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Daniel Ménard relevé de ses fonctions - La Presse Canadienne

Alea

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La Presse Canadienne
Kandahar
Publié le 29 mai 2010 à 20h30 | Mis à jour à 21h50


Daniel Ménard relevé de ses fonctions

Le plus haut gradé militaire canadien en Afghanistan, le brigadier-général Daniel Ménard, a été relevé de ses fonctions, ont fait savoir samedi soir les Forces armées canadiennes.

Le colonel Simon Hetherington a expliqué que cette décision avait été prise à la suite d'allégations selon lesquelles le brigadier-général avait été impliqué dans une «relation inappropriée».

Cet événement survient moins d'une semaine après que le commandant des troupes canadiennes en Afghanistan eut été condamné à une amende de 3500 $ pour négligence. Le 25 mars, son fusil d'assaut s'était déchargé accidentellement à deux reprises à la base aérienne de Kandahar, alors que le chef d'état-major se trouvait à ses côtés.

Une cour martiale avait alors reconnu le brigadier-général Daniel Ménard coupable d'une offense en vertu de la Loi sur la défense nationale.

Le colonel Hetherington a déclaré, samedi, qu'une nouvelle enquête avait été ouverte relativement aux récentes allégations, sans toutefois fournir de détails sur la nature de celles-ci.

Le brigadier-général John Vance assurera le commandement sur une base intérimaire.

Le colonel Hetherington a précisé que le lieutenant-général Marc Lessard avait pris la décision de relever Daniel Ménard de ses fonctions après avoir perdu confiance en la capacité de ce dernier de commander.

Le brigadier-général Ménard était en poste en Afghanistan depuis novembre 2009 à titre de commandant de la Force opérationnelle interarmées.

Daniel Ménard avait joint les Forces canadiennes en 1984. Après sa formation d'officier, il a été muté au 3e Bataillon, Royal 22e Régiment à titre de commandant de peloton. En 1987, au cours de sa première affectation régimentaire, il a occupé le poste d'aide de camp du Colonel du Royal 22e Régiment, le Général Jean-Victor Allard, pour un an.

En 1988, promu capitaine, il est allé en Grande-Bretagne au sein du «Royal Welch Fusiliers» à titre d'officier d'échange.

Au mois d'août 1991, Daniel Ménard est muté au Quartier général de la Défense nationale à titre de gérant de carrière.

Il a oeuvré entre autres en Haïti, à Valcartier et à Montréal. En 1999, après avoir complété sa formation au Collège de commandement et d'état-major de Toronto, il a été affecté au Quartier général du Secteur du Québec de la Force terrestre à titre de G5 Plans.

Promu au grade de lieutenant-colonel en 2001, il a été en poste en Bosnie-Herzégovine. En 2002, il est revenu à Valcartier à titre de commandant-adjoint du 5e Groupe de soutien de secteur, puis en septembre 2008, il est devenu le 24e commandant du 5e Groupe-brigade mécanisé à Valcartier.


http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/201005/29/01-4285099-daniel-menard-releve-de-ses-fonctions.php
 
Tara Brautigam
La Presse Canadienne
Kandahar, Afghanistan
Publié le 30 mai 2010 à 19h43 | Mis à jour le 30 mai 2010 à 21h45


Les soldats abasourdis par les allégations contre le brigadier Ménard

Le congédiement soudain du commandant des Forces armées canadiennes en Afghanistan, imputable à «une présumée incartade amoureuse avec une subordonnée», a semé l'incrédulité au sein des soldats, dimanche, qui se demandaient ce qu'il était advenu de leur leader au moment où la guerre atteint un point crucial.

L'étonnante accusation à l'effet que le brigadier-général Daniel Ménard ait été impliqué dans une relation intime avec une femme membre de son personnel, en mission, a apporté un court moment de distraction à la sinistre réalité du conflit.

Un jeune soldat canadien a écarquillé les yeux en apprenant la nouvelle avant de faire savoir qu'il ne voulait pas discuter de la question.

Un autre s'est fait pour le moins concis.

«C'est si triste», a déclaré le soldat, qui a refusé de s'identifier. «J'aime autant ne pas en parler.»

Ménard, dont la carrière jadis spectaculaire avec les Forces canadiennes s'était amorcée il y a 26 ans, a été démis de ses fonctions en Afghanistan après que les autorités militaires canadiennes eurent appris qu'il était impliqué dans une relation personnelle avec une femme.

Ménard s'est joint aux Forces armées en 1984. Après avoir complété sa formation de base des officiers, il a été muté au 3e bataillon du Royal 22e Régiment à titre de commandant de peloton.

Il a rapidement gravi les échelons, servant son pays en Grande-Bretagne, en Allemagne, en Boznie-Herzégovine et en Haïti avant de s'envoler pour l'Afghanistan en novembre. Il devait y demeurer à titre de commandant des Forces canadiennes jusqu'à l'automne.

Selon Jack Granatstein, un historien militaire et chargé de recherche à l'Institut de la Défense canadienne et des Affaires étrangères, les allégations qui pèsent sur Ménard auront un effet dévastateur sur un jeune et prometteur membre des forces militaires canadiennes.

«Il était très doué», a confié M. Granatstein lors d'une entrevue donnée de Toronto. «Maintenant, nous avons probablement, devant nous, la fin d'une carrière.»

M. Granatstein est d'avis que l'accusation contre Ménard n'est pas le reflet d'un problème plus important parmi les hauts gradés militaires, et qu'elle fait du tort à Ménard et non à l'ensemble des forces militaires.

Ménard, qui n'a pu être joint pour discuter des allégations, fait maintenant l'objet d'une enquête de la part du Service national des enquêtes des Forces canadiennes.

