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La marine israélienne prête à intercepter la flotille de la paix - AFP

Alea

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Agence France-Presse
Jérusalem
Publié le 26 mai 2010 à 14h20 | Mis à jour à 17h21


La marine israélienne prête à intercepter la «flottille de la paix»

La marine de guerre israélienne a «achevé ses préparatifs» pour intercepter une flottille de huit bateaux en route vers Gaza pour protester contre le blocus israélien de ce territoire palestinien, a-t-on appris mercredi de source militaire.

Si les bateaux refusent de rebrousser chemin, ils seront arraisonnés, reconduits à un port israélien, les militants pacifistes seront interpellés puis renvoyés dans leur pays et après inspection «le chargement sera transféré à Gaza par les passages frontaliers» terrestres entre Israël et la bande de Gaza, selon cette source.

Le chef de la marine de guerre, le contre-amiral Eliezer Marum, a «donné aux forces navales des consignes d'opérer avec la plus grande sensibilité et d'éviter de tomber dans les provocations», a indiqué la même source.

L'opération est une «provocation», a jugé mercredi un haut responsable de l'armée israélienne, estimant que l'aide humanitaire à son bord n'était «pas nécessaire».

Cette expédition vers Gaza «est un acte de provocation qui n'est pas nécessaire au vu des chiffres indiquant que la situation humanitaire à Gaza est bonne et stable», a déclaré à la presse le colonel Moshe Levy au point de passage de Kerem Shalom, au nord de la bande de Gaza.

«Je ne vois pas la nécessité d'un quelconque bateau avec ces matériaux. Nous autorisons ces matériaux à Gaza», a ajouté le chef de la mission de liaison et de coordination pour l'enclave palestinienne, en référence aux 5000 tonnes de fret, dont du ciment, des médicaments et du matériel éducatif, transportées par la flottille.

Huit bateaux venant de Grèce, de Turquie, de Suède, d'Irlande et d'Algérie, avec 500 personnes à leur bord dont des députés européens, se rassembleront jeudi au large de Limassol (Chypre) avant de se diriger vers Gaza où ils tenteront d'accoster vendredi ou samedi, selon les organisateurs, le mouvement «Free Gaza».

L'État hébreu maintient un strict blocus de la bande de Gaza depuis que le mouvement islamiste palestinien Hamas y a pris le pouvoir en juin 2007.

Le colonel Levy a montré des palettes stockées au point de passage, contenant du ciment destiné à des projets de reconstruction des Nations unies, des rames de papier, du papier hygiénique et du thé.

«Alors qu'ils se drapent d'un manteau humanitaire, ils s'engagent dans la propagande politique et non dans l'aide aux Palestiniens», a estimé le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Yigal Palmor.

En 2008, «Free Gaza» était parvenu à plusieurs reprises à briser ce blocus. En juin 2009, la marine israélienne avait intercepté un navire et l'avait détourné sur le port israélien d'Ashdod, situé au sud de l'État hébreu. Le bateau, endommagé lors de l'opération, a coulé peu après son retour à son port d'attache à Chypre.


http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/26/01-4284000-la-marine-israelienne-prete-a-intercepter-la-flottille-de-la-paix.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
 
Agence France-Presse
Gaza
Publié le 27 mai 2010 à 08h38 | Mis à jour à 08h44


Flottille de la paix: le Hamas qualifie les menaces d'Israël de «piraterie»

Le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a qualifié jeudi de «piraterie sioniste» la menace d'Israël d'intercepter une flottille chargée d'aide en route vers l'enclave palestinienne pour tenter de briser le blocus israélien.

«La menace de l'occupant d'empêcher la "flottille de la paix" d'arriver dans la bande de Gaza sous blocus est de la piraterie sioniste et une violation du droit international», a affirmé Ismaïl Radwan, un haut responsable du mouvement islamiste Hamas, dans un communiqué.

Plusieurs centaines de militants pro-palestiniens espèrent accoster à Gaza ce week-end à bord de neuf bateaux chargés de 10 000 tonnes d'aide humanitaire et de matériaux de construction pour tenter de briser le blocus imposé par Israël après la prise de pouvoir du Hamas en juin 2007 et renforcé par l'Égypte.

«Ces rodomontades sont une indication de la mentalité terroriste sioniste», a ajouté M. Radwan.

«L'occupant est préoccupé par ces bateaux (...) parce qu'ils donnent une légitimité à l'engagement avec le gouvernement palestinien (du Hamas à Gaza) et confirment que les tentatives d'isoler le Hamas ont échoué», a-t-il estimé.

Mark Regev, le porte-parole du premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a reproché aux militants des organisations humanitaires d'ignorer «les brutalités» du Hamas, qui a délogé de Gaza les forces loyales à l'Autorité palestinienne en 2007.

«Ils prétendent agir au nom des droits de l'Homme mais gardent le silence quand le Hamas prend délibérément pour cibles des civils israéliens, et se taisent aussi sur les brutalités de son régime qui écrase l'opposition politique, a supprimé les médias indépendants et enfermé des centaines d'opposants politiques», affirme M. Regev dans un communiqué.

«S'ils étaient véritablement intéressés par le bien-être des habitants de la bande de Gaza, ils auraient accepté l'offre de l'Égypte ou d'Israël de transférer l'aide humanitaire (transportée par la flottille) avec les 15 000 tonnes qui parviennent chaque semaine à la population de cette région», a-t-il ajouté.

«Au lieu de quoi, ils ont opté pour un tour de passe-passe politique bon marché», a-t-il conclu.

Une source militaire israélienne a indiqué mercredi que la marine de guerre avait «achevé ses préparatifs» pour intercepter la flottille.

Si les bateaux refusent de rebrousser chemin, ils seront arraisonnés et déroutés vers un port israélien, les militants pacifistes seront interpellés puis renvoyés dans leur pays et après inspection «le chargement sera transféré à Gaza par les passages frontaliers» terrestres entre Israël et la bande de Gaza, selon cette source.

Un haut responsable de l'armée israélienne, le colonel Moshe Levy, a estimé que l'aide n'était «pas nécessaire», la situation humanitaire à Gaza étant «bonne et stable».

Selon un communiqué de son ministère, le directeur général des Affaires étrangères, Yossi Gal, a convoqué séparément jeudi les ambassadeurs des pays impliqués dans la flottille pour les informer qu'ils pourraient assister au port d'Ashdod (sud de Tel-Aviv) au déchargement des cargaisons des bateaux qu'Israël entend arraisonner afin de les transférer vers Gaza après inspection.

Les ambassadeurs convoqués par M. Gal étaient ceux de Turquie, de Grèce, de Chypre, de Suède et d'Irlande.


http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/27/01-4284248-flottille-de-la-paix-le-hamas-qualifie-les-menaces-disrael-de-piraterie.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS2
 
Agence France-Presse
Nicosie
Publié le 28 mai 2010 à 10h42 | Mis à jour à 10h49


La flottille prête à converger vers Gaza malgré les avertissements d'Israël

Sept bateaux chargés d'aide se rassemblaient vendredi dans les eaux internationales, au large de Chypre, avant de faire route vers Gaza pour tenter de briser le blocus israélien imposé à l'enclave palestinienne, et cela malgré les mises en garde de l'État hébreu.

Le rassemblement, initialement prévu dans le port de Limassol doit se faire dans les eaux internationales car «le gouvernement chypriote ne veut pas que nous partions de Chypre», a indiqué à l'AFP une des organisatrices de la «Flottille de la paix», Audrey Bomse, parlant de «pressions» israéliennes.

Le ministère chypriote des Communications a indiqué qu'une telle mission n'était pas dans «l'intérêt vital du pays» et que Chypre n'avait reçu aucune demande officielle de l'Autorité palestinienne, seule entité palestinienne reconnue sur le plan international, pour une demande d'aide humanitaire.

Israël a récemment fait savoir aux ambassadeurs de Grèce, Turquie, Irlande et Chypre, pays d'où devaient partir les bateaux, qu'il interdisait l'arrivée de la flottille à Gaza, une initiative qui selon l'État hébreu viole la loi internationale.

Selon les organisateurs, l'aide de 10 000 tonnes consiste notamment en 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants électriques ainsi que de l'équipement médical et des matériaux de construction.

Entre 700 et 800 personnes sont à bord des deux cargos et cinq navires plus petits, dont une quarantaine d'hommes politiques européens et arabes.

Mme Bomse a indiqué par ailleurs que le projet d'acheminer 25 députés internationaux de Chypre aux bateaux a dû être abandonné après que Nicosie fut revenu sur un accord en ce sens, parlant là encore de «pressions» israéliennes.

Elle a dit que, par conséquent, les députés allaient être embarqués depuis le port de Famagouste, en République turque de Chypre du Nord, non reconnue par la communauté internationale. Des députés d'Irlande, d'Italie, de Norvège et de Bulgarie seraient du voyage, mais pas ceux de Chypre et de Grèce, selon elle.

Ces derniers ont vraisemblablement refusé de transiter par le nord de l'île en raison de son occupation par l'armée turque.

Ces changements de dernière minute font reculer le départ, prévu dans l'après-midi, à la soirée, selon Mme Bomse qui a parlé d'une arrivée samedi à Gaza, où le groupe doit rester deux jours.

La ministre chypriote des Communications Erato Kozakou-Markoullis a rejeté d'éventuelles pressions d'Israël.

«C'est une décision que la République de Chypre a prise seule, en prenant en considération (...) tous les faits, dangers et menaces pour ses intérêts nationaux».

