• Thanks for stopping by. Logging in to a registered account will remove all generic ads. Please reach out with any questions or concerns.

République démocratique du Congo - Divers Presses

Alea

Sr. Member
Inactive
Reaction score
0
Points
160
David Youant
Agence France-Presse
Kinshasa
Publié le 18 août 2010 à 13h57 | Mis à jour le 19 août 2010 à 15h02


Trois casques bleus assassinés au Congo


180845-avec-effectif-pres-18-000.jpg



Trois Casques bleus indiens de la Mission l'ONU en République démocratique du Congo (Monusco) ont été tués et sept blessés mercredi à l'arme blanche dans leur camp à Kirumba (est, province du Nord-Kivu) par de présumés miliciens.

Une soixantaine d'hommes, «probablement des miliciens (congolais) Maï-Maï», ont attaqué vers 1H50 (19H50 HNE, mardi) le contingent indien basé à Kirumba, localité située à environ 140 km au nord de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, a indiqué l'armée indienne dans un communiqué diffusé à New Delhi.

«Profitant de l'obscurité», cinq d'entre eux, vêtus en civil et «apparemment inoffensifs» se sont d'abord présentés à la garde pour «demander de l'aide», selon la même source.

«Pendant qu'ils échangeaient avec le soldat de garde, un groupe d'environ 50 à 60 rebelles» a attaqué le poste de contrôle, tuant sur le coup trois soldats et en blessant sept, au cours de cette agression qui a duré cinq minutes, a précisé l'armée indienne.

Le commandant de la 8e région militaire des Forces armées de la RDC (FARDC), le général Vainqueur Mayala, a souligné que les assaillants «ont utilisé des couteaux et des machettes» pendant leur incursion dans le camp onusien. Il dit n'avoir «aucune idée» du mobile.

«La Monusco est quand même une institution, ces gens-là (les Casques bleus) montent une garde rigoureuse, alors je ne vois pas comment les agresseurs sont entrés avec des poignards», a commenté le général Mayala.

D'après le chef de la cité de Kirumba, Egide Karafifi, les agresseurs, au nombre de 25, portaient également des coiffes en raphia sur la tête et «chantaient des chants Maï-Maï (eau, en swahili)».

Le patron de la Monusco, Roger Meece, a déploré la «perte très triste» des trois soldats indiens, affirmant que la mission continuerait ses efforts «contre les menaces des groupes armés».

«Je ne peux que répéter le choc que j'ai ressenti, la tristesse pour la perte de nos soldats», a déclaré M. Meece.

«Je vous assure que nous allons continuer nos efforts contre les menaces posées par les différents groupes armés, y compris le groupe qui a fait cette attaque ce matin», a-t-il ajouté.

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a tout comme la France, condamné l'attaque et appellé «le gouvernement de la RDC à lancer immédiatement une enquête et à assurer que ses auteurs soient rapidement identifiés et traduits en justice».

«Ce crime ne doit pas rester impuni», a estimé le porte-parole du Quai d'Orsay Bernard Valero.

Un peu plus tard, le Conseil de sécurité de l'ONU a également «condamné cette attaque dans les termes les plus forts», dans une déclaration diffusée par sa présidence, assurée ce mois-ci par la Russie.

Fin mai, dans cette même région, un Casque bleu indien avait été tué par balle par de présumés rebelles hutu rwandais qui venaient d'attaquer des soldats congolais sur une route traversant le Parc national des Virunga, à 80 km au nord de Goma.

Anciens supplétifs des FARDC qui les traquent actuellement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, les Maï-Maï ont des croyances qui reposent essentiellement sur la magie (ils s'aspergent par exemple d'un breuvage avant les combats pour se «protéger» des balles).

L'est de la RDC, vaste pays d'Afrique Centrale, est instable depuis plus d'une décennie en raison de la présence de groupes armés qui y commettent régulièrement pillages, viols et assassinats.

