citoyen d'un autre pays.

La liste officielle des candidats sera publiée le 17 août. Wyclef Jean affirme que sa nomination en tant qu'ambassadeur itinérant d'Haïti par le président René Préval, en 2007, le dispense de l'exigence liée à la résidence.

Wyclef Jean est né dans la banlieue de Port-au-Prince mais a quitté Haïti alors qu'il était enfant et a grandi à Brooklyn, à New York. Il est devenu célèbre en tant que membre du groupe The Fugees et a ensuite poursuivi avec succès une carrière solo. Dans les dernières années, il a été actif dans son pays natal avec l'organisme qu'il a fondé, Yele Haïti, réactivant les spéculations de longue date sur son éventuelle candidature à la présidence du pays.

Plus tôt dans la journée, Wyclef Jean a annoncé qu'il quittait la direction de Yele Haïti, qui a dû faire face à des critiques au sujet d'irrégularités financières alléguées.

Wyclef Jean a participé à la fondation de Yele Haïti il y a cinq ans afin d'amasser de l'argent et attirer l'attention sur les problèmes qui affligent sa terre natale. Il a amassé 9 millions $ au lendemain du tremblement de terre du 12 janvier.

De ce montant, il aurait dépensé 1,5 million $ pour fournir de la nourriture, de l'eau, des tentes, des vêtements et d'autres produits essentiels pour les survivants du séisme, selon ce qu'a indiqué la porte-parole de l'artiste, Cindy Tanenbaum.

«Je ne renonce pas à mon engagement envers Haïti. Au contraire, peu importe le chemin que j'emprunterai dans l'avenir, une chose est certaine: mon objectif d'aider Haïti à franchir une nouvelle étape ne deviendra que plus fort», a dit Wyclef Jean dans un communiqué.

L'ex-membre des Fugees n'est pas la seule célébrité à entrer dans la course à la présidence. Le populaire musicien haïtien Michel «Sweet Mickey» Martelly est arrivé juste avant Wyclef Jean pour remettre son dossier de candidature. Il était accompagné du chanteur Pras Michel, lui aussi un ancien membre des Fugees, qui appuie sa candidature à la présidence.

Sweet Mickey a souhaité bienvenue dans la course à Wyclef, un ami de longue date. «J'espère que la politique ne nous divisera pas», a-t-il dit.


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/05/01-4304196-presidence-dhaiti-wyclef-jean-officiellement-candidat.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
 
Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 06 août 2010 à 09h45 | Mis à jour à 19h41


Les nuages s'accumulent au-dessus de la candidature de Wyclef Jean


Au moment où la star du hip-hop Wyclef Jean quittait Haïti vendredi, les nuages commençaient déjà à s'accumuler au-dessus de sa candidature à la présidence du pays, entre accusations de corruption et questions sur son éligibilité.

«Je pars en raison d'obligations familiales, mais je reviendrai dans quelques semaines pour entrer dans la campagne électorale», a promis le chanteur qui s'exprimait en créole devant la presse près de l'aéroport international de Port-au-Prince.

«Je n'abandonnerai pas ce mouvement parce que les jeunes et les universitaires sont mobilisés avec moi. Je les remercie, ainsi que la population qui m'a accompagné hier», a ajouté le chanteur à l'issue d'une visite éclair dans le pays effectuée à bord de son jet privé en compagnie de sa femme et de sa fille.

Wyclef Jean, qui a connu la gloire du temps où il faisait partie du groupe «The Fugees», a peu d'expérience en politique mais présente sa candidature à l'élection du 28 novembre comme une dernière chance pour sauver son pays.

Haïti est aux prises avec une pauvreté extrême, aggravée par les conséquences dévastatrices du séisme du 12 janvier dernier, qui a causé la mort de 250 000 personnes et coûté au pays 120% de son PIB, selon le FMI.