Israël maintient un strict blocus sur la bande de Gaza --sauf pour les produits de première nécessité-- depuis l'arrivée au pouvoir du mouvement islamiste palestinien Hamas en juin 2007.

Israël, qui parle d'une «provocation politico-médiatique», prévoit, si les bateaux refusent de rebrousser chemin, de les arraisonner et les diriger vers le port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv, avant d'interpeller les militants et de les renvoyer dans leur pays.

Les organisateurs de la «Flottille de la paix» se défendent eux de se trouver dans l'illégalité.

«La chose la plus ignoble, c'est qu'Israël affirme que nous violons la loi internationale en faisant naviguer des bateaux non armés transportant de l'aide humanitaire à des gens qui (en) ont désespérément besoin», souligne l'organisation Free Gaza dans un communiqué.

L'ONU a appelé jeudi les deux parties à la retenue et au sens des responsabilités, rappelant qu'elle était opposée au blocus de Gaza.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/28/01-4284693-la-flottille-prete-a-converger-vers-gaza-malgre-les-avertissements-disrael.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
 
Charlie Charalambous
Agence France-Presse
Nicosie, Chypre
Publié le 29 mai 2010 à 12h06 | Mis à jour à 12h19


Gaza: la flottille internationale déterminée, Israël menace

Une responsable de la flottille internationale chargée d'aide pour Gaza, actuellement au large de Chypre, a affirmé samedi qu'elle était déterminée à partir pour l'enclave palestinienne, sous blocus israélien, malgré plusieurs reports et les avertissements de l'État hébreu.

Alors que les organisateurs devaient décider du moment du départ en début d'après-midi, un responsable israélien a indiqué que la marine israélienne empêcherait, de force si nécessaire, la flottille au cas où elle tenterait de s'approcher des côtes du territoire palestinien.

«Une décision finale devrait être prise à 14h00 (107h00, heure de Montréal) à propos du départ de la flottille, vu que certaines personnes tentent de négocier leur embarquement à bord du bateau turc», a déclaré Audrey Bomse, une responsable du mouvement Free Gaza, à l'initiative de cette traversée, qui avait fait état dans un premier temps d'un départ à midi (05h00, heure de Montréal).

Mme Bomse avait précisé auparavant qu'un navire turc faisant partie de la flottille négociait avec les autorités du nord de Chypre, une zone occupée par la Turquie et non reconnue internationalement, pour permettre à des députés européens d'embarquer à son bord au port de Famagouste, situé au nord de l'île.

Ces derniers, selon un militant à bord d'un des navires, Thomas Sommer-Houdeville, avaient été empêchés par les autorités chypriotes d'embarquer du sud de l'île.

Les organisateurs de cette traversée estiment que les autorités chypriotes ont cédé aux pressions israéliennes, ce qu'a catégoriquement démenti Nicosie.

Le départ de la flottille, initialement prévu vendredi, avait été reporté à samedi, les organisateurs invoquant notamment des menaces israéliennes de capturer un navire turc et des «difficultés techniques» sur l'un des navires.

Selon Mme Bomse, la flottille est désormais composée de cinq navires, deux petits bateaux ayant eu des problèmes techniques.

Côté israélien, le gouvernement a lancé un nouvel avertissement aux militants.

«Nous tenterons de les empêcher de s'approcher des côtes de la bande de Gaza de manière pacifique, mais s'ils cherchent à passer en force nous les bloquerons», a affirmé à l'AFP le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Ygal Palmor.

L'État hébreu prévoit, si les bateaux refusent de rebrousser chemin, de les arraisonner et les diriger vers le port israélien d'Ashdod, au sud de Tel-Aviv, avant d'interpeller les militants et de les renvoyer dans leur pays.

«De l'aveu même des organisateurs, il ne s'agit pas d'une opération humanitaire mais bel et bien d'un acte de provocation visant à causer une confrontation avec l'armée israélienne à des fins de propagande», a ajouté M. Palmor.

Selon lui, «toute l'opération est orchestrée par IHH, une organisation islamiste turque impliquée depuis longtemps dans des activités terroristes et en étroite collaboration avec le Hamas», le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza.

L'organisation Free Gaza, à l'initiative de cette traversée, a de son côté qualifié d'«ignoble» le fait qu'Israël l'accuse de violer la loi internationale, alors qu'ils ont des «bateaux non armés transportant de l'aide humanitaire à des gens qui (en) ont désespérément besoin».

À Gaza, le premier ministre du gouvernement du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a qualifié les passagers de la flottille de «héros» lors d'une inspection du port, qui se préparait à l'arrivée des bateaux.

«Nous sommes à un moment historique, de rupture, qui nous sépare de la fin du blocus de Gaza», a-t-il dit.

La flottille «envoie un message fort, que le blocus imposé à la bande de Gaza (...) sera brisé», a-t-il affirmé.

L'ONU, l'UE et la France ont rappelé récemment qu'ils étaient opposés au blocus, maintenu autour de Gaza par Israël depuis l'arrivée au pouvoir du Hamas en juin 2007.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/29/01-4285043-gaza-la-flottille-internationale-determinee-israel-menace.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Sakher Abou El-Oun
Agence France-Presse
Gaza
Publié le 30 mai 2010 à 07h52 | Mis à jour à 12h18


La flottille d'aide humanitaire en route vers Gaza

La flottille internationale acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l'aide pour Gaza a finalement appareillé dimanche pour le territoire palestinien, au risque d'une confrontation avec la marine israélienne, bien déterminée à l'intercepter.

Les bateaux, au nombre de six selon les organisateurs, qui veulent briser le blocus de la bande de Gaza par Israël, sont partis en milieu d'après-midi pour leur destination finale, a déclaré à l'AFP Houwayda Arraf, présidente du mouvement Free Gaza, jointe au téléphone par l'AFP.

«Israël bloque une zone à environ 20 milles nautiques de la côte de Gaza et nous comptons atteindre cette zone en fin de matinée ou en début d'après-midi (lundi)», a ajouté Mme Arraf.

Le convoi naval humanitaire devrait d'abord faire une halte à la limite des eaux internationales avant de tenter de parvenir au but lundi matin, a affirmé à Gaza le président du Comité pour la levée du blocus, le député palestinien indépendant Jamal al-Khoudari.

La traversée se déroulera «en deux étapes: ils s'arrêteront d'abord dans les eaux internationales à 30 milles nautiques des eaux territoriales (de Gaza), puis demain (lundi) à l'aube, ils se dirigeront vers les côtes de Gaza», a-t-il expliqué.

M. Khoudari a exhorté la communauté internationale à protéger la flottille contre les menaces d'interception israéliennes.

Plusieurs navires de guerre israéliens étaient déployés au large de la bande de Gaza, a constaté un photographe de l'AFP.

«Il s'agit d'une provocation visant à délégitimer Israël», a accusé le vice-ministre des Affaires étrangères Danny Ayalon.

La marine israélienne a l'intention d'empêcher, de force si nécessaire, la flottille de s'approcher des côtes de la bande de Gaza, soumise par Israël à un blocus strict --sauf pour les produits de première nécessité-- depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

Si les bateaux refusent de rebrousser chemin, Israël prévoit de les arraisonner et les diriger vers le port israélien d'Ashdod, dans le sud du pays, avant d'interpeller les militants et de les renvoyer dans leur pays, comme il l'a déjà fait par le passé lors d'opérations similaires.

Selon le site économique israélien Globes, la facture de la confrontation pourrait coûter à Israël des dizaines de millions de dollars notamment en frais de détention et d'expulsion des activistes et d'arraisonnement de la flottille.

Malgré cette menace d'intervention, les préparatifs se poursuivaient à Gaza pour accueillir la «flottille de la liberté», qui transporte 700 militants et sympathisants de la cause palestinienne, dont des parlementaires européens.

Des barques de pêche gazaouies, ornées de drapeaux palestiniens, grecs, irlandais, suédois et turcs - les pays représentés dans la flottille - ont pris la mer pour aller à la rencontre du convoi.

Des manifestants ont lâché de dizaines de ballons auxquels étaient attachés des photos d'enfants tués lors de la dévastatrice offensive israélienne contre la bande de Gaza pendant l'hiver 2008-2009.

L'aide de 10 000 tonnes consiste notamment en 100 maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants électriques ainsi que de l'équipement médical, selon les organisateurs.

Cinq débarquements similaires ont réussi et trois ont échoué depuis la première opération de ce type en août 2008, selon le mouvement Free Gaza, qui n'en avait jamais organisé jusqu'à présent d'une telle ampleur.

Israël, qui a évacué unilatéralement la bande de Gaza en 2005, se réserve le droit d'en contrôler les frontières terrestres, aériennes et maritimes, à l'exclusion de Rafah, dans le sud du territoire, limitrophe de l'Egypte.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/30/01-4285121-la-flottille-daide-humanitaire-en-route-vers-gaza.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
 
Joseph Krauss
Agence France-Presse
Ashdod
Publié le 31 mai 2010 à 07h00 | Mis à jour à 11h39


Raid israélien sanglant contre la flottille de Gaza

VIDÉO
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Dix-neuf passagers ont été tués lundi lorsque des commandos israéliens ont pris d'assaut dans les eaux internationales la flottille internationale de militants pro-palestiniens qui se dirigeait vers la bande de Gaza, a indiqué une télévision israélienne.

Alors que l'ONU s'est dite «choquée» et que l'Union européenne demandait une «enquête complète» d'Israël sur les circonstances du raid, la Turquie, dont plusieurs ressortissants feraient partie des victimes, a prévenu Israël de «conséquences irréparables» sur les relations bilatérales.