Avec un effectif de près de 18 000 hommes, la Monusco est l'une des plus importantes missions de l'ONU dans le monde.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201008/18/01-4307668-trois-casques-bleus-assassines-au-congo.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4309022_article_POS1
 
Agence France-Presse
Publié le 23 août 2010 à 14h57 | Mis à jour à 15h05


Vague de viols massifs en RDC


164503-viol-massif-systematique-utilise-comme.jpg



Des rebelles rwandais et congolais auraient violé en réunion près de 200 femmes et quelques jeunes garçons quatre jours durant fin juillet, à quelques kilomètres d'une base des Casques bleus de l'ONU dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), affirment un médecin congolais et un humanitaire américain.

Lundi, Will F. Cragin, de l'International Medical Corps, a expliqué que les humanitaires ont su le lendemain de l'attaque, le 30 juillet, que des rebelles occupaient la ville de Luvungi et les villages environnants, les agences onusiennes en ayant fait état via des textos.

Plus de trois semaines plus tard, la mission de l'ONU en RDC n'a pas publié de déclaration sur ces événements et disait lundi être toujours en train d'enquêter.

L'International Medical Corps n'a pu accéder à Luvungi que le 4 août, les rebelles se retirant de leur propre chef, a expliqué Cragin par téléphone à l'Associated Press. Luvungi est à 16 km d'un camp militaire de l'ONU, a-t-il ajouté.

Luvungi, qui compte environ 2 200 habitants, se trouve sur la route principale reliant Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, et la ville minière de Walikale.

La zone est riche en or, cassitérite et coltan, et soldats et rebelles s'y affrontent pour le contrôle des mines.

À Luvungi, il n'y a pas eu de combats, pas de morts, mais «des pillages et le viol systématique des femmes» par un groupe estimé à entre 200 et 400 rebelles, a ajouté Cragin. Quatre jeunes garçons ont été violés aussi, selon le docteur Kasimbo Charles Kacha, responsable médical du district.

Selon Cragin, de nombreuses femmes ont dit avoir été violées chez elles, sous les yeux de leurs enfants et maris. Nombre d'entre elles ont raconté avoir été violées à plusieurs reprises par trois à six combattants. Il a précisé que 179 femmes avaient été soignées, mais que le nombre de victimes pourrait être supérieur, nombre de civils terrifiés se cachant toujours dans la forêt.
Selon les habitants, les assaillants étaient membres des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), qui comptent dans leurs rangs nombre d'anciens auteurs du génocide de 1994, accompagnés de rebelles Maï-Maï, milice tribale congolaise.

Le viol massif et systématique est utilisé comme une arme de guerre de plus en plus couramment dans l'est de la RDC (République démocratique du Congo), l'ONU a fait état d'au moins 8 300 viols en 2009, mais estime que leur chiffre réel est largement supérieur.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201008/23/01-4309022-vague-de-viols-massifs-en-rdc.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
Agence France-Presse
Publié le 26 août 2010 à 07h59 | Mis à jour le 26 août 2010 à 08h08


Viols collectifs : les rebelles rwandais rejettent les accusations de l'ONU


195221-onu-revele-lundi-quau-moins.jpg



Les rebelles hutu rwandais des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) «ne sont en rien impliqués» dans les cas récents de viols collectifs commis dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a affirmé jeudi la rébellion dans un communiqué.

Les FDLR «ne sont en rien impliquées dans ces actes odieux et s'insurgent contre des accusations dénuées de tout fondement lancées contre elles par le secrétaire général de l'ONU» Ban Ki-moon, écrit le secrétaire exécutif du mouvement rebelle, Callixte Mbarushimana.

L'ONU a révélé lundi qu'au moins 179 femmes de la province du Nord-Kivu (est) avaient été victimes ces dernières semaines de viols attribués notamment à des éléments des FDLR.