«Les États-Unis ont Obama, ici vous allez avoir Wyclef», a lancé le chanteur jeudi lors de sa première déclaration publique à sa sortie du bureau électoral où il venait d'enregistrer sa candidature.

Mais avant même le lancement de la campagne pour la présidentielle, qui comptait vendredi 14 candidats, Wyclef Jean voit les obstacles se dresser sur sa route. D'aucuns s'interrogent sur les compétences d'une pop star pour diriger le pays, et la question de son éligibilité est également sur la table.

La constitution haïtienne exige en effet cinq ans de résidence dans le pays pour se présenter à la présidentielle. La commission électorale décidera le 17 août si le chanteur, qui a émigré à New York avec sa famille alors qu'il était enfant, remplit ce critère.

Wyclef Jean est aussi aux prises avec des accusations selon lesquelles il aurait détourné une partie des fonds destinés aux victimes du séisme et confiés à sa fondation Yélé Haïti, fondée en 2005.

Au début de l'année, le chanteur s'est effondré en larmes en niant toute malversation, malgré une déclaration d'impôts de 2006 laissant apparaître qu'un tiers des dons collectés avaient servi à couvrir des dépenses sans caractère humanitaire.

Selon le site internet Smoking Gun, il devrait par ailleurs 2,1 millions de dollars au fisc américain.

Le chanteur devra non seulement surmonter ces obstacles, mais aussi convaincre qu'il a les compétences, et pas seulement le charisme, nécessaires pour diriger le pays.

L'acteur américain Sean Penn, très impliqué dans l'aide à Haïti, a fait part de ses réserves, jeudi soir, sur la candidature de Wyclef Jean. «Il a été pratiquement muet pour nous autres en Haïti, une non-présence», a déploré l'acteur.

«Je veux quelqu'un qui veuille vraiment, mais vraiment, se sacrifier pour son pays et pas juste quelqu'un que j'ai vu personnellement dans un convoi de voitures de luxe, exhibant une richesse qui me semble déplacée en Haïti», a ajouté l'acteur.

Même Pras Michel, cousin de Wyclef Jean et qui fut son comparse au sein des Fugees aux côtés de la chanteuse Lauryn Hill, boude cette candidature, à en croire le journal New York Daily News. Cité par le quotidien, le musicien annonce qu'il soutient un autre candidat, Michel Martelly, «car il est le plus compétent pour faire ce travail».


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/06/01-4304334-les-nuages-saccumulent-au-dessus-de-la-candidature-de-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS2
 
Clarens Renois
Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 17 août 2010 à 13h27 | Mis à jour à 13h28


Présidentielle en Haïti: l'heure de vérité a sonné pour Wyclef Jean

La star du hip-hop Wyclef Jean et 33 autres candidats potentiels doivent savoir mardi si le Conseil électoral provisoire haïtien (CEP) a retenu leur dossier pour participer à l'élection présidentielle de fin novembre.

«La liste définitive des candidats à la présidence sera publiée mardi après-midi», a confié à l'AFP le directeur de communication du CEP, Pierre Thibolt, chargé d'organiser les élections législatives et présidentielle prévues le 28 novembre, le premier scrutin après le séisme qui a ravagé le pays le 12 janvier.

Des barrières de sécurité ont été placées aux abords du siège du CEP à Pétion-ville, banlieue de la capitale où un dispositif de sécurité est déployé tandis que des rumeurs circulaient à Port-au-Prince sur un éventuel rejet de candidatures de certains postulants, dont celle de Wyclef Jean.

Selon une station de radio de Port-au-Prince, Radio Vision 2000, citant une source proche de la présidence, les membres du Conseil se sont réunis lundi soir avec le président René Préval autour de la liste définitive des candidats à sa succession.

«Tout semble se jouer autour de la candidature de Wyclef, à savoir s'il faut la rejeter ou la maintenir», a expliqué la station.

Trente-quatre Haïtiens ont déposé leur dossier au bureau électoral, sollicitant le droit de se présenter à la présidentielle.