Dix-neuf passagers ont été tués et 26 autres blessés lors de l'assaut donné par des commandos israéliens, selon la chaîne 10 de la télévision israélienne.

L'armée israélienne avait indiqué plus tôt que plus de dix passagers avaient été tués, ajoutant qu'au moins quatre soldats avaient été blessés, dont un par balle.

Une ONG turque, qui a participé à l'opération humanitaire, a fait état d'au moins 15 morts, pour la plupart des ressortissants turcs.

Après l'assaut, les six bateaux devaient être acheminés sous escorte vers Israël et le premier était arrivé en milieu de journée à Ashdod (sud d'Israël), selon les médias israéliens.

La flottille acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et de l'aide pour Gaza à bord de six bateaux avait appareillé dimanche après-midi depuis les eaux internationales au large de Chypre pour le territoire palestinien.

«Nous avons fait tous les efforts possibles pour éviter cet incident. Les militaires avaient reçu des instructions selon lesquelles il s'agissait d'une opération de police et un maximum de retenue devait être observé», a expliqué le porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu, Mark Regev.

«Malheureusement, ils ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles», a-t-il souligné.

Selon le porte-parole de l'armée israélienne, le général Avi Benayahu, l'opération de commando s'est déroulée dans les eaux internationales.

Des images tournées depuis le bateau turc, mises en ligne sur internet, montrent des commandos vêtus de noir descendre d'hélicoptère sur le navire, puis des affrontements avec les militants, ainsi que des personnes blessées étendues sur le pont.

«Sous le couvert de l'obscurité, les commandos israéliens ont sauté d'hélicoptère sur le cargo turc Mavi Marmara et commencé à tirer au moment où leurs pieds ont touché le pont», selon un récit mis en ligne sur le site du mouvement Free Gaza, à l'initiative de cette traversée.

La Turquie, qui a prévenu Israël de «conséquences irréparables» sur les relations bilatérales, a rappelé son ambassadeur en Israël, a annoncé lundi le vice premier ministre turc Bulent Arinc.

Alors qu'à Istanbul, plusieurs milliers de personnes manifestaient aux cris de «Mort à Israël!», l'État hébreu a appelé ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.

En Grèce, où le gouvernement a annulé une visite du chef d'état-major de l'armée de l'air israélienne prévue mardi, une ONG faisant part à la flottille a indiqué qu'un bateau grec avait essuyé des tirs à «balles réelles» à partir d'hélicoptères et de canots gonflables israéliens.

À Gaza, le mouvement islamiste Hamas, qui contrôle l'enclave palestinienne, a appelé les Arabes et les musulmans à un «soulèvement» devant les ambassades d'Israël.

Le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé une «attaque barbare» contre la flottille.

De son côté, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné le «massacre», réclamé la tenue de réunions urgentes du Conseil de sécurité de l'ONU et décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

La Ligue arabe a annoncé qu'elle allait tenir une réunion extraordinaire mardi.

Dimanche dans la soirée, trois patrouilleurs lance-missiles israéliens avaient quitté le port septentrional de Haïfa pour aller intercepter la flottille, selon des journalistes à bord d'un bâtiment.

La marine israélienne avait annoncé son intention d'empêcher, de force si nécessaire, la flottille de s'approcher des côtes de Gaza, soumise par Israël à un blocus strict - sauf pour les produits de première nécessité - depuis la prise de contrôle du territoire par le mouvement islamiste Hamas en juin 2007.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/31/01-4285290-raid-israelien-sanglant-contre-la-flottille-de-gaza.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Sibel Utku Bila
Agence France-Presse
Ankara
Publié le 31 mai 2010 à 07h59 | Mis à jour à 11h01


Flottille: les relations entre la Turquie et Israël au plus mal

Les relations entre la Turquie et Israël, jadis alliés stratégiques, sont au plus mal après le raid israélien meurtrier sur la flottille d'aide pro-palestinienne à Gaza, dont un navire turc: Ankara a rappelé son ambassadeur en Israël, et demandé une réunion d'urgence de l'ONU.

«Notre ambassadeur en Israël a été rappelé à Ankara», a déclaré le vice-premier ministre turc, Bulent Arinc, quelques heures après le raid des forces israéliennes, qui a fait 19 morts parmi les passagers, selon une télévision israélienne.

M. Arinc a annoncé aussi que les préparatifs pour trois manoeuvres militaires conjointes avec Israël avaient été annulés. Et il a confirmé que la Turquie avait demandé une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU.

Cette opération meurtrière «peut entraîner des conséquences irréparables sur nos relations bilatérales», avait plus tôt averti le ministère des Affaires étrangères, où l'ambassadeur israélien, Gabby Levy, avait été convoqué pour un entretien d'une vingtaine de minutes.

M. Arinc a tenu une réunion d'urgence avec le ministre de l'Intérieur, le chef de la marine et le chef des opérations militaires. Il a déclaré que le premier ministre Recep Tayyip Erdogan écourtait une visite au Chili.

Le chef d'état-major des armées, le général Ilker Basbug, a interrompu une visite en Égypte à la suite du raid et aussi en raison d'un attentat contre une base navale turque.

À Istanbul, environ 10 000 manifestants se sont rassemblés aux cris de «Mort à Israël» sur la place Taksim, la principale de la mégalopole, brûlant des drapeaux israéliens.

Environ 400 manifestants s'étaient rassemblés plus tôt devant le consulat israélien, et plus d'un millier devant la résidence de l'ambassadeur israélien, à Ankara.

Un responsable de l'organisation humanitaire turque IHH a dit avoir reçu des images vidéo du navire turc Mavi Marmara, au large de Gaza, qui montrent «les blessés rassemblés au milieu du bateau comme un troupeau de moutons».

«Nous avons reçu des informations disant qu'une personne est morte d'une blessure par balle à la tête et une autre de plusieurs blessures. Nous n'avons pas pu les identifier», a déclaré Veysel Basar, cité par Anatolie.

800 personnes sont à bord du Mavi Marmara, dont des femmes et un bébé de six mois, selon lui.

Des responsables d'organisations humanitaires turques ont affirmé que de nombreuses victimes du raid israélien ont la nationalité turque.

Les relations entre la Turquie et Israël, marquées par la signature en 1996 d'un accord de coopération militaire, n'ont cessé de se dégrader depuis l'opération israélienne à Gaza fin 2008, et les vigoureuses déclarations anti-israéliennes de M. Erdogan, qui dirige un gouvernement issu de la mouvance islamique.

En janvier, l'ambassadeur de Turquie en Israël a été humilié en public au ministère des Affaires étrangères, et en avril, M. Erdogan a vivement attaqué Israël, qualifié de «principale menace pour la paix» au Proche-Orient.

La tension entre les deux pays s'est accentuée lorsque la Turquie et le Brésil ont signé un accord sur le nucléaire avec l'Iran, pays soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Cet accord signé le 17 mai a été qualifié d'«imposture» par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Pour l'analyste turc Sedat Laciner, du centre d'études USAK, le raid israélien «constitue un acte délibéré de vengeance contre la Turquie, pour son attitude vis-a-vis de Gaza et de l'Iran.»

Plus généralement, Israël voit d'un très mauvais oeil le réchauffement spectaculaire des relations entre la Turquie et les pays arabes ou musulmans, Iran, Irak, pays du Golfe et surtout Syrie.

En 2008, la Turquie avait agi comme médiateur entre la Syrie et Israël, mais ce processus a pris fin lorsque Ankara a condamné l'offensive israélienne à Gaza.

*****

Turquie/Israël: les principales dates depuis fin 2008

> 29 déc 2008: Ankara affirme que l'offensive israélienne sur la bande de Gaza rend «impossible» la poursuite des négociations israélo-syriennes par l'intermédiaire de la Turquie.

> 30 jan 2009: Coup de colère du premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan à Davos (Suisse) pendant un débat avec le président israélien Shimon Peres sur Gaza. Le dirigeant turc condamne l'opération d'Israël à Gaza qui a coûté la vie à plus de 1400 Palestiniens.

> 11 oct 2009: Exclusion de l'aviation israélienne d'exercices internationaux organisés en Turquie.

> 15 oct: Tension diplomatique après la diffusion d'une série télévisée turque montrant des massacres d'enfants palestiniens par l'armée israélienne.

> 24 nov: Visite du ministre israélien du Commerce et de l'Industrie Benyamin Ben Eliezer, la première d'un responsable officiel depuis janvier 2009.

> 11 janvier 2010: Convocation de l'ambassadeur de Turquie à Tel Aviv à la suite de la diffusion sur une chaîne de télévision privée turque d'une série très populaire, jugée antisémite par Israël.

> 13 janv: Israël est contraint de présenter des excuses pour mettre fin à une crise diplomatique déclenchée par le traitement humiliant infligé à l'ambassadeur de Turquie. En recevant le diplomate, Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères, avait refusé ostensiblement de lui serrer la main, le contraignant à s'asseoir à un niveau plus bas que ses interlocuteurs israéliens.

> 8 avril: M. Erdogan attaque violemment Israël, qualifié de «principale menace pour la paix» au Proche-Orient.

