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La Côte d'Ivoire aux urnes après 5 ans d'attente - AFP

Agence France-Presse
Addis Abeba
Publié le 29 janvier 2011 à 22h06 | Mis à jour à 22h06


Sommet de l'UA dimanche et lundi dominé par la crise ivoirienne

Les dirigeants africains se réunissent en sommet dimanche et lundi à Addis Abeba pour relancer leurs efforts en vue d'une solution à la crise ivoirienne, et célébrer l'avènement attendu d'un nouvel État sur le continent, le Sud-Soudan.

L'Union africaine (UA) paraît en revanche devoir se cantonner à un rôle de spectateur des manifestations populaires qui ont fait fuir le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, et qui menacent le régime du président Hosni Moubarak en Égypte.

Les réunions préparatoires se sont multiplié vendredi et samedi pour déminer le terrain sur la Côte d'Ivoire, et permettre aux chefs d'État membres de l'UA de parler d'une seule voix pour résoudre l'imbroglio né du scrutin présidentiel contesté du 28 novembre.

L'UA va mettre en place un panel de cinq chefs d'État représentant les différentes régions du continent, chargé de présenter d'ici un mois des décisions «contraignantes».

Il s'agit ainsi d'«amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir» dans le pays «par la négociation», a déclaré samedi le président de la Commission de l'UA Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin qui l'a opposé au président sortant Laurent Gbagbo.

Certains pays africains comme l'Afrique du Sud ou l'Ouganda ont paru ces derniers jours revenir sur l'intransigeance affichée jusqu'à présent par l'UA envers M. Gbagbo, au nom de la nécessité de trouver une issue pacifique à la crise.

L'organisation continentale devrait en revanche se féliciter du bon déroulement du référendum d'autodétermination par lequel le Sud Soudan s'est prononcé à une écrasante majorité ce mois-ci pour faire sécession du nord du pays, selon des résultats préliminaires, et proclamer son indépendance en juillet.

Le président soudanais Omar el-Béchir et le premier vice-président Salva Kiir, chef du Sud-Soudan, sont présents à Addis Abeba.

Dès l'ouverture des débats dimanche matin, l'UA va également se choisir un nouveau président pour un an, qui sera sauf coup de théatre le chef d'Etat de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema, en dépit des critiques des organisations de droits de l'Homme sur la répression et la corruption qui règnent selon elles dans ce petit pays aux riches réserves pétrolières.

Invité d'honneur de ce XVIe sommet de l'UA, le président français Nicolas Sarkozy prendra la parole devant ses pairs africains dimanche matin et devrait plaider pour une meilleure régulation des marchés mondiaux, une des priorités de la présidence française du G8 et du G20.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201101/29/01-4365123-sommet-de-lua-dimanche-et-lundi-domine-par-la-crise-ivoirienne.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
ENCORE 1 MOIS.... et après? Pffftttt!!!!!   ::)

Comment est-ce que Ouattara va arriver à exercer son pouvoir par "la négociation" en étant "enfermé" à l'Hotel Ivoire?????



Ben Simon
Agence France-Presse
Addis Abeba
Publié le 31 janvier 2011 à 16h11 | Mis à jour à 16h11


L'UA se donne encore un mois pour résoudre l'imbroglio ivoirien


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Les chefs d'État africains réunis à Addis Abeba se sont donné lundi un mois supplémentaire pour résoudre l'imbroglio né du scrutin présidentiel contesté en Côte d'Ivoire, se préparant par ailleurs à accueillir un Sud-Soudan bientôt indépendant au sein de l'Union africaine.

À la conclusion de deux jours de sommet, l'UA a dit «suivre de près les développements de la situation en Égypte», après une semaine de manifestations contre le pouvoir de Hosni Moubarak, et a demandé «des élections libres» en Tunisie, où la formation d'un nouveau gouvernement a paru ramener un peu de calme.

Sur la Côte d'Ivoire, un «panel» de cinq chefs d'État chargés de présenter d'ici un mois des décisions «contraignantes» a tenu sa première réunion lundi.

Présidé par le chef d'État mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, il réunit Idriss Deby (Tchad), Jacob Zuma (Afrique du Sud), Blaise Compaore (Burkina Faso) et Jakaya Kikwete (Tanzanie).

Cette initiative vise à «amener Alassane Ouattara à exercer la réalité du pouvoir» dans le pays «par la négociation», selon le président de la Commission de l'UA Jean Ping, ajoutant que son organisation considérait toujours M. Ouattara comme le vainqueur du scrutin qui l'a opposé au président sortant Laurent Gbagbo.

La création du panel offre à l'UA un nouveau délai pour refaire son unité, alors que plusieurs pays dont l'Afrique du Sud et l'Ouganda paraissent plus sensibles aux arguments de M. Gbagbo.

M. Ouattara s'est félicité de ce qu'il a vu comme une confirmation de sa victoire, mais il a regretté ce nouveau délai. Le camp de M. Gbagbo a salué «la décision d'aller dans le sens d'une résolution pacifique de la crise».

De façon plus consensuelle, le 16e sommet de l'UA «a réitéré son engagement à reconnaître les résultats du référendum» de janvier au Sud-Soudan, par lequel 98,83% de la population s'est prononcée pour l'indépendance.

«Un État est sur le point de naître, et c'est un accouchement sans douleur, contrairement à ce que le monde entier craignait», s'est félicité Jean Ping.

Mais le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon s'est dit «très inquiet des défis de l'après-référendum», et il a eu de longs entretiens lundi avec le président soudanais Omar el-Béchir et le chef sud-soudanais Salva Kiir sur les nombreux différends en suspens, de la région stratégique contestée d'Abyei au partage des ressources pétrolières.