Neuf de ces candidatures, dont celle de Wyclef Jean, ont fait l'objet de contestations, a-t-on appris auprès des autorités électorales. La candidature du chanteur a notamment été contestée pour des raisons de déclarations fiscales aux États-Unis et la question de sa résidence en Haïti.

«Nous avons prouvé que M. Jean possédait une résidence en Haïti où il est en plus actionnaire majoritaire d'une chaîne de télévision. Ses déclarations fiscales aux USA ne peuvent pas être traitées en Haïti», a soutenu Me Joël Petit-Homme, un des avocats de la star.

«Le bureau du contentieux électoral a déjà pris une décision en notre faveur, maintenant aucune influence politique ne devrait empêcher à M. Jean de briguer la présidence d'Haïti», a ajouté l'avocat.

De retour à Haïti samedi, le chanteur a effectué ces derniers jours une tournée dans le sud du pays. Il se trouvait depuis lundi dans son fief à la Croix-des-Bouquets, proche de Port-au-Prince, dans l'attente de la décision du Conseil électoral pour préparer sa campagne, indique-t-on dans son entourage.

Dans les rues de Port-au-Prince, des partisans du chanteur ont recouvert les murs de slogans appelant les jeunes à appuyer la candidature de Wyclef Jean.

Plusieurs partis d'opposition ont refusé de participer aux élections, réclamant à coup de manifestations et d'appels à la grève l'arrêt du processus électoral et le renvoi du CEP.

Les scrutins dont le coût est évalué à 29 millions de dollars seront financés majoritairement par la communauté internationale qui a promis 10 milliards de dollars sur 5 ans à Haïti pour sa reconstruction.


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/17/01-4307296-presidentielle-en-haiti-lheure-de-verite-a-sonne-pour-wyclef-jean.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
 
Clarens Renois
Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 21 août 2010 à 12h27 | Mis à jour à 14h32


Haïti: le rejet de Wyclef Jean critiqué


Le rejet de la candidature à la présidence d'Haïti de la star du hip-hop Wyclef Jean causait samedi le mécontentement d'habitants de Port-au-Prince où l'ONU a appelé à la «sérénité» dans l'organisation d'élections «libres, transparentes et équitables». Après une longue journée de vendredi pleine de rumeurs à propos de la liste des candidats, et un éventuel nouveau report de sa publication, l'atmopshère était au calme samedi dans la capitale haïtienne, a constaté un journaliste de l'AFP.

La présence des policiers haïtiens et des Casques bleus devant les bureaux du Conseil électoral provisoire (CEP) était toutefois encore bien visible, signe des craintes de débordement.

Dévoilée finalement dans la nuit, la liste définitive des candidats à la course à l'élection présidentielle du 28 novembre comporte 19 noms, sur les 34 dossiers déposés.

Et dans un communiqué publié samedi matin, la Mission de l'ONU en Haïti (Minustah), a appelé «les candidats et partis politiques participants aux élections présidentielles et législatives à respecter (...) la Loi électorale».

Les observateurs notaient que les six candidats de la diaspora haïtienne avaient été écartés par le CEP, dont Wyclef Jean, 40 ans, le plus connu de tous.

L'ex membre des Fugees «représentait une menace pour le candidat du pouvoir mais plus largement aussi, une menace pour toute la classe politique parce que sa candidature avait suscité beaucoup de réactions de la part de la population», a réagi un ancien parlementaire, Emmanuel Wesner.

Parmi les 19 candidats retenus figurent le candidat du parti au pouvoir Unité, Jude Célestin, l'ancien premier ministre Jacques-Edouard Alexis, qui avait dû renoncer à son poste suite aux émeutes de la faim de 2008, et le chanteur populaire Michel Martelly.

La Minustah a en outre réitéré son «soutien en termes d'assistance technique, de sécurité et de logistique» pour l'organisation des élections présidentielles et législatives de novembre.