> 17 mai: L'accord sur le nucléaire signé par la Turquie et le Brésil avec l'Iran, pays soupçonné par les Occidentaux de vouloir se doter de l'arme nucléaire, est qualifié d'«imposture» par le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

> 31 mai: La Turquie condamne très fermement le raid israélien contre une flottille internationale - dont un navire turc - acheminant de l'aide pour Gaza et prévient Israël des «conséquences irréparables» sur les relations bilatérales. Elle rappelle son ambassadeur en Israël.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/31/01-4285327-flottille-les-relations-entre-la-turquie-et-israel-au-plus-mal.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
 
Joël-Denis Bellavance
La Presse
Publié le 31 mai 2010 à 10h32 | Mis à jour à 11h50


Le Canada «regrette profondément» l'assaut d'Israël

(Ottawa) Le Canada «regrette profondément» l'attaque menée par des commandos israéliens dans les eaux internationales contre une flottille de militants pro-palestiniens qui se dirigeait vers la bande de Gaza.

Perçu dans les capitales occidentales comme le plus ardent défenseur d'Israël, le gouvernement Harper ne s'est pas gêné ce matin pour déplorer les pertes de vies alors que le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, est en visite officielle à Ottawa. «Le Canada regrette profondément les pertes de vie et les blessures causées dans cet incident. Nous cherchons à obtenir plus de renseignements afin de faire la lumière sur ce qui s'est passé exactement», a affirmé Dimitri Soudas, le directeur des communications de Stephen Harper, dans un courriel envoyé aux journalistes.

M. Soudas a expédié ce courriel quelques minutes avant que le premier ministre israélien ne mette les pieds à l'intérieur du Parlement où il doit rencontrer ce matin Stephen Harper.

Les deux hommes devaient tenir un point de presse conjoint, mais cette rencontre avec les médias a été annulée vers 10 h30 à cause du raid sanglant contre la flottille de Gaza qui a fait au moins 19 morts jusqu'ici.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201005/31/01-4285432-le-canada-regrette-profondement-lassaut-disrael.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_vous_suggere_4285435_article_POS2
 
Agence France-Presse
Paris
Publié le 31 mai 2010 à 07h23 | Mis à jour à 10h45


Raid israélien: condamnations unanimes de la communauté internationale

Le raid meurtrier israélien contre une flottille internationale en route vers Gaza a suscité lundi des condamnations unanimes de la communauté internationale, de nombreux pays le jugeant «inacceptable» ou «disproportionné».

La chef de la diplomatie de l'UE Catherine Ashton a réclamé à Israël «une enquête complète sur les circonstances» du raid. De nombreuses capitales ont demandé que la clarté soit faite sur un assaut qui a fait au moins 19 morts, selon une chaîne de télévision israélienne, dans des circonstances encore imprécises.

La Grèce, la Turquie, l'Irlande, la Suède, la Norvège, le Danemark, la Belgique, l'Autriche et l'Espagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, ont convoqué les ambassadeurs israéliens pour leur demander des explications.

Alors que l'Autorité palestinienne et la Turquie réclamaient une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit «choqué» par l'assaut de l'armée israélienne contre la flottille qui voulait briser le blocus auquel est soumis Gaza depuis 2007.

Qualifiant le raid de «massacre», le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil dans les territoires palestiniens.

L'Autorité palestinienne a demandé à l'administration américaine une intervention d'urgence pour mettre un terme aux «crimes israéliens».

De son côté, le chef du gouvernement du Hamas à Gaza, Ismaïl Haniyeh, a dénoncé «un crime et un scandale politique et médiatique qui aura des conséquences sur l'occupation».

Le mouvement islamiste palestinien a appelé les Arabes et les musulmans à «se soulever devant les ambassades» d'Israël dans le monde entier et les Palestiniens à manifester et faire grève en Cisjordanie.

Le Haut comité de suivi des Arabes, la plus importante organisation représentants les 1,3 million d'Arabes israéliens, a appelé à une journée de grève générale mardi et à des manifestations en Israël.

Plus de 2000 personnes ont déjà manifesté lundi à Amman et plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant des bâtiments diplomatiques israéliens, à Istanbul et Ankara, en signe de protestation.

La Turquie, autrefois un des rares alliés d'Israël au Proche-Orient, a rappelé son ambassadeur en Israël et prévenu que l'incident pouvait «entraîner des conséquences irréparables sur (les) relations bilatérales».

Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a dénoncé un «acte inhumain du régime sioniste», y voyant non «pas un signe de la force mais de la faiblesse de ce régime», dont la fin «est plus proche que jamais».

En Europe, les condamnations ont été sévères: «complètement inacceptable» pour la Suède, «totalement disproportionné», «grave et préoccupant» pour l'Espagne, «réponse totalement inacceptable» à une mission humanitaire pour l'Irlande.

L'Allemagne a jugé l'assaut «à première vue disproportionnée», comme la Belgique, et l'Italie a «déploré» le «meurtre de civils».

«Rien ne saurait justifier l'emploi d'une telle violence», a déclaré de son côté le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, «profondément choqué».

La Grèce a mis fin immédiatement à un exercice aérien commun avec Israël en en cours en Crète (sud).

Les ambassadeurs à Bruxelles des 27 pays de l'Union européenne devaient se retrouver pour une réunion extraordinaire lundi après-midi pour faire le point.

Au Proche-Orient, le premier ministre libanais Saad Hariri a dénoncé «une étape dangereuse et folle qui va exacerber les tensions dans la région» et a appelé la communauté internationale «à prendre des mesures».

La Ligue arabe a convoqué une réunion extraordinaire mardi pour décider des mesures à prendre, tandis que le Koweit ordonnait une réunion extraordinaire de son gouvernement. L'émir du Qatar a dénoncé «un acte de piraterie», et appelé à «briser» le blocus imposé par Israël à la bande de Gaza.

À 11h00 GMT (6h00 heure de Montréal) lundi, ni la Grande-Bretagne, ni la Chine, la Russie ou les États-Unis n'avaient réagi.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/31/01-4285299-raid-israelien-condamnations-unanimes-de-la-communaute-internationale.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS4
 
Joseph Krauss
Agence France-Presse
Ashdod
Publié le 31 mai 2010 à 07h23 | Mis à jour à 18h40


Tollé international après le raid israélien contre une flottille

Des commandos de marine israéliens ont lancé lundi un assaut contre une flottille humanitaire internationale en route vers Gaza qui a fait au moins neuf morts, provoquant un tollé international et plongeant Israël dans une grave crise diplomatique.

L'assaut donné dans les eaux internationales contre la flottille qui voulait forcer le blocus imposé depuis 2007 par Israël à Gaza, a contraint le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à couper court à une visite au Canada et aux États-Unis où il devait rencontrer le président Barack Obama mardi.

A Ottawa, M. Netanyahu a souligné qu'il «regrettait» les pertes de vies humaines mais déclaré que les soldats israéliens avaient «dû défendre leurs vies».

Lors d'une conversation téléphonique avec M. Netanyahu, M. Obama a demandé à connaître «le plus vite possible» les circonstances exactes de l'abordage sanglant et exprimé «son profond regret pour les pertes de vies humaines».

Entretemps le Conseil de sécurité de l'ONU s'est réuni en urgence pour débattre de l'intervention israélienne contre les six bateaux qui acheminaient des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide vers Gaza.

Lors du débat public, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a affirmé qu'Israël, jadis allié stratégique d'Ankara, avait «perdu toute légitimité internationale», alors que le représentant d'Israël à l'ONU Daniel Carmon a accusé la flottille de n'avoir «rien d'une mission humanitaire».

La Turquie, dont plusieurs ressortissants figureraient parmi les victimes, a accusé Israël de «terrorisme d'État» et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. L'État hébreu a appelé ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.

Les autorités israéliennes, qui avaient annoncé leur intention de bloquer la «flottille de la liberté» même par la force, ont accusé les organisateurs d'avoir «déclenché les violences» à bord du ferry turc Mavi Marmara. Mais ces derniers ont affirmé que les commandos avaient ouvert le feu sans justification.

Selon l'armée israélienne, neuf passagers ont été tués et au moins sept soldats blessés, dont deux sérieusement, lors des violences qui se sont limitées au bateau turc. Une ONG turque à Gaza a parlé d'au moins 15 morts, la plupart des Turcs.

A Londres, le secrétaire au Foreing office William Hague à indiqué qu'un Britannique avait été blessé lors de l'assaut et l'incertitude demeurait sur le nombre de ressortissants britanniques qui se trouvaient à bord de la flottille.

Le gouvernement suédois a indiqué pour sa par que l'écrivain Henning Mankell, auteur de romans policiers à succès, et huit autres Suédois ont été arrêtés en Israël après avoir été débarqués de la flottille.

Des images tournées du Mavi Marmara montrent des commandos vêtus de noir descendre d'hélicoptère sur le navire, puis des affrontements avec les militants à bord, ainsi que des personnes blessées étendues sur le pont.

«Sous le couvert de l'obscurité, les commandos israéliens ont sauté d'hélicoptère sur le cargo turc et commencé à tirer au moment où leurs pieds ont touché le pont», selon un récit mis en ligne sur le site du mouvement Free Gaza, à l'initiative du convoi.

«Nous avons fait tous les efforts possibles pour éviter cet incident. Les militaires avaient reçu des instructions selon lesquelles il s'agissait d'une opération de police et un maximum de retenue devait être observé», a dit le porte-parole de M. Netanyahu, Mark Regev. «Malheureusement, ils ont été attaqués avec une extrême violence par les gens sur le bateau, avec des barres de fer, des couteaux et des tirs à balles réelles», a-t-il souligné.

Le chef d'état-major israélien, le général Gaby Ashkenazi, a affirmé qu'il y a eu une explosion de violence extrême dès que «nos forces ont été à bord (...). C'était prémédité, et il y avait des armes, des barres de fer, des couteaux, et à un certain moment des armes à feu, peut-être subtilisées à des soldats».