M. Ban s'était déclaré «scandalisé» par ces viols, «commis lors d'une attaque perpétrée par des éléments des milices Maï-Maï et des Forces démocratiques de libération du Rwanda», avait déclaré mardi son porte-parole, Martin Nesirky.

«Les FDLR se posent de sérieuses questions sur les motivations réelles qui ont poussé la haute autorité de l'ONU à s'empresser de les incriminer avant même de diligenter une enquête préliminaire sur ces actes odieux», poursuit M. Mbarushimana, dans un communiqué daté de Paris.

La rébellion demande à l'ONU de «mettre en place sans délai une commission d'enquête internationale indépendante chargée de faire toute la lumière sur tous ces actes criminels».

Elle se dit prête à «collaborer» avec cette commission et «disposée» à rencontrer le numéro deux du département de maintien de la paix de l'ONU, Atul Khare, qui doit se rendre en RDC.

M. Ban a décidé d'envoyer sur place M. Khare «étant donné le caractère particulièrement grave de cet incident», avait indiqué le porte-parole du secrétaire général de l'ONU.

Mercredi, la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton a indiqué que les États-Unis étaient «profondément inquiets au sujet des informations faisant état de femmes et d'enfants violés collectivement par les FDLR et des éléments des Maï-Maï».

Selon le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), au moins 1 244 femmes ont rapporté avoir été violées au cours du premier trimestre 2010 en RDC, soit «près de 14 viols par jour en moyenne».

Plus d'un tiers des viols ont eu lieu dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, d'après la même source.

Ces deux provinces, frontalières avec l'Ouganda, le Rwanda et le Burundi, sont instables en raison de la présence de plusieurs groupes armés qui y commettent toutes sortes d'atrocités, notamment les violences sexuelles, depuis plus d'une décennie.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201008/26/01-4309917-viols-collectifs-les-rebelles-rwandais-rejettent-les-accusations-de-lonu.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS4
 
Agence France-Presse
Paris
Publié le 27 août 2010 à 09h39 | Mis à jour à 10h01


RDC: l'ONU met en cause le Rwanda pour des faits de «génocide»

195549-monde-affirme-president-rwandais-paul.jpg



Un rapport du Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, révélé jeudi par le journal français Le Monde, estime que des faits de «génocide» ont pu être commis en République démocratique du Congo (RDC) entre 1996 et 1998 par des militaires rwandais ou des agents soutenus par le Rwanda.

Dans ce document dont le quotidien dit s'être procuré une version quasi-définitive, les enquêteurs de l'ONU estiment que «les attaques systématiques et généralisées (contre des Hutu réfugiés en RDC) révèlent plusieurs éléments accablants qui, s'ils sont prouvés devant un tribunal compétent, pourraient être qualifiés de crimes de génocide».

Ce rapport de 600 pages, qui porte sur la décennie 1993-2003, se réfère en l'espèce aux faits imputés à l'Armée patriotique rwandaise (APR) durant la première guerre en RDC, de 1996 à 1998. Il se réfère aussi à des faits imputés à l'Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo (AFDL), «une coalition créée à Kigali» en octobre 1996, selon le rapport.

C'est cette coalition qui avait permis à Laurent-Désiré Kabila de chasser du pouvoir à Kinshasa le maréchal Mobutu en mai 1997.

Le rapport décrit «la nature systématique, méthodologique et préméditée des attaques contre les Hutu (qui) se sont déroulées dans chaque localité où des réfugiés ont été dépistés par l'AFDL/APR sur une très vaste étendue du territoire».

«L'ampleur des crimes et le nombre important de victimes, probablement plusieurs dizaines de milliers, sont démontrés par les nombreux incidents répertoriés dans le rapport. L'usage extensif d'armes blanches (principalement des marteaux) et les massacres systématiques de survivants après la prise des camps démontrent que les nombreux décès ne sont pas imputables aux aléas de la guerre», est-il aussi écrit, selon Le Monde.