Par ailleurs, Ménard a reçu l'ordre de se rapporter aux quartiers généraux du ministère de la Défense nationale à Ottawa.

Les Forces armées canadiennes appliquent des règlements sévères concernant les relations émotionnelles, romantiques et sexuelles entre ses membres. Les civils postés à la base aérienne de Kandahar sont soumis aux mêmes règles.

La démotion de Ménard survient au moment où les Forces canadiennes préparent une opération estivale dont l'objectif est de chasser les talibans de bastions des insurgés, dans le sud de l'Afghanistan.

Le brigadier-général Jon Vance, qui a déjà commandé les Forces canadiennes en Afghanistan, prendra la relève d'ici une semaine.

Ménard est ainsi devenu le deuxième haut gradé des forces armées canadiennes à être démis de ses fonctions cette année.

Le colonel Russell Williams, ancien commandant à la base des Forces canadiennes de Trenton, en Ontario, a été limogé après avoir fait l'objet d'accusations criminelles en lien avec la mort de deux femmes. Williams est aussi soupçonné d'agressions sexuelles à l'endroit de deux autres femmes et de dizaines introductions par effraction.

http://www.cyberpresse.ca/dossiers/le-canada-en-afghanistan/201005/30/01-4285212-les-soldats-abasourdis-par-les-allegations-contre-le-brigadier-menard.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B2_le-canada-en-afghanistan_77163_section_POS1
 
Ian Bussières
Le Soleil
Publié le 31 mai 2010 à 05h00 | Mis à jour le 31 mai 2010 à 05h00


Brigadier-général congédié: effets désastreux à craindre

(Québec) Relevé de ses fonctions et sous enquête relativement à une affaire de relation inappropriée avec une femme militaire, le brigadier-général Daniel Ménard pourrait voir sa carrière subir un impact désastreux si les allégations s'avéraient fondées.

Le congédiement soudain du commandant des Forces armées canadiennes en Afghanistan, imputable à «une présumée incartade amoureuse avec une subordonnée» membre de son personnel, a étonné la communauté militaire, à l'étranger comme ici.

«Il n'y a aucun doute dans mon esprit, l'impact sur sa carrière serait désastreux, car être le chef, ce n'est pas seulement être mieux payé que les autres et avoir de l'autorité. Il faut aussi donner l'exemple et être d'une éthique sans reproche, surtout quand on impose des conditions de vie austères à ceux qui sont sous nos ordres», explique le lieutenant-colonel à la retraite Rémi Landry, chargé de cours à l'École de politique appliquée de l'Université de Sherbrooke.

Daniel Ménard devait bientôt remplacer au commandement de la Force terrestre du Québec le brigadier-général Guy Laroche, qui deviendra responsable du quartier général du Système de la doctrine et de l'instruction de la Force terrestre à Kingston. «Il devait prendre la place de M. Laroche à son retour, mais avec les derniers événements, ce ne sera probablement pas le cas», explique M. Landry, qui a connu le brigadier-général Ménard à l'époque où il servait dans l'armée.

«C'est malheureux et c'est difficile à comprendre. Surtout à ce grade-là, il aurait dû savoir qu'il n'y avait pas de passe-droit. Moi, je suis déçu d'apprendre ça. M. Ménard est marié, il a une épouse et ces événements auront probablement aussi des impacts sur sa famille. C'est dommage aussi parce qu'il avait une belle carrière, il était devenu général après 26 ans dans l'armée», ajoute Rémi Landry.

Quant au lieutenant-général à la retraite Richard J. Evraire, président du conseil de la Conférence des associations de la défense, il s'est lui aussi dit déçu d'apprendre cette nouvelle même s'il n'avait jamais rencontré M. Ménard. «Je ne peux pas dire que je suis surpris, car il n'y a plus grand-chose qui me surprend. Il se produit toutes sortes de choses dans l'armée. Cependant, je suis plutôt désappointé d'apprendre ça», conclut-il.

Avec La Presse Canadienne

http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/actualites/politique/201005/30/01-4285274-brigadier-general-congedie-effets-desastreux-a-craindre.php
 
Le nouveau commandant des Forces canadiennes arrive en Afghanistan

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Le brigadier-général Jon Vance a touché terre sans tambours ni
trompettes à l'aéroport de Kandahar. C'est à lui qu'a été confiée
la mission de remplacer M. Ménard au poste de commandant des
troupes canadiennes en Afghanistan.

La Presse Canadienne
Kandahar, Afghanistan

Le nouveau commandant des Forces canadiennes en Afghanistan, Jon Vance,
est arrivé dans ce pays vendredi, une semaine après que son prédécesseur
eut été démis de ses fonctions.

Le brigadier-général Daniel Ménard aurait entretenu une liaison avec une
subordonnée, ce qui est contraire au code de conduite militaire. Le Service
national des enquêtes des Forces canadiennes se penche actuellement sur
cette affaire.

Le brigadier-général Jon Vance a touché terre sans tambours ni trompettes
à l'aéroport de Kandahar. C'est à lui qu'a été confiée la mission de remplacer
M. Ménard au poste de commandant des troupes canadiennes en Afghanistan.
M. Vance est en terrain connu, puisqu'il a dirigé le contingent des soldats
canadiens en terre afghane entre février et novembre 2009. En septembre,
c'est le brigadier-général Dean Milner qui devrait prendre la relève.

Jon Vance fait son entrée à un moment crucial de la mission afghane. L'OTAN
lancera sous peu une offensive visant à faire fuir les talibans des bastions des
insurgés. D'importants combats sont donc à prévoir au cours de l'été. Les 2800
soldats canadiens seront en Afghanistan jusqu'à l'automne.

Le brigadier-général Vance devrait s'adresser aux médias dans quelques jours.
 
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