Mais le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les bateaux avaient été «strictement contrôlés» et qu'ils ne contenaient rien d'autre que «de l'aide humanitaire» et des «volontaires civils».

Après l'assaut, les six bateaux ont été acheminés sous escorte au port d'Ashdod (sud d'Israël).

Quatre-vingt trois activistes ont été arrêtés pour l'instant, dont 25 ont accepté d'être expulsés, selon la police de l'immigration. «Les autres vont aller en prison», a-t-elle poursuivi, ajoutant que des «centaines d'autres» arrestations étaient attendues dans la nuit.

Pour parer à d'éventuels «désordres» mardi dans les villes arabes israéliennes, la police a élevé son niveau d'alerte après l'appel de la plus importante organisation de la communauté arabe israélienne (1,3 million), à une journée de grève et à des manifestations.

Le mouvement islamiste Hamas au pouvoir à Gaza a de son côté appelé Arabes et musulmans à un «soulèvement» devant les ambassades d'Israël, tandis que le président palestinien Mahmoud Abbas a décrété trois jours de deuil en Cisjordanie et à Gaza, en appelant à traduire les responsables de l'assaut «barbare» devant la justice internationale en tant que «criminels de guerre».

Plusieurs manifestations de protestation contre l'État hébreu se sont déroulées en Jordanie, au Liban, en Egypte, en Iran, à Gaza, en Irak et en Turquie, de même que dans plusieurs villes européennes.

L'ONU s'est dite «choquée» par l'assaut et l'Union européenne a condamné «l'usage de la violence» et demandé une «enquête complète». Les ambassadeurs israéliens dans plusieurs pays occidentaux et arabes ont été convoqués.

Mardi, une réunion spéciale de l'Otan est prévue à la demande d'Ankara, de même qu'une réunion extraordinaire de la Ligue arabe.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201005/31/01-4285299-tolle-international-apres-le-raid-israelien-contre-une-flottille.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Katia Gagnon
La Presse
Publié le 01 juin 2010 à 07h54 | Mis à jour à 07h56


Militants contre l'embargo de Gaza

Le Mouvement Gaza libre est une coalition de militants pour les droits de l'homme et de groupes pro-palestiniens qui tente, depuis 2008, de percer le blocus imposé à la bande de Gaza. Par le passé, cinq de ses bateaux ont atteint Gaza, mais trois autres ont été arraisonnés ou ont dû rebrousser chemin.

Sa dernière opération était plus ambitieuse: une flottille de six bateaux a quitté Chypre dimanche et devait arriver à Gaza aujourd'hui. Trois d'entre eux transportaient 700 passagers de 15 nationalités, dont le romancier suédois Henning Mankell et la lauréate du prix Nobel de la paix, l'Irlandaise Mairead Corrigan-Maguire. La moitié des passagers de ces bateaux étaient turcs.

Trois autres navires étaient chargés de 10 000 tonnes de matériel humanitaire. Les bateaux transportaient notamment une centaine de maisons préfabriquées, 500 fauteuils roulants électriques, ainsi que de l'équipement médical.

Israël affirme que les objectifs du groupe n'étaient pas de nature humanitaire: «Ils ne visaient qu'à faire une démonstration politique. Ils visaient la confrontation», a déclaré Mark Regev, porte-parole de l'État israélien, sur les ondes de CNN. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Danny Ayalon, a déclaré que les membres du groupe avaient des liens avec des organisations terroristes et que l'armée israélienne avait trouvé deux armes à bord de l'un des bateaux. «Leurs intentions étaient violentes, leurs méthodes étaient violentes et les résultats sont malheureusement de nature violente.»

Des images tournées par l'armée montrent les membres du groupe s'en prenant aux soldats avec des chaises et des bâtons.

Bébé à bord

«Israël a menacé tous nos bateaux par le passé, mais il n'y a jamais eu de confrontation», rétorque l'avocate du Mouvement Gaza libre, Audrey Bonse, qui a souligné sur les ondes de la BBC qu'un bébé de 18 mois se trouvait à bord. «Nous nous attendions à une confrontation non violente. Jamais les organisateurs n'auraient autorisé un bébé à bord s'ils avaient pensé qu'il y avait un risque de violence. Pourquoi des civils auraient-ils prémédité une attaque contre une des armées les mieux entraînées du monde?»

Pour les membres du groupe, la bande de Gaza est devenue «la plus grande prison à ciel ouvert du monde». Leurs opérations visent à attirer l'attention internationale sur le blocus imposé par Israël, qu'ils considèrent comme illégal.

Les bateaux ont été remorqués au port d'Ashdod et les autorités israéliennes promettent que le matériel humanitaire sera acheminé à Gaza.

http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201006/01/01-4285643-militants-contre-lembargo-de-gaza.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS2
 
Jean-Luc Renaudie
Agence France-Presse
Jérusalem
Publié le 01 juin 2010 à 08h49 | Mis à jour à 08h59


Israël empêchera tout nouveau bateau pour Gaza

Israël a averti mardi qu'il empêcherait tout bateau humanitaire d'entrer dans les eaux de Gaza, au lendemain d'un assaut sanglant contre une flottille internationale qui a suscité l'indignation dans le monde et pour lequel le Conseil de sécurité de l'ONU a exigé une enquête.

Le Premier ministre israélien Benjamin Nétanyahou, qui a dû couper court à une visite au Canada et renoncer à une rencontre avec le président américain Barack Obama, était attendu en Israël pour tenter de contenir la crise diplomatique provoquée par l'assaut israélien, dans lequel neuf civils ont péri.

Entretemps, la police a élevé son niveau d'alerte pour parer à d'éventuels «désordres» dans les villes arabes israéliennes, après l'appel de la plus importante organisation de la communauté arabe israélienne à une journée de grève et à des manifestations.

Les pays de l'Otan, pour leur part, tiendront dans la journée une réunion spéciale à la demande de la Turquie, membre de l'organisation. Une réunion extraordinaire de la Ligue arabe est prévue au Caire, tandis que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a convoqué une réunion d'urgence.

«Nous ne permettrons pas à des bateaux d'arriver à Gaza et d'approvisionner ce qui est devenu une base terroriste qui menace le coeur d'Israël», a déclaré le vice-ministre de la Défense Matan Vilnaï.

Les organisateurs de «la flottille de la liberté» ont précisé que la prochaine mission pour Gaza n'aurait pas lieu avant plusieurs jours.

Lundi avant l'aube, des commandos de marine israéliens ont lancé dans les eaux internationales un assaut contre une flottille de six bateaux acheminant des centaines de militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide, qui voulait forcer le blocus israélien imposé à Gaza depuis 2007.

Selon l'armée, neuf passagers ont été tués et sept soldats blessés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six bateaux qui transportait 600 personnes.

Israël, qui avait averti qu'il ne permettrait pas de briser le blocus, a accusé les militants d'avoir «déclenché les violences» en attaquant les soldats avec couteaux et barres de fer notamment. Mais les organisateurs du convoi ont affirmé que les commandos avaient ouvert le feu sans justification.

M. Vilnaï, tout en défendant l'action des soldats qui «ont eu affaire à des voyous», a reconnu que «les images ne sont pas très bonnes» et qu'il «fallait en tirer les leçons».

Des images du bateau turc, diffusées dans le monde entier, montrent des commandos en noir hélitreuillés, des accrochages avec des militants, et des blessés gisant sur le pont.

L'armée a de son côté diffusé des images montrant six passagers levant leur matraque à plusieurs reprises et frappant apparemment quelqu'un au sol, ainsi qu'un militaire israélien projeté par deux activistes vers le pont inférieur.

Israël veut que l'aide humanitaire transite par lui, disant craindre que des armes ne soient dissimulées dans les cargaisons pour Gaza, où le mouvement islamiste Hamas, considéré par l'État hébreu comme une organisation terroriste, est au pouvoir.

À Ottawa, M. Nétanyahou avait dit «regretter» les pertes de vies humaines mais déclaré que les soldats avaient «dû défendre leurs vies».

Les journaux israéliens ont fustigé le «fiasco» israélien. «En ces temps difficiles, nous n'avons pas le Premier ministre, ni le ministre des Affaires étrangères, ni un gouvernement, composé dans sa majorité de ministres minables et inutiles, dont Israël a besoin», fulmine le quotidien centriste Maariv.

Après l'assaut, les six bateaux ont été acheminés sous escorte au port d'Ashdod (sud d'Israël). Quarante-cinq des 686 passagers étaient en voie d'expulsion, selon un responsable.

Selon la radio militaire, les passagers sont originaires de 38 pays. Parmi eux, 480 sont pour le moment détenus dans une prison du sud d'Israël et le reste en cours de transfert vers la prison. La Turquie a annoncé l'envoi de trois avions médicalisés pour rapatrier 20 de ses ressortissants blessés.

À New York, le Conseil de sécurité de l'ONU, réuni en urgence, a demandé dans une déclaration non contraignante une enquête rapide et impartiale sur l'assaut ainsi que la libération des navires et civils détenus. Il a aussi condamné «les actes qui ont résulté en la perte de (...) vies humaines et fait de nombreux blessés».