Plus d'un million de Hutu du Rwanda s'étaient réfugiés dans l'ex-Zaïre (aujourd'hui la RDC) après la prise du pouvoir à Kigali du Front patriotique rwandais (FPR) à majorité tutsi, suite au génocide qui avait visé les membres de cette ethnie en 1994.

Le Monde affirme que le président rwandais Paul Kagamé a tenté d'empêcher la publication par l'ONU de ce rapport et que Kigali a menacé de retirer ses troupes des opérations de l'ONU en cas de fuites dans la presse.

Le journal précise que le rapport n'incrimine pas que le Rwanda. Entre 1998 et 2003, au moins 8 armées nationales et 21 groupes armés irréguliers ont pris part à «la deuxième guerre» de RDC.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201008/27/01-4310301-rdc-lonu-met-en-cause-le-rwanda-pour-des-faits-de-genocide.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
La Presse Canadienne
Johannesburg
Publié le 28 août 2010 à 14h34 | Mis à jour le 28 août 2010 à 14h48


RDC: le Rwanda menace de retirer ses troupes si l'ONU publie son rapport


195804-menace-presentee-sous-forme-lettre.jpg



Le Rwanda menace de retirer ses troupes des opérations de maintien de la paix de l'ONU si celle-ci publie un rapport accusant l'armée rwandaise d'avoir commis un possible génocide au Congo dans les années 1990.

La menace s'est présentée sous la forme d'une lettre du ministère des Affaires étrangères adressée au Secrétaire général onusien et qui décrit le rapport comme étant «irrémédiablement imparfait» et «incroyablement irresponsable».

Une première ébauche du rapport divulguée accuse les troupes rwandaises et les alliés rebelles congolais d'avoir abattu des dizaines de milliers d'Hutus au Congo. Les attaques présumées auraient eu lieu deux ans après que ces mêmes troupes eurent arrêté le génocide de 1994 au Rwanda, qui a tué plus d'un demi million de Tutsis et quelques Hutus.

La lettre mentionne que le fait de publier ce rapport «forcera (le Rwanda) à (se) retirer des (ses) différents engagements... surtout dans le domaine du maintien de la paix.»


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201008/28/01-4310632-rdc-le-rwanda-menace-de-retirer-ses-troupes-si-lonu-publie-son-rapport.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS3
 
Publié le 28 août 2010 à 05h00 | Mis à jour le 28 août 2010 à 05h00
Agnès Gruda
La Presse


Congo: pour en finir avec l'impunité

Les Hutus qui avaient fui le Rwanda après le génocide de 1995 ont-ils été, à leur tour, victimes d'une tentative d'extermination délibérée et systématique sur le territoire congolais où ils ont trouvé refuge?

Un rapport du haut-commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme, qui pourrait être rendu public lundi, mais dont de larges extraits ont circulé cette semaine, ne tranche pas cette question de façon définitive. Mais en la soulevant, il lance une véritable bombe.

Le document recense 617 incidents violents survenus en République démocratique du Congo (RDC) entre 1993 et 2003. La majorité de ces incidents, qui ont coûté la vie à des dizaines de milliers de Hutus, constitue des crimes de guerre ou des crimes contre l'humanité, concluent les enquêteurs.

La flambée de violence qui a frappé les Hutus en 1996 et 1997 pourrait aussi s'apparenter à un génocide, poursuivent-ils. Selon eux, seul un tribunal compétent pourrait en juger.

Le rapport, dont j'ai consulté une version complète - mais peut-être pas finale - dresse un inventaire sordide du conflit le plus sanglant et le plus oublié des dernières décennies. Ce sont des dizaines de paragraphes d'horreur, d'une douloureuse concision.

Un exemple. Le 22 novembre 1996 des hommes se pointent dans un camp de réfugiés de la province congolaise du Sud-Kivu. Certains appartiennent à l'Armée patriotique rwandaise de Paul Kagamé, futur président du Rwanda. D'autres sont sous les ordres de Laurent-Désiré Kabila, futur président congolais.