Ces scrutins, les premiers depuis le séisme du 12 janvier qui a fait au moins 250 000 morts et jeté à la rue quelque 1,5 million d'Haïtiens, «devront être libres, transparents et équitables», insiste l'ONU.

La Mission de l'ONU, qui dispose de quelque 13 000 soldats et policiers, assistés de 2000 civils, a appelé en outre candidats et partis à «promouvoir auprès de leurs membres (...) la plus grande sérénité et le respect des électeurs» durant la période électorale qui commence.

Quelques centaines de manifestants avaient défilé bruyamment jeudi pour soutenir Wyclef Jean, très populaire parmi les jeunes qui constituent la majorité de la population du pays le plus pauvre de l'hémisphère nord.

Dans la foulée de la publication de la liste, le musicien avait pris acte, dans un communiqué, de son éviction: «Bien que je désapprouve cette décision, j'accepte avec respect la décision finale du Conseil (électoral provisoire) et j'enjoins mes partisans à faire de même».

Le chanteur, qui depuis l'annonce de son intention de briguer la présidence avait notamment reçu des menaces de mort, devait s'exprimer à Port-au-Prince samedi en début d'après-midi.

Et dans la banlieue de Piéton-ville, quelques dizaines de bénévoles portant le T-shirt bleu de l'organisation caritative du chanteur «Yéle Haïti», travaillaient samedi à déblayer les rues.

Interrogés sur leur réaction à la mise à l'écart de leur champion, ils ont répondu: «On a commencé à faire ce travail et même s'il est écarté, on continue à travailler».


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/21/01-4308591-haiti-le-rejet-de-wyclef-jean-critique.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS3
 
Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 23 août 2010 à 14h49 | Mis à jour à 15h26


Wyclef Jean dénonce des «tricheries» pour bloquer sa candidature


Le chanteur de hip-hop Wyclef Jean a dénoncé «les tricheries» et le «viol» de la Constitution haïtienne opérés selon lui par le Conseil électoral provisoire (CEP) pour l'écarter de la course à la présidence, dans un enregistrement sonore remis aux médias haïtiens lundi.

«Même avant de commencer le travail, des amis en Haïti et à l'étranger m'avaient averti que beaucoup de tricheries allaient être faites pour me bloquer. Résultat: le CEP l'a prouvé», en écartant sa candidature, a dit Wyclef Jean dans ce message lu en créole.

«Ils ont violé la Constitution au profit de leurs familles et leurs amis qui continuent de vivre avec l'argent du peuple (...). Est-ce que vous allez continuer à supporter des gens qui ne respectent pas la Loi fondamentale du pays?», a encore lancé le chanteur.

«Pendant que vous vous mobilisez sans cesse pour les forcer à respecter vos droits, je vais continuer à faire flotter le drapeau d'Haïti. Tenez bon, le travail ne fait que commencer», a -t-il conclu.

Dans un premier temps, Wyclef Jean avait assuré respecter la décision du CEP de ne pas le laisser se présenter à la présidentielle du 28 novembre. Mais dimanche, il a indiqué via son compte Twitter qu'il faisait appel de la décision.

Ses avocats avaient également indiqué qu'ils tiendraient une conférence de presse lundi à Port-au-Prince.

Lundi matin, Pierre Thibaut, le directeur de communication du Conseil électoral haïtien, a toutefois indiqué qu'«en matière électorale, le CEP est la dernière instance». Il est toujours possible de contester ses décisions, mais «la décision finale revient au conseil», a-t-il souligné.

Sur les 34 dossiers qui lui ont été soumis, le CEP n'en a retenu que 19, écartant notamment les six candidats de la diaspora, dont la star du hip-hop.

Né en Haïti, Wyclef Jean vit aux États-Unis depuis l'âge de 9 ans, alors que les règles électorales stipulent qu'un candidat doit avoir résidé dans le pays caribéen pendant cinq ans avant la tenue du scrutin.