L'assaut a encore mis a mal les relations entre Israël et la Turquie, jadis alliés stratégiques. La Turquie a accusé Israël de «terrorisme d'Etat» et rappelé son ambassadeur à Tel-Aviv. Israël a appelé ses ressortissants à ne plus se rendre en Turquie.


http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201006/01/01-4285689-israel-empechera-tout-nouveau-bateau-pour-gaza.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Agence France-Presse
Stockholm
Publié le 31 mai 2010 à 11h04 | Mis à jour le 31 mai 2010 à 17h47


L'écrivain Mankell et 8 autres Suédois arrêtés en Israël

L'écrivain Henning Mankell, auteur de romans policiers à succès, et huit autres Suédois ont été arrêtés lundi en Israël après avoir été débarqués de la flottille pour Gaza attaquée par l'armée israélienne, a annoncé dans la soirée le gouvernement suédois.

Henning Mankell «a été arrêté» et «au total, neuf Suédois ont été arrêtés», a déclaré Anders Joerle, porte-parole du ministère suédois des Affaires étrangères, ajoutant que ces hommes n'étaient pas détenus au même endroit, certains ayant été emprisonnés et d'autres placés en garde à vue.

«Je pense que Henning Mankell est juste en garde à vue. Je ne suis pas sûr. Les Israéliens le maintiennent en détention», a-t-il indiqué.

Certains des neuf Suédois arrêtés ont été très légèrement blessés, a poursuivi M. Joerle, ajoutant que certains des Suédois qui se trouvaient à bord de la flottille lors de l'attaque lundi matin n'avaient pu être joints.

Selon certaines sources, les autorités israéliennes auraient donné le choix aux neuf Suédois d'être soient expulsés soit jugés en Israël.

Un peu plus tôt, en fin d'après-midi, le ministère suédois des Affaires étrangères avait démenti une rumeur indiquant que M. Mankell avait été tué dans l'attaque.

Henning Mankell, 62 ans, connu pour sa série de romans policiers mettant en scène le commissaire Wallander, avait rejoint dimanche la flottille «à bord d'un petit bateau (...) après presque 48 heures de cache-cache avec la police chypriote et de longues négociations avec les autorités chypriotes et turques», selon la branche suédoise de l'ONG Ship to Gaza.

M. Mankell, dont les livres se sont vendus à des dizaines de millions d'exemplaires à travers le monde et ont été adaptés à la télévision, avait justifié sa présence par le besoin de concrétiser par des actions son engagement en faveur des Palestiniens.

Au moins neuf passagers ont été tués lundi lorsque des commandos israéliens ont pris d'assaut la flottille internationale de militants pro-palestiniens qui se dirigeait vers la bande de Gaza, selon l'armée israélienne.

Plusieurs députés européens se trouvaient, à titre individuel, à bord de la flottille acheminant des centaines demilitants pro-palestiniens et de l'aide pour Gaza. Elle avait appareillé dimanche après-midi pour le territoire palestinien.

Quatre-vingt trois activistes ont été arrêtés pour l'instant, dont 25 ont accepté d'être expulsés, a indiqué dans la journée la police de l'immigration israélienne. «Les autres vont aller en prison», a-t-elle poursuivi, ajoutant que des «centaines d'autres» arrestations étaient attendues dans la nuit.


http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201005/31/01-4285440-lecrivain-mankell-et-8-autres-suedois-arretes-en-israel.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_europe_287_section_POS1
 
Selim Saheb Ettaba
Agence France-Presse
Jérusalem
Publié le 01 juin 2010 à 10h01 | Mis à jour à 10h09


Des analystes israéliens critiquent un échec sur toute la ligne

Renseignement approximatif, exécution inepte, gestion politique hasardeuse: les analystes israéliens pointaient mardi un échec sur toute la ligne lors du raid sanglant contre la flottille pour Gaza, reprochant au gouvernement d'avoir sauté à pieds joints dans un «piège».

Les critiques les plus incisives visaient l'apparente inconséquence du gouvernement qui, après avoir diabolisé pendant des semaines les militants de la flottille, justifie le lourd bilan humain par la férocité de leur riposte à l'assaut du ferry turc Mavi Marmara.

«Les ministres impliqués dans la décision ont dit hier (lundi) qu'ils n'avaient jamais envisagé qu'il y aurait des tués. Apparemment, ils pensaient que les musulmans qui diffusent continuellement la haine d'Israël et des juifs sur le site turc Livestream.com allaient accueillir les soldats avec du café et des baklavas (pâtisseries orientales)», raille Ben Caspit, éditorialiste du quotidien Maariv.

Le Jerusalem Post (anglophone, droite) se demande lui aussi «pourquoi l'armée israélienne a autant sous-estimé l'hostilité de ceux qu'elle avait elle-même qualifiés de terroristes».

«La préparation n'était pas totalement adéquate parce que les troupes qui ont mené l'abordage ne savaient pas à quoi s'attendre», estime Ephraïm Kam, directeur adjoint de l'Institut d'études de sécurité nationale (INSS) de l'Université de Tel-Aviv.

«La principale leçon, c'est qu'ils n'auraient pas dû tabler sur le fait que tout se passerait facilement mais se préparer au pire scénario», a déclaré à l'AFP M. Kam, ancien officier du renseignement militaire.

«L'armée israélienne avait tout le temps qu'elle voulait pour se préparer à l'arrivée de la flottille. La communauté du renseignement avait tout le temps nécessaire pour suivre les plans des protestataires», écrit Amos Harel, spécialiste des questions de défense au quotidien Haaretz (gauche).

«Et pourtant, il ressort clairement des témoignages des membres du commando hier (lundi) qu'ils ne s'attendaient pas à ce qu'ils ont trouvé sur le pont. L'armée israélienne a sous-estimé la résistance des militants, et peut-être leur nombre», déplore-t-il.

«En outre, il manquait à la force d'abordage l'effet de surprise, puisque les activistes savaient qu'un assaut était imminent», souligne Amos Harel, en remarquant que les effectifs déployés au début de l'opération n'atteignaient pas la «masse critique» requise pour s'emparer rapidement du Mavi Marmara.

Editorialiste du Yediot Aharonot, le plus grand journal israélien, Nahum Barnea s'interroge sur l'opportunité d'une opération de sabotage des bateaux avant qu'ils ne puissent se rassembler, comme Israël en a conduit avec succès par le passé, ce qui aurait permis d'éviter ce raid périlleux.

Il dénonce également «un renseignement erroné qui a conduit à une planification erronée».

«La première règle dans une confrontation avec des émeutiers est de créer une force massive», indique Nahum Barnea. «Or, un haut responsable militaire israélien a noté que la masse critique n'avait pas été atteinte à la fois à cause de la sous-estimation de la motivation des émeutiers et de problèmes opérationnels».

«Résultat: les commandos de marine se sont heurtés à un groupe d'un nombre équivalent, entre 20 et 30, armés de bâtons et de barres de fer», relève-t-il.

Ben Caspit, du Maariv, dresse un verdict cinglant: «La dissuasion israélienne a subi un rude coup», ajoutant: «Et tout cela s'est passé dans les eaux internationales, transformant Israël en État pirate».

Quant à Amos Harel, du Haaretz, il relève que «si le but d'Israël était de « contenir » la flottille et de l'empêcher de déclencher une crise majeure, nous avons totalement échoué, et ce n'est en rien la faute des soldats».


http://www.cyberpresse.ca/international/moyen-orient/201006/01/01-4285752-des-analystes-israeliens-critiquent-un-echec-sur-toute-la-ligne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS2
 
André Pratte
La Presse
Publié le 01 juin 2010 à 06h00 | Mis à jour à 06h00


Comment perdre ses amis

Israël n'a déjà pas beaucoup d'amis, pourquoi fait-il en sorte d'embarrasser ceux qui lui restent? L'assaut lancé hier contre la «flottille de la liberté» a soulevé un ouragan de protestations, notamment en Turquie, le seul allié de l'État juif dans le monde musulman. Cet incident pourrait avoir «des conséquences irréparables» sur les relations entre les deux pays, a-t-on fait savoir à Ankara.

Dimanche soir, le premier ministre israélien, Benjamin Nétanyahou, qualifiait son homologue canadien d'«ami inébranlable» d'Israël. Cependant, devant l'énormité de ce qui vient de se passer, même M. Harper n'a pu cautionner l'attaque de l'armée israélienne. M. Nétanyahou a quitté Ottawa précipitamment, annulant la rencontre qu'il devait avoir aujourd'hui avec le président des États-Unis. S'il s'était rendu à la Maison-Blanche, il aurait sans doute eu droit à de nouvelles remontrances de Barack Obama, qui lui avait fait passer un mauvais quart d'heure lors de sa dernière visite. Résultat de tout cela pour Israël: une image encore plus endommagée, des pays amis perplexes, un allié de moins dans la région.

Il ne fait pas de doute que l'opération mise sur pied par des militants propalestiniens visait autant, sinon plus, à provoquer Israël qu'à venir en aide aux Palestiniens. Pas de doute non plus que certains de ces militants n'étaient pas tous partisans de la résistance non violente; même les images fournies par les organisateurs de l'opération montrent des passagers battre les soldats à coups de barre de fer.

Devant ce comportement, il est légitime de se demander si tous les biens transportés par les navires étaient bel et bien de nature humanitaire. Israël était donc en droit d'intercepter la flottille. Cependant, on se serait attendu à ce que les autorités israéliennes conçoivent une stratégie visant à limiter les dégâts humains et politiques. Au contraire, le raid semble avoir été singulièrement mal planifié.

Depuis plusieurs jours, Tel-Aviv soutenait que ce convoi n'avait rien d'humanitaire, que les organisateurs avaient des liens avec les terroristes d'Al-Qaeda et du Hamas. Cela étant, pouvait-on croire, le commando chargé d'aborder les navires s'attendrait à une forte résistance. Or, affirment aujourd'hui les autorités israéliennes, «nous avions préparé nos soldats à faire face à des militants pacifistes, pas à se battre». Flagrante, cette contradiction transpire la mauvaise foi.