À leur arrivée, les militaires demandent aux réfugiés de se rassembler pour une réunion. Ils leur promettent d'abattre une vache et de les nourrir, avant de les laisser rentrer au Rwanda. Soudain, un coup de sifflet retentit et les militaires font feu sur les réfugiés. Bilan: entre 500 et 800 morts.

Ce n'est pas la première fois qu'un organisme international se penche sur les violences qui ont frappé la RDC pendant cette sanglante décennie. Mais ce nouveau document en dresse l'inventaire le plus exhaustif et le plus documenté.

«C'est un rapport historique», dit Jason Stearns, un spécialiste de la RDC qui s'apprête à publier un livre sur cette période tourmentée. Contrairement à ce qui s'est passé dans d'autres conflits, il n'y a jamais eu d'effort pour traduire devant la justice les responsables de ces massacres, souligne-t-il. Le principal mérite du rapport, c'est qu'il ouvre la voie vers la justice et la réparation.

C'est le mot «génocide» qui a le plus retenu l'attention des médias au cours des derniers jours. Le rapport ne dit pas qu'un génocide a été commis, mais signale qu'il y a suffisamment d'indices pour qu'un tribunal se penche sur le sujet.

Cette seule mention est explosive, parce qu'elle rejaillit forcément sur l'actuel gouvernement rwandais. «Je sais qu'il y a eu beaucoup de discussions au sein de l'ONU pour retirer le mot 'génocide' de la version finale du rapport», dit Jason Stearns. Le Monde cite des sources selon lesquelles le président Kagamé aurait menacé de retirer les troupes rwandaises des missions de maintien de la paix si le texte du rapport n'était pas expurgé. Avec ce rapport, l'ONU est un peu sur la corde raide. D'un côté, le risque de grosses répercussions politiques. De l'autre, celui d'une récupération par ceux qui veulent minimiser l'ampleur du génocide subi par les Tutsis en 1995. Et qui ne seraient que trop heureux de s'emparer du document pour établir une symétrie entre les massacres des Tutsis au Rwanda, et ceux dont ont été victimes les Hutus en RDC.

Reste qu'un pas crucial vient d'être franchi. «Enfin, on va réécrire l'histoire de la région», se réjouit Jason Stearns. Et dans cette nouvelle version de l'Histoire, les Hutus massacrés en RDC pendant 10 ans de guerres auront droit de voir leurs souffrances reconnues. Et celui d'espérer que les responsables des exactions échappent enfin à l'impunité.


http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/agnes-gruda/201008/27/01-4310531-congo-pour-en-finir-avec-limpunite.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4310632_article_POS1
 
Agence France-Presse
Ottawa
Publié le 07 septembre 2010 à 16h53 | Mis à jour à 17h03


Viols collectifs en RDC:  les casques bleus montrés du doigt


Les casques bleus ont failli à leur mission en se montrant incapables d'empêcher les viols systématiques dont ont été victimes des femmes et des enfants début août en République démocratique du Congo (RDC), a reconnu mardi un haut responsable de l'ONU.

Atul Khare, sous-secrétaire général de l'ONU chargé des opérations de maintien de la paix, témoignait devant le Conseil de sécurité, dont les membres ont exprimé leur indignation à la suite des viols de masse perpétrés dans 13 villages de la RDC et ont critiqué l'échec de la mission de l'ONU dans la région, la MONUSCO, qui a été incapable de les empêcher.

Le gouvernement de la RDC est le premier responsable de la sécurité de ses citoyens, a rappelé Atul Khare. Mais, a-t-il ajouté, «nous avons clairement échoué également. Nos actions ont été insuffisantes, ce qui a eu pour effet des brutalités inacceptables contre les villageois de la région. Nous devons faire mieux».

«Je me sens personnellement coupable envers les personnes qui ont souffert de ces brutalités», a-t-il ajouté.