Parallèlement, la publication lundi du communiqué présentant les candidatures agréées a dévoilé l'absence des signatures de deux membres du CEP.

La première, Ginette Chérubin, a indiqué à l'AFP que l'absence de son paraphe «veut dire qu'il existe quelque part un désaccord».

Mme Chérubin était présente vendredi au siège du CEP et a participé aux longs débats qui ont précédé la publication de la liste.

Une autre conseillère, Laurette Croyance, était absente du pays et n'a donc pas signé le document.

Le CEP est composé de neuf membres, mais l'un d'entre eux, impliqué dans une affaire d'argent, avait démissionné quelques jours avant la publication de la liste des candidats.


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/23/01-4309020-wyclef-jean-denonce-des-tricheries-pour-bloquer-sa-candidature.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
 
Agence France-Presse
Port-au-Prince
Publié le 27 août 2010 à 17h16 | Mis à jour à 17h20


Élections en Haïti: Wyclef Jean écarté pour de bon


Wyclef Jean, la star internationale du hip-hop qui rêvait de devenir président d'Haïti, son pays de naissance, a été définitivement écarté de la course à l'élection prévue le 28 novembre, a déclaré vendredi l'institution électorale haïtienne.

«Au regard de la loi et pour le Conseil électoral provisoire (CEP) la liste des candidats admis dans la course est définitive», a déclaré M. Durand Jeanty un des avocats de l'institution électorale.

Interrogé aux Etats-Unis par la chaîne de télévision CNN, le chanteur a accusé «certaines parties du gouvernement d'avoir conspiré pour empêcher les candidats de la diaspora de revenir pour aider le pays».

«Nous allons contester cette décision parce qu'il faut que la vérité soit connue», a-t-il ajouté, évoquant «une tricherie».

Ses avocats ont annoncé en début de semaine que le candidat débouté allait saisir la cour interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et des tribunaux haïtiens pour défendre ses droits.

Mais «la décision du bureau du contentieux électoral n'est susceptible d'aucun recours, une décision de la CIDH ne pourra pas être imposée au CEP», a soutenu Me Samuel Pierre, un des avocats du Conseil électoral.

Le CEP a publié la semaine dernière la liste des 19 candidats autorisés à concourir pour succéder au président René Préval, dont le mandat arrive à terme le 7 février 2011.

Les candidatures de 15 personnalités haïtiennes ont été rejetées et parmi elles celle du chanteur qui vit aux Etats-Unis depuis son enfance, mais qui revenait souvent au pays ces dernières années pour aider ses compatriotes frappés par une série de catastrophes naturelles.

«Wyclef n'a jamais vécu en Haïti pendant cinq années consécutives, c'est sur cette base que sa candidature a été contestée», a expliqué un autre avocat du Conseil électoral.

Sur ce point, le chanteur a déclaré sur CNN que la loi haïtienne stipulait que tout candidat devait avoir une résidence dans le pays, ce qui est son cas, et non qu'il devait avoir passé les cinq années écoulées sur place sans interruption.

Dans une chanson diffusée sur les ondes de radios haïtiennes, Wyclef Jean dénonce son éviction de la course à la présidence, y voyant la main du président Préval.

«Je conteste, je ne suis pas d'accord, je conteste, je vais au tribunal pour contester. Le président Préval m'a jeté en dehors de la course», chante Wyclef Jean en créole.

Les avocats du CEP se sont défendus d'avoir été soumis à des pressions politiques pour éliminer des candidats et en garder d'autres. «Nous avons agi en fonction de la loi», a répondu Me Durand Jeanty.


http://www.cyberpresse.ca/international/amerique-latine/201008/27/01-4310466-elections-en-haiti-wyclef-jean-ecarte-pour-de-bon.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_amerique-latine_288_section_POS1
 
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