Flottille de la provocation plutôt que de la liberté? Bien sûr. Et, encore une fois, Israël est bêtement tombé dans le piège. Après ce nouvel échec, le gouvernement israélien doit se résoudre à changer de stratégie. Notamment, comme le suggérait le quotidien Haaretz avant même le raid d'hier, l'État juif doit oeuvrer à diminuer son isolement. Première étape essentielle: écouter ses amis.


http://www.cyberpresse.ca/place-publique/editorialistes/andre-pratte/201005/31/01-4285545-comment-perdre-ses-amis.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_lire_aussi_4285752_article_POS2
 
Mathieu Perreault
La Presse
Publié le 02 juin 2010 à 07h21 | Mis à jour à 07h23


L'ONU réclame une enquête impartiale

Le Conseil de sécurité de l'ONU a réclamé hier une enquête «impartiale» sur les «faits» entourant l'assaut militaire israélien contre la flottille civile qui cherchait à briser le blocus de Gaza. Ce compromis entre la requête turco-libanaise au Conseil de sécurité et la réticence des États-Unis à viser son principal allié au Proche-Orient a reçu l'appui de la Russie et de l'Union européenne.

La déclaration ne condamne pas nommément l'État hébreu mais appelle à la fin du blocus de Gaza.

Pendant ce temps, Israël n'a libéré qu'une dizaine de militants, dont l'écrivain suédois Henning Mankell, parmi les 700 capturés lundi à l'aube sur les six navires de la flottille affrétée par le mouvement Free Gaza.

Deux autres navires de Free Gaza doivent quitter Chypre pour gagner Gaza, dont l'un abrite le Prix Nobel nord-irlandais Mairead Maguire. L'un des deux navires est nommé Rachel Corrie, du nom de la militante américaine pro-palestinienne qui est morte en 2003 écrasée par un bulldozer de l'armée israélienne à Gaza.

Consacrant son éloignement d'Israël, l'Égypte a rouvert le terminal maritime de Rafah à Gaza, seul point de passage qui échappe à l'État juif, mais limité les déplacements à l'aide humanitaire et au passage des malades. Cette décision suit un resserrement des contrôles sur les tunnels clandestins servant à l'acheminement d'armes et de denrées civiles entre l'Égypte et Gaza par le désert du Sinaï, resserrement qui avait augmenté les tensions entre Le Caire et le Hamas, frère idéologique de l'opposition égyptienne, les Frères musulmans.

Israël a réitéré hier que l'aide humanitaire que devaient acheminer les six navires de Free Gaza aurait pu transiter par les points de passage terrestres que dirige Tsahal, l'armée israélienne.

La controverse se poursuit

La controverse sur les circonstances de l'assaut de lundi matin, qui a fait neuf morts chez les militants, s'est poursuivie hier. Des militants allemands relâchés mardi matin par Israël ont déclaré, à leur arrivée à Berlin, que les soldats avaient tiré sans provocation. Députée israélienne arabe, Haneen Zuabi était sur l'un des navires, mais n'a pas été arrêtée grâce à son immunité parlementaire. En conférence de presse à Nazareth, elle a déclaré n'avoir vu aucun geste hostile de ses compagnons envers les soldats.

Au cours d'une conférence de presse de Tsahal, un soldat a affirmé être descendu sur le navire turc où ont eu lieu les affrontements armé seulement d'un pistolet à balles de peinture (paintball). «Les militants m'ont cassé le bras», a-t-il dit en entrevue à la BBC. Des dizaines d'autres personnes ont été blessées, dont sept soldats.

«La violence ne faisait pas partie des plans», explique l'un des cofondateurs de l'antenne canadienne de Free Gaza, Laith Marouf, en entrevue avec La Presse à Montréal. «Les gens de Free Gaza qui étaient sur les bateaux ont répliqué parce que leur vie était menacée. C'est humain.» Free Gaza a appelé à une manifestation dans plusieurs villes du monde, dont Montréal, vendredi midi.

Critiques en Israël

Les critiques de l'attaque israélienne sont aussi internes. En entrevue à la BBC, des habitants de Sdérot ont déploré qu'une attaque «bâclée» remette en question le blocus de Gaza, qui, selon eux, leur évite d'être la cible de tirs de roquettes en provenance du territoire palestinien.

Le romancier israélien Amos Oz affirme, dans un essai publié par le New York Times, que le Hamas ne sera jamais défait militairement parce qu'il s'agit d'une «idée», et qu'Israël fait trop confiance à sa puissance militaire. «Un homme armé d'un gros marteau considère chaque problème comme un clou», écrit M. Oz, citant un proverbe juif.

Selon l'AFP, Israël a conseillé à ses ressortissants d'éviter d'aller en Turquie, d'où provenaient la grande majorité des militants que les soldats israéliens ont capturés. Tous seront expulsés d'ici demain soir, dont 120 ressortissants de pays arabes qui seront dirigés vers la Jordanie.

Avec le New York Times, BBC et l'AFP

http://www.cyberpresse.ca/international/raid-israelien-contre-une-flottille/201006/02/01-4285990-lonu-reclame-une-enquete-impartiale.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS4
 
Malorie Beauchemin
La Presse
Publié le 02 juin 2010 à 08h21 | Mis à jour à 08h24


Trois Canadiens arrêtés: aucune demande de rapatriement en vue

(Ottawa) Trois citoyens canadiens ont été arrêtés et seraient actuellement toujours détenus par les autorités israéliennes à la suite de l'assaut donné par les forces armées contre une flottille humanitaire en route vers Gaza, lundi.

Du bout des lèvres, le ministère des Affaires étrangères a confirmé, hier, l'arrestation de trois de ses ressortissants, refusant de révéler leur identité et de réclamer leur rapatriement, comme l'ont fait plusieurs pays, dont la France et l'Italie.

«Nous sommes au courant que trois citoyens canadiens ont été mis en garde à vue en Israël. Nous travaillons avec les autorités locales et nous fournissons de l'assistance consulaire au besoin. En raison de la Loi sur la protection des renseignements personnels, aucun autre détail ne peut être divulgué», a souligné par courriel Ambra Dickie, porte-parole du Ministère. Aucun Canadien n'aurait toutefois été blessé, a ajouté Ottawa.

Les proches du militant britanno-colombien Kevin Neish, 53 ans, ont cependant confirmé que celui-ci se trouvait à bord d'un des bateaux composant le convoi et qu'il était du nombre des personnes arrêtées.

«Peu avant 10h30, nous avons reçu la confirmation qu'il était détenu et qu'il serait expulsé dans les 72 prochaines heures», a souligné son amie, Zoe Blunt. Militant de longue date qui a pris part à plusieurs missions humanitaires du même genre, M. Neish avait été affecté à la protection des journalistes à bord du Mavi Marmara.

«Sa tâche était de servir de bouclier humain, de gagner du temps en bloquant l'entrée de la salle où se trouvaient les journalistes, advenant une attaque de l'armée», a expliqué Mme Blunt, qui a d'abord craint que son ami n'ait été blessé, n'ayant eu aucune nouvelle pendant plus de 48 heures.

Pour la deuxième journée consécutive, le dossier a rebondi jusqu'à la Chambre des communes, où le premier ministre Stephen Harper a refusé de joindre sa voix à celle des Nations unies, qui ont réclamé la tenue d'une enquête publique et indépendante, en plus de demander la libération des prisonniers civils étrangers interceptés en eaux internationales.

Les chefs du Bloc québécois et du NPD, Gilles Duceppe et Jack Layton, ont déploré la faiblesse de la réaction d'Ottawa, qui devrait, selon eux, insister sur le rapatriement de ses ressortissants.

Le chef libéral, Michael Ignatieff, a refusé de se prononcer sur la réponse du gouvernement canadien à ce raid israélien. En soirée, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu'il travaillait de près avec les autorités locales pour «faciliter le retour de ces Canadiens».

http://www.cyberpresse.ca/international/raid-israelien-contre-une-flottille/201006/02/01-4286041-trois-canadiens-arretes-aucune-demande-de-rapatriement-en-vue.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS3
 
Steve Weizman
Agence France-Presse
Jérusalem
Publié le 01 juin 2010 à 21h37 | Mis à jour le 02 juin 2010 à 09h28


Israël expulse 250 ressortissants étrangers

Israël, embarrassé, accélérait mercredi l'expulsion de centaines d'activistes étrangers pro-palestiniens après la décision du premier ministre Benjamin Netanyahu de faire partir tous ceux arrêtés lors du raid meurtrier contre la flottille humanitaire pour Gaza.

Israël, embarrassé, accélérait mercredi l'expulsion de centaines d'activistes étrangers pro-palestiniens après la décision du premier ministre Benjamin Netanyahu de faire partir tous ceux arrêtés lors du raid meurtrier contre la flottille humanitaire pour Gaza.

Le gouvernement israélien est sous pression en raison des appels de la communauté internationale à une enquête «impartiale» sur l'abordage de lundi qui a fait 9 morts civils et des dizaines de blessés.

M. Netanyahu a toutefois averti qu'Israël maintiendrait son blocus de la bande de Gaza en place depuis quatre ans.

«Ouvrir une route maritime pour Gaza constituerait un grand danger pour la sécurité de nos concitoyens. Il faut donc continuer avec le blocus maritime», a affirmé le chef du gouvernement israélien dans un communiqué, alors qu'un navire irlandais, le MV Rachel Corrie, est en route pour Gaza.