Entre le 30 juillet et le 2 août, 242 femmes et enfants ont été violés au cours de divers incidents, a-t-il dit, ajoutant que de nombreuses autres agressions sexuelles avaient été rapportées depuis cette date dans d'autres villages.

Le responsable onusien a indiqué que des patrouilles supplémentaires et plus systématiques avaient été mises en place dans la région. Il a également appelé à des sanctions ciblées contre les leaders des groupes responsables de ces viols.

La représentante spéciale de l'ONU pour la prévention de la violence sexuelle dans les conflits armés, Margot Wallström, a dit au Conseil de sécurité que certaines femmes avaient été violées tour à tour par cinq ou six hommes au cours de ces incidents. Elle avait déclaré le 31 août que les chefs de milices et de groupes armés de la RDC pouvaient être accusés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité dans cette affaire.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201009/07/01-4313335-viols-collectifs-en-rdc-les-casques-bleus-montres-du-doigt.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
Emmanuel Peuchot
Agence France-Presse
Publié le 08 septembre 2010 à 11h30 | Mis à jour à 13h08


«Les violeurs ont chassé toute la nuit»


198183-monica-tamary-30-ans-quelque.jpg



Les rebelles hutu et miliciens Maï-Maï auteurs de viols collectifs sur 284 femmes fin juillet à Luvungi, dans l'est de la RD Congo, «ont chassé toute la nuit» et violé sans «distinction les vieilles et les jeunes». Récit d'une victime.

«Toutes les femmes qui étaient présentes ce jour-là au village ont été violées. Ils (les agresseurs) n'ont pas fait de distinction entre les vieilles et les jeunes. Ils ont violé les filles à partir de 13 ans», a expliqué à l'AFP Monica Tamary, 30 ans, responsable des femmes de Luvungi.

«Cette nuit-là ne s'est pas endormie. Ils ont chassé toute la nuit», ajoute-elle.

Le village compte environ 350 femmes et «celles qui en ont réchappé, n'étaient pas là. Elles étaient dans les carrières» de mines, situées dans la forêt autour de la localité, à plusieurs heures de marche.

Luvungi est un petit centre de négoce pour l'or, de mauvaise qualité, extrait de manière artisanale par des «creuseurs» oeuvrant dans les mines. Sur le marché, des femmes échangent de la nourriture contre de l'or avec les «creuseurs» et revendent le métal précieux à de petits négociants.

Elles conservent souvent quelques grammes d'or cachés autour de la hanche sous leurs vêtements, mais, affirme Monica, «je n'ai jamais vu d'or caché» dans leurs parties génitales où les assaillants ont fouillé avec leurs doigts, prétextant vérifier qu'elles n'en dissimulaient pas.

Monica, mère de cinq enfants, dont un garçon de 3 mois, a été violée par deux assaillants. Quand ils sont arrivés chez elle, «ils sont entrés la braguette déjà ouverte», relate-t-elle.

Ils lui ont enlevé son bébé des bras, l'ont mis par terre dans un coin d'une pièce et ont violé la mère sous les yeux de l'enfant.

Mangaza Zawadi, 28 ans, a aussi été violée par deux hommes devant sa fille de 8 ans. «L'un a giflé ma fille parce qu'elle pleurait et criait et il a dit +Mais qu'elle cesse de faire du bruit!+».

Son mari a fui dans la forêt. «Je ne pouvais pas rester ni protéger ma femme et ma fille. Ils avaient des armes», explique-t-il devant son épouse, compréhensive.

Buira Lubunga, 27 ans, est revenue le 4 septembre de l'hôpital de Kibua, à une vingtaine de kilomètres de Luvungi où elle était soignée depuis deux semaines. Sept hommes l'ont violée à tour de rôle, devant ses cinq enfants, dont le plus jeune est âgé d'un an et demi.