M. Ping a dressé par ailleurs un constat d'échec sans précédent du gouvernement de transition somalien du président Sharif Cheikh Ahmed, à sept mois de la fin du mandat que lui a confié la communauté internationale, estimant «qu'il n'a pas été capable de remplir dans les faits ses obligations gouvernementales».

Soutenu à bout de bras par la communauté internationale face aux attaques quotidiennes des insurgés islamistes radicaux, le TFG ne survit que grâce au soutien des 8000 hommes de la force de l'Union africaine en Somalie (Amisom).

De son côté, le Kenya a obtenu le soutien de l'UA en vue de suspendre les poursuites de la Cour pénale internationale contre six responsables présumés des violences post-électorales de 2007-2008. L'UA a déjà réclamé, en vain, un tel ajournement de ces poursuites contre Béchir pour ses crimes présumés au Darfour (ouest).

L'UA sera désormais dirigée par le président de Guinée équatoriale, désigné dimanche par ses pairs restés sourds aux critiques de la société civile sur les violations des droits l'homme et la corruption qui caractérisent selon elles les trois décennies de pouvoir sans partage de Teodoro Obiang Nguema. Le prochain sommet de l'organisation aura d'ailleurs lieu en juin dans la capitale équato-guinéenne Malabo.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201101/31/01-4365508-lua-se-donne-encore-un-mois-pour-resoudre-limbroglio-ivoirien.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B13b_afrique_289_section_POS1
 
Emmanuel Peuchot
Agence France-Presse
Abidjan
Publié le 05 mai 2011 à 18h14 


Alassane Ouattara, nouveau président de la Côte d'Ivoire


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Alassane Ouattara a été officiellement proclamé président de la République de Côte d'Ivoire par le Conseil constitutionnel jeudi, après cinq mois de crise née de la contestation de la présidentielle du 28 novembre par le chef d'État sortant Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril.

Le Conseil constitutionnel «proclame M. Alassane Ouattara président de la République», a déclaré Paul Yao N'Dré, président du Conseil et proche de M. Gbagbo. Le nouveau président prêtera serment dès vendredi.

Ironie de l'Histoire, le 3 décembre 2010, c'est le même Paul Yao N'Dré qui avait proclamé Laurent Gbagbo réélu président avec 51,45% des suffrages au scrutin de novembre, ouvrant alors la porte à la plus grave crise de l'histoire du pays.

Le Conseil venait d'invalider les résultats de la commission électorale indépendante, pourtant certifiés par l'ONU, qui donnait M. Ouattara vainqueur avec 54,1% des votes.

La victoire de M. Ouattara avait été reconnue par l'ensemble de la communauté internationale -les États-Unis, la France, ancienne puissance coloniale, et l'Union africaine notamment ...-, qui avait réclamé le départ de M. Gbagbo, lequel refusait.

Ce dernier a finalement été arrêté le 11 avril, après quatre mois de crise et 15 jours de guerre, qui ont fait près de 3000 morts, selon les autorités, et environ un million de déplacés.

Le Conseil constitutionnel a proclamé M. Ouattara président après avoir «fait siennes» les décisions «contraignantes» prises par l'Union africaine (UA) qui avait reconnu M. Ouattara comme nouveau président et pressait M. Gbagbo de partir, a déclaré M. Yao N'Dré, en lisant la décision du Conseil.

Dans sa décision, le Conseil précise également que la Côte d'Ivoire étant membre de l'UA, «les normes et dispositions internationales acceptées par les organes nationaux compétents ont une autorité supérieure à celles des lois et décisions juridictionnelles internes».

Le camp Gbagbo s'était toujours prévalu de la décision du Conseil constitutionnel pour affirmer la légitimité de sa victoire.

«La vérité des urnes vient d'être confirmée par le Conseil constitutionnel. Le parcours a été long. Toute la communauté internationale a suivi le processus électoral, c'est dommage qu'on soit passé par d'autres chemins pour en arriver là», a déclaré à la presse le ministre ivoirien de la Justice, Jeannot Kouadio Ahoussou, peu après la décision du Conseil constitutionnel.

Le président Ouattara, âgé de 69 ans, prêtera serment vendredi à 16h, heure locale (midi, heure de Montréal) au palais présidentiel d'Abidjan. Son investiture est prévue le 21 mai dans la capitale politique Yamoussoukro.

«Habituellement, la prestation de serment se fait lors de la cérémonie d'investiture, mais dans ce cas précis (...) le Conseil constitutionnel va jouer son rôle demain», vendredi, a déclaré Paul Yao N'Dré après avoir présenté à M. Ouattara la décision du Conseil le proclamant chef de l'État.

La prestation de serment vendredi se déroulera le jour même où Laurent Gbagbo sera entendu par le procureur de la République d'Abidjan à Korhogo (nord), où l'ancien chef d'État est assigné à résidence depuis le 13 avril.

L'audition de M. Gbagbo a lieu dans le cadre d'une enquête préliminaire portant sur des accusations de crimes et exactions, de concussion et d'appels à la haine.

L'épouse de l'ex-président, Simone Gbagbo, sera pour sa part entendue également par le procureur d'Abidjan, samedi à Odienné (nord-ouest), où elle est assignée à résidence depuis le 22 avril.


http://www.cyberpresse.ca/international/afrique/201105/05/01-4396613-alassane-ouattara-nouveau-president-de-la-cote-divoire.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B9_international_29810_accueil_POS1
 
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