«C'est vrai, il y a une pression internationale et des critiques de notre politique. Mais il faut comprendre qu'elle est vitale pour préserver la sécurité d'Israël et son droit à se défendre lui-même», a souligné M. Netanyahu.

L'opinion publique israélienne, elle, est divisée. Selon un sondage publié mercredi par le quotidien Maariv, 46,7% des personnes interrogées sont favorables à une enquête contre 51,6% qui la trouvent inutile.

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, qui doit rencontrer Barack Obama le 9 juin à la Maison-Blanche, a pour sa part annoncé qu'il allait demander au président américain de prendre «des décisions courageuses» et a qualifié «de «terrorisme d'État» le raid israélien sanglant.

Tous les ressortissants étrangers vont être expulsés, a fait savoir mardi soir le bureau de M. Netanyahu.

Selon la radio, 250 militants, sur 682 personnes originaires de 42 pays qui étaient à bord de la flottille de six bateaux, étaient en cours d'expulsion au lendemain du départ de 45 autres depuis lundi.

Quelque 120 personnes, en majorité des Arabes, ont déjà été transférées par bus en Jordanie via le poste-frontière du pont d'Allenby.

Selon l'agence officielle jordanienne Petra, 126 personnes, y compris 30 Jordaniens et des ressortissants de Bahreïn, de Koweït, du Maroc, de Syrie, d'Algérie, d'Oman, du Yémen, de Mauritanie, ainsi que d'Indonésie, du Pakistan, de Malaisie et d'Azerbaïdjan, sont arrivés en Jordanie.

Soixante Turcs devaient prendre des vols spéciaux pour les rapatrier à l'aéroport international de Ben Gourion de Tel-Aviv. En outre, un autre contingent de 70 autres ressortissants turcs étaient en route depuis la prison de Beersheva (sud d'Israël) vers l'aéroport, a précisé la radio.

Le processus d'expulsion a été accéléré après la décision du cabinet de sécurité israélien présidé mardi soir par M. Netanyahu de tous les faire partir en 48 heures et il devrait être achevé, selon la radio militaire israélienne, jeudi.

La plupart des gouvernements de pays ayant des ressortissants à bord des navires avaient appelé à leur libération immédiate.

Près de 50 ressortissants de pays étrangers et six soldats israéliens ont été hospitalisés en Israël.

Lundi avant l'aube, des commandos de marine israéliens ont lancé dans les eaux internationales un raid contre la flottille internationale acheminant les militants pro-palestiniens et des tonnes d'aide.

De violents affrontements se sont déroulés à bord du ferry turc Mavi Marmara, le plus grand des six navires, qui transportait 600 personnes.

Cet assaut, par lequel Israël a voulu empêcher le convoi humanitaire de briser le blocus qu'il impose à Gaza depuis 2007, a déclenché la colère d'Ankara et de nouvelles et vives dénonciations internationales.

Israël, qui avait averti qu'il ne permettrait pas l'arrivée de la flottille à Gaza, a accusé les militants d'avoir «déclenché les violences» en attaquant les soldats avec des couteaux et des barres de fer. Les organisateurs du convoi ont eux affirmé que les commandos avaient ouvert le feu sans justification.

Le drame a plongé Israël dans une grave crise diplomatique, en particulier avec la Turquie, jadis son allié stratégique, dont au moins quatre ressortissants sont morts dans l'assaut et près de 400 autres ont été arrêtés par les autorités israéliennes.

Israël a commencé à rapatrier les familles de son personnel diplomatique à Ankara, a indiqué mercredi matin la radio publique israélienne.

http://www.cyberpresse.ca/international/raid-israelien-contre-une-flottille/201006/01/01-4285937-israel-expulse-250-ressortissants-etrangers.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS1
 
Burak Akinci
Agence France-Presse
Ankara
Publié le 02 juin 2010 à 15h48 | Mis à jour à 21h00


Arrivée en Turquie des passagers de la flottille

Quatre cent quatre-vingt-huit activistes du convoi maritime d'aide à Gaza victime lundi d'un raid israélien meurtrier, sont arrivés dans la nuit de mercredi à jeudi en Turquie, ont annoncé des responsables gouvernementaux.

Dix-huit activistes turcs et un autre irlandais blessés dans le raid de lundi qui a provoqué une indignation internationale, ont été les premiers a arriver à Ankara à bord de trois avions médicalisés. Ils ont immédiatement été admis dans un hôpital.

Puis quelques jeures plus tard, trois avions de la Turkish Airlines (THY), affrétés par l'Etat turc, se sont posés sur l'aéroport international Atatürk d'Istanbul avec à bord 466 activistes, dont une majorité de Turcs, a annoncé le vice-Premier ministre turc Bülent Arinç qui les attendait sur le tarmac avec d'autres personnalités officielles.

Auparavant un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères avait affirmé à l'AFP que «527 passagers de la flottille ont quitté Israél. La grande majorité d'entre eux ont pris des avions à destination de la Turquie, tandis que les autres ont pris un appareil à l'aéroport Ben Gurion pour la Grèce».

Les trois Airbus de la THY avaient également à bord les corps de neuf activistes, dont quatre Turcs, tués lors du raid israélien.

M. Arinç a expliqué que les militants arrivés seraient soumis à «certains tests» à l'Institut de médecine légale d'Istanbul pour vérifier des soupçons d'«intoxication» par les Israéliens.

Ces examens seront en outre utilisés par la Turquie «dans la recherche de ses droits découlant du droit international», a-t-il ajouté.

Le gouvernement turc avaient demandé que l'Etat hébreu soit puni pour cette agression survenue en haute mer qu'elle avait qualifié d'«acte pirate» et «barbare».

Seul un Turc, grièvement blessé, est resté à Tel Aviv car il était intransportable, a souligné pour sa part le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu à Ankara.

Une vingtaine d'activistes turcs sont déjà rentrés en Turquie.

«Personne n'aurait pensé à une telle chose», a raconté un Turc d'une cinquantaine d'années rentré d'Israël aux caméras de télévision à Istanbul.

Cette personne, qui a requis l'anonymat, s'est «étonnée» de la brutalité de l'abordage du Mavi Marmara, battant pavillon turc et le plus gros des six navires de la flottille. C'est sur ce bateau, affrété par une ONG islamiste turque, l'IHH, que se sont produits les affrontements sanglants.

Un millier de personnes environ, rassemblées devant l'aéroport, ont agité des drapeaux turcs et palestiniens et scandé des slogans anti-israéliens.

Plus de 10 000 manifestants s'étaient rassemblées tard dans la soirée sur une place d'Istanbul pour fêter en héros les militants turcs, brûlant des portraits des présidents israélien Shimon Peres et américain Barack Obama. Ils se sont dispersés pour la plupart tard dans la nuit, selon l'agence de presse Anatolie.

Israël a décidé mardi soir d'expulser l'ensemble des quelque 650 activistes. Mercredi le ministre des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a menacé Israël de «revoir» les liens bilatéraux, si les 350 activistes Turcs n'étaient pas libérés.

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui ne cesse d'attaquer l'Etat hébreu depuis lundi, a affirmé pour sa part qu'Israël pourrait «perdre» l'amitié de son pays lors d'une entretien au téléphone mardi soir avec le président américain Barack Obama.

Mardi, M. Erdogan s'en était vivement pris à Israël, qualifiant cette opération de commando de «massacre sanglant».

Ankara a aussi rappelé son ambassadeur en Israël.

http://www.cyberpresse.ca/international/raid-israelien-contre-une-flottille/201006/02/01-4286249-arrivee-en-turquie-des-passagers-de-la-flottille.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B12_en-manchette_278_section_POS1
 
Malorie Beauchemin
La Presse
Publié le 02 juin 2010 à 14h03 | Mis à jour à 16h00


Flottille: les trois Canadiens seraient bientôt libres

(Ottawa) Au moins un des trois ressortissants canadiens interpellés lors du raid israélien sur une flottille humanitaire a été libéré par les autorités israéliennes et un autre serait bientôt en route vers la Turquie, a confirmé le ministère des Affaires étrangères du Canada, mercredi après-midi.

L'un d'eux est déjà sorti d'Israël, un autre se trouverait parmi les prisonniers transférés mercredi à l'aéroport pour être déportés vers la Turquie et les autorités canadiennes tentaient mercredi après-midi de colliger l'information quant à la situation du troisième ressortissant canadien, a souligné Ambra Dickie, porte-parole du ministère.

Si la famille et les amis de Kevin Neish, 53 ans, de la Colombie-Britannique, ont confirmé que le militant se trouvait bel et bien détenu par les autorités israéliennes, en début de semaine, différentes sources indiquent que les deux autres Canadiens seraient Rifat Audeh et Farooq Burney.

Le ministère refuse de révéler l'identité des trois ressortissants, plaidant la Loi sur la protection des renseignements personnels. Mais le Canado-Palestinien Rifat Audeh, libéré et évacué vers la Jordanie, où il réside, a déclaré à la CBC être l'un des trois ressortissants identifiés par les autorités canadiennes. Il a aussi dit avoir été battu à bord du navire, lors de son arrestation.

Le gouvernement israélien a indiqué son intention, mercredi, d'expulser tous les ressortissants étrangers arrêtés pendant l'assaut de lundi, avant la fin de la journée.

http://www.cyberpresse.ca/international/raid-israelien-contre-une-flottille/201006/02/01-4286216-flottille-les-trois-canadiens-seraient-bientot-libres.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_moyen-orient_291_section_POS4
 
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