Cela s'est passé dans la forêt où elle s'était cachée non loin de sa maison.

Son mari aussi a fui. «Je ne peux pas lui en vouloir. Chacun doit se sauver. Dieu merci, nous sommes vivants», dit-elle, l'air las.

Pour elle, ses violeurs sont «des hommes sans conscience. Ils ne savent pas ce qu'ils font».

Plus d'un mois après son calvaire, elle a «encore des douleurs au ventre. J'ai toujours peur mais ici c'est chez moi. Je ne peux pas aller ailleurs».

L'ONG International medical corps (IMC) qui appuie des centres de santé  locaux dans la zone, a donné des premiers soins aux victimes dès le 6 août, notamment pour des infections. Des pilules abortives ont été administrées aux femmes pour interrompre les grossesses provoquées par les viols.

Les médecins d'IMC ont aussi sensibilisé les femmes et leurs maris aux risques de sida et de maladies sexuellement transmissibles, en leur demandant d'aller passer des tests dans les centres de santé. Un accompagnement psychologique a été proposé à certaines victimes.

Tantini Kahindu, 16 ans, a été la victime de trois hommes. Elle marche encore difficilement et reste en état de choc: «J'y pense toujours, dit-elle. Je revois souvent les images, cela me trouble».


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201009/08/01-4313624-les-violeurs-ont-chasse-toute-la-nuit.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS4
 
Bande d'animaux sans foi ni loi!
Que dis-je "bande d'animaux"... même des animaux ne feraient pas ça!!

Révoltant  :mad:

Alea
 
Publié le 04 février 2011 à 21h21 | Mis à jour le 04 février 2011 à 21h21
Associated Press
Kinshasa, RDC


RDC: l'aéroport de Lubumbashi attaqué par des «sécessionnistes»

De présumés rebelles sécessionnistes ont attaqué l'aéroport de Lubumbashi, dans le sud de la République démocratique du
Congo (RDC), déclenchant une fusillade de trois heures avec les soldats qui a coûté la vie à un garde civil, ont déclaré des résidents.

Le ministre congolais de l'Information, Lambert Mende, a confirmé l'attaque de vendredi mais a précisé que les assaillants n'avaient pas été identifiés.

Les assaillants sont arrivés à l'aéroport vers 4h du matin vendredi et les soldats ont appelé des renforts pour les repousser. Un garde civil a été tué et un capitaine de l'armée a été blessé, selon des résidents, qui ont requis l'anonymat par crainte de représailles. Un homme d'affaires a déclaré qu'aucun des 18 avions présents sur la piste de l'aéroport n'avait été endommagé. Les vols ont repris normalement à la mi-journée, a-t-il ajouté.

La situation est calme et l'aéroport a rouvert, a confirmé le ministre Mende.

Les vols à l'aéroport international de Lubumbashi transportent de nombreux directeurs de sociétés minières entre différentes villes d'Afrique.

Après la réouverture de l'aéroport, un avion-cargo a décollé à destination de l'Europe et d'autres avions se sont envolés vers Kinshasa, la capitale du pays, et vers Lusaka, capitale de la Zambie voisine. Un vol de Kenya Airways en provenance de Nairobi a également atterri.

Lubumbashi a été placée en état d'alerte en mai dernier face à un présumé complot de déstabilisation fomenté par des sécessionnistes établis en Angola.

La province du Katanga, où se situe Lubumbashi, renferme le tiers des réserves mondiales de cobalt et le dixième des réserves de cuivre.

Les successeurs des «Tigres du Katanga», des sécessionnistes qui ont fui et ont combattu en Angola dans les années 1960, ont reconstitué le mouvement qui demande l'indépendance du Katanga. Ils sont aujourd'hui connus sous le nom de Front de libération nationale du Congo (FLNC).


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201102/04/01-4367246-rdc-laeroport-de-lubumbashi-attaque-par-des-secessionnistes.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS4
 
Back
Top