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Le patron du renseignement américain annonce sa démission - AFP

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Daphné Benoît
Agence France-Presse
Washington
Publié le 20 mai 2010 à 17h35 | Mis à jour le 20 mai 2010 à 21h21


Le patron du renseignement américain annonce sa démission


Sous pression après une série d'erreurs de ses services et des tensions internes, le directeur du renseignement américain Dennis Blair a démissionné «à regret» jeudi, marquant le premier départ d'un haut responsable de l'équipe du président Barack Obama.

«C'est avec un profond regret que j'ai informé le président aujourd'hui que je démissionnerai de mon poste de Directeur du renseignement (DNI) à compter du vendredi 28 mai», a annoncé dans un communiqué M. Blair, qui coordonne 16 agences gouvernementales mobilisant quelque 200 000 personnes, avec un budget de 75 milliards de dollars.

Le président Obama a réagi dans un communiqué en rendant hommage aux «remarquables états de service» de M. Blair, soulignant que ce dernier avait accompli «admirablement et avec efficacité» sa mission à la tête du renseignement américain.

Cependant, d'après d'insistantes rumeurs ces derniers mois, l'amiral à la retraite aurait perdu la confiance de la Maison-Blanche. Plusieurs «candidats forts» ont déjà été auditionnés pour le remplacer, selon un responsable de l'administration sous couvert d'anonymat.

Le départ de M. Blair intervient au terme d'une période fortement troublée pour le renseignement américain, après la tuerie de Fort Hood au Texas en novembre et les attentats manqués dans un avion le jour de Noël, et de Times Square le 1er mai.

De graves dysfonctionnements au sein du système de renseignement américain ont été mis au jour dans un rapport publié mardi sur la tentative d'attentat de Noël.

La commission du Renseignement du Sénat, estime que des «failles systémiques» ont permis au suspect dans cette affaire, le jeune Nigérian Umar Farouk Abdulmutallab, de monter à bord de l'avion puis de tenter d'actionner des explosifs.

La Maison-Blanche avait alors vertement critiqué la communauté du renseignement, en fustigeant ses manquements -manque de recoupements des informations et mauvaise communication entre services.

Avant cette affaire, la fusillade commise en novembre par un commandant de l'armée de Terre sur une base militaire au Texas, qui avait fait 13 morts, avait déjà mis les services de renseignement sur la sellette.

L'espionnage américain s'est vu reprocher de n'avoir pas su détecter à temps les signes avant-coureurs, alors que l'auteur de la tuerie était en contact avec un imam extrémiste.

Au-delà des récents ratages de la communauté des agents secrets, le départ de M. Blair promet de provoquer un débat sur le bien-fondé du poste de directeur du renseignement, créé en 2004 après le fiasco des armes de destruction massive soi-disant détenues par l'Irak.

Créé afin d'avoir une direction unique et forte à la tête d'une vaste bureaucratie, et garantir une synergie entre des services parfois en concurrence, le poste de DNI n'a paradoxalement jamais bénéficié d'une autorité directe sur les membres et le budget des différents services, ni sur les missions d'espionnage de la CIA.

Alors que M. Blair cherchait à obtenir plus de contrôle sur la célèbre agence d'espionnage de Langley (Virginie), en particulier sur les frappes conduites par les drones et autres opérations au Pakistan, la Maison-Blanche aurait tranché fin décembre en faveur de la CIA, en maintenant son autorité directe sur les missions secrètes menées à l'étranger, selon la presse américaine.

Plusieurs élus républicains ont fustigé jeudi le départ de M. Blair, en critiquant la gestion de la sécurité nationale par l'administration Obama.

«Le directeur du renseignement américain n'a jamais reçu l'autorité ou le soutien nécessaires pour faire avancer les choses. Il (M. Blair) s'est fait évincer par des guerres de clan», a commenté le sénateur républicain Kit Bond sur CNN.

http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201005/20/01-4282457-le-patron-du-renseignement-americain-annonce-sa-demission.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Washington
Publié le 04 juin 2010 à 19h04 | Mis à jour le 04 juin 2010 à 23h35


James Clapper à la tête du renseignement américain

James Clapper, l'homme choisi par le président Barack Obama pour occuper le poste de directeur du Renseignement américain (DNI) laissé vacant après le départ de Dennis Blair, est un ancien général de l'armée de l'Air américain spécialiste du renseignement.

M. Clapper, occupait depuis 2007 au Pentagone le poste de sous-secrétaire à la Défense pour le Renseignement où il avait été nommé par l'administration Bush et confirmé par un Sénat à majorité démocrate.

À ce poste il était le principal conseiller pour le renseignement du secrétaire à la Défense Robert Gates, lui aussi un ancien de l'administration Bush. Son poste lui a permis de servir d'interface entre le Pentagone et la DNI.

Surnommé par les médias américains «le parrain du renseignement humain», c'est-à-dire qu'il privilégie un renseignement qui repose sur une palette de moyen qui va de la diplomatie à l'espionnage par satellite ou encore l'interception de communications.

M. Clapper va prendre ses fonctions à un moment où l'autorité de la DNI, créée dans la foulée des attentats du 11 septembre, est remise en question par les acteurs du renseignement américain. Mais il est en général présenté comme favorable à une direction unique et forte à la tête d'une vaste démocratie.

Il avait ensuite travaillé pour l'industrie (Booz Allen Hamilton et SRA International) pendant six ans avant de reprendre du service en septembre 2001 à l'Agence de renseignement géospatiale (NGA). La NGA fournit beaucoup de données sous forme de cartes et d'images à l'armée américaine.

Après 32 ans de carrière dans l'armée de l'Air où il a occupé plusieurs postes en relation avec le domaine du renseignement -dont des fonctions en Corée entre 1985 et 1987- M. Clapper avait pris sa retraite en 1995.

M. Clapper a servi au Vietnam et a participé à des missions de logistique au Laos et au Cambodge.

Favorable au déclenchement des guerres en Afghanistan en 2001 et en Irak en 2003, M. Clapper a défendu la stratégie de George W. Bush lors d'une déclaration devant le Congrès en 2007.

«Grâce à l'engagement du président pour notre sécurité nationale, notre système de renseignement, nos ressources militaires et policières, ainsi que notre capacité à contrer notre ennemi, affaibli, sont plus performants qu'ils l'auraient été sans notre offensive», avait-il alors déclaré selon la presse américaine.


http://www.cyberpresse.ca/international/etats-unis/201006/04/01-4287064-james-clapper-a-la-tete-du-renseignement-americain.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_etats-unis_286_section_POS4
 
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