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La France interdit définitivement le voile intégral en public - AFP

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Frédéric Dumoulin
Agence France-Presse
Paris
Publié le 14 septembre 2010 à 11h19 | Mis à jour à 15h16


La France interdit définitivement le voile intégral en public

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Le Parlement français a définitivement adopté mardi, par un vote du Sénat, le projet de loi interdisant le port du voile islamique intégral dans l'espace public, cette interdiction ne devant entrer en vigueur qu'au printemps 2011.

La promulgation de la loi est encore soumise à un recours devant le Conseil constitutionnel, qui devrait se prononcer d'ici un mois.

La France, où le voile intégral est porté par environ 1 900 femmes selon les estimations officielles, est ainsi le premier pays européen à procéder à cette interdiction généralisée. Une mesure similaire est en cours d'adoption en Belgique.

Le texte ne vise pas expressément le voile intégral, mais «la dissimulation du visage dans l'espace public». Ce qui comprend les rues, mais aussi «les lieux ouverts au public» (commerces, transports, parcs, cafés...) ou «affectés à un service public» (mairies, écoles, hôpitaux...).

Le texte interdira de fait le port du niqab (qui ne laisse voir que les yeux) ou de la burqa (qui masque l'ensemble du corps), sous peine d'une amende de 150 euros et/ou d'un stage de citoyenneté.

L'interdiction n'entrera en vigueur qu'au printemps 2011 après six mois de «pédagogie» et la verbalisation ne sera pas systématique.

Toute personne obligeant une femme à se voiler sera passible d'un an de prison et de 30 000 euros d'amende, selon un nouveau délit effectif sitôt la loi promulguée.

En ouverture du débat devant la chambre haute, la ministre de la Justice, Michèle Alliot-Marie, a estimé que «vivre la République à visage découvert» était «une question de dignité et d'égalité».

Dans un pays à forte tradition laïque, qui bannit le port du voile comme les autres signes religieux ostentatoires dans les écoles, le vote intervient dans un climat apaisé. Bien loin de la tension politique qui prévalait il y a quelques mois en raison notamment du débat concomitant et hautement polémique sur «l'identité nationale».

La question de l'interdiction du voile intégral avait été lancée par un parlementaire communiste, André Gerin, ancien maire de Vénissieux, banlieue de Lyon à forte population immigrée. Elle avait ensuite été reprise par la droite au pouvoir, Nicolas Sarkozy déclarant que la burqa n'est «pas la bienvenue sur le territoire de la République».

S'il y a de fait unanimité dans la classe politique pour réprouver le port du voile intégral, que certains comparent à un «apartheid sexuel», des membres de l'opposition n'ont cessé de pointer les risques «d'inconstitutionnalité» d'une interdiction générale. Ou de «stigmatisation» des 5 à 6 millions de musulmans vivant en France, majoritairement réticents à une telle loi.

Certains se demandent en outre comment, concrètement, faire respecter une telle interdiction, notamment dans les banlieues.

La mise en oeuvre du texte devrait être soumise à un recours devant le Conseil constitutionnel, garant de la conformité des lois avec la Constitution, qui devrait se prononcer d'ici à un mois.

Selon des juristes, la France pourrait en outre s'exposer à une condamnation par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH).

Le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, avait émis des réserves sur une interdiction généralisée du voile intégral, recommandant de la limiter à certains lieux publics.

Au printemps, l'Assemblée avait, de manière consensuelle, voté une résolution, sans pouvoir contraignant, condamnant le port du voile intégral.


http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201009/14/01-4315457-la-france-interdit-definitivement-le-voile-integral-en-public.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_europe_287_section_POS1
 
Agence France-Presse
Paris
Publié le 04 janvier 2011 à 09h08 | Mis à jour à 09h08


Pour 40% des Français et des Allemands, l'islam est une «menace»


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Pour au moins 40% des Français et des Allemands, l'islam représente «plutôt une menace», selon un sondage publié mardi par le quotidien français Le Monde, alors que le débat sur la place de l'islam se développe dans ces deux pays.

En France, 42% des personnes interrogées considèrent les musulmans «plutôt comme une menace», 22% comme «un facteur d'enrichissement culturel» et pour 38%, ils ne sont «ni l'un ni l'autre».

En Allemagne, 40% des sondés répondent que l'islam est une «menace», 24% que cette religion est un «enrichissement culturel», et elle n'est «ni l'un ni l'autre» pour 36% des personnes interrogées.

«Malgré une histoire coloniale différente, une immigration différente et des modes d'intégration différents, il est frappant de relever que le constat, dur et massif, est le même dans les deux pays», relève Jérôme Fourquet, de l'institut de sondage IFOP, qui a réalisé l'étude.

68% des Français et 75% des Allemands estiment aussi que les musulmans et les personnes d'origine musulmane ne sont pas bien intégrés dans leur société. Entre 5 et 6 millions de musulmans vivent en France, qui compte la plus importante communauté musulmane d'Europe, et environ 4 millions en Allemagne.

Ce sondage survient alors que le débat est persistant sur la place de l'islam dans la société, en France comme en Allemagne. Après avoir lancé l'an dernier un débat controversé sur l'«identité nationale», le gouvernement français a adopté une loi d'interdiction du voile islamique intégral, burqa ou niqab.

Le premier ministre François Fillon a fait en juin l'éloge de l'islam de France, culte «de paix et de dialogue». Mais récemment, la question des prières dans la rue de musulmans dans un quartier parisien, faute d'une mosquée assez grande pour les accueillir, un phénomène qualifié d'«occupation» par l'extrême droite, a fait à son tour polémique.

De son côté, l'Allemagne a connu ces derniers mois un débat violent sur l'intégration des étrangers, en particulier des musulmans. La chancelière Angela Merkel a levé un tabou en affirmant que le modèle multiculturel dans lequel cohabiteraient harmonieusement différentes cultures avait «complètement échoué».

Un pamphlet anti-islam écrit par un ancien dirigeant de la Banque centrale allemande, Thilo Sarrazin, qui dénonce le manque de volonté d'intégration des immigrés musulmans, s'avère depuis sa sortie fin août un énorme succès de librairie avec 1,25 million d'exemplaires vendus.


http://www.cyberpresse.ca/international/europe/201101/04/01-4357056-pour-40-des-francais-et-des-allemands-lislam-est-une-menace.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_europe_287_section_POS1
 
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