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Afghanistan : Fin de mission pour Guy Laroche - RC

Yrys

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Afghanistan : Fin de mission pour Guy Laroche

Le brigadier-général Guy Laroche, qui commande les forces canadiennes en Afghanistan, cède sa place au brigadier-général Dennis Thompson, qui prendra le commandement
sous peu. L'officier supérieur, qui termine un mandat de dix mois à la tête de la Force opérationnelle interarmées en Afghanistan, était entré en fonction le 1er août 2007.
Il succédait alors au major-général Tim Grant.

Au terme d'un mandat ponctué par de nombreux attentats talibans contre ses troupes, qui ont causé la perte de 17 soldats canadiens et fait plusieurs blessés sous son
commandement, le brigadier-général Laroche considère avoir malgré tout accompli sa mission.

« Je pense qu'on a accompli beaucoup au cours de ces neuf ou dix derniers mois. Beaucoup de travail d'accompli sur le terrain. Les progrès sont évidents, ils sont
tangibles. Présentement, nous sommes en train d'intervenir dans des secteurs qu'on pensait pas être possible de faire l'an passé à pareille date », a déclaré Guy
Laroche mardi matin sur les ondes du RDI.Ces progrès sur le terrain, le brigadier-général les attribue en premier lieu à ses troupes. « C'est dû au travail remarquable
de nos soldats qui ont travaillé excessivement fort et qui ont fait preuve de courage justement pour atteindre ces résultats-là », a-t-il ajouté.

L'officier supérieur canadien se félicite aussi de l'état des relations établies entre les troupes canadiennes et les Afghans. La collaboration des Canadiens avec la police
et l'armée afghane a été particulièrement fructueuse ces derniers mois, selon le brigadier-général Laroche. Il s'est par ailleurs félicité de voir des soldats et policiers
afghans reprendre le contrôle de la situation dans certains secteurs particulièrement difficiles.

Les talibans au pied du mur, malgré les pertes

En ce qui a trait aux nombreux attentats à la bombe contre des convois militaires qui ont tué et blessé plusieurs soldats au cours de son mandat, le commandant de la
Force opérationnelle interarmées refuse de porter le blâme sur la qualité de l'équipement mis à sa disposition. « Je pense qu'on a tout l'équipement qu'il nous faut. Pour
ce qui est des pertes, vous savez, présentement, on a l'initiative sur le terrain, c'est nous qui conduisons les opérations. La seule option qui reste aux insurgés c'est de
poser des bombes artisanales », a expliqué Guy Laroche au journaliste Michel Viens.

Le Canada a perdu 83 soldats et un diplomate en Afghanistan depuis le début de la mission canadienne dans ce pays, en 2002.
 
«On a accompli plus qu’on avait prévu»

C’est fait. Les derniers militaires québécois qui se trouvaient toujours en Afghanistan depuis le début de la mission à l’été 2007 sont revenus au bercail, hier.
Avec eux, le chef d’orchestre de ce déploiement de près d’un an, le brigadier-général Guy Laroche, qui affirme avoir accompli plus que ce qu’il avait prévu.La scène
avait un air de déjà-vu : des embrassades, des pleurs, de nombreux sourires. Mais elle revêtait aussi une signification particulière, puisque les 134 soldats qui étaient
de retour en soirée à la base de Valcartier étaient les derniers à rentrer de ce long périple.

Malgré la controverse qui entoure le prolongement de la mission et le doute de certains sur l’efficacité de l’action militaire en cours, le commandant Guy Laroche
revient avec le sentiment du devoir accompli. «On a fait beaucoup de progrès. On a accompli plus qu’on avait prévu, beaucoup plus d’extension qu’on pensait»,
souligne-t-il, parlant de la reprise du contrôle de plusieurs districts de la région de Kandahar, autrefois entre les mains des talibans.

Il est aussi fier des efforts mis dans la reconstruction du pays, même s’il reste encore beaucoup à faire, admet-il. Il croit par ailleurs que ce sera là le défi du
commandant qui a pris la relève de la mission. Pendant son mandat à titre de grand patron des forces opérationnelles en Afghanistan, M. Laroche a perdu 16
hommes. Autant de décès qui obscurcissent les résultats obtenus. «Que ce soit 1 ou 16, c’est tout le temps difficile. C’est le prix à payer. C’est une mission qui
demeure périlleuse, mais où les progrès sont possibles», laisse-t-il tomber.

Les hommes de ce dernier contingent participaient au bon fonctionnement du quartier général. Le major Stéphane Bélanger en était. «Ça fait plaisir de revenir.
C’était ma plus longue mission», raconte celui qui, entouré de sa conjointe et de ses deux enfants, en était à son cinquième départ.

Après avoir parlé aux médias, le commandant Laroche a aussi retrouvé les siens, dont son fils, Samuel, 12 ans. «Je suis fier de mon père (...) J’ai hâte de regarder
le hockey avec lui», lance-t-il spontanément.

La prolongation de la mission jusqu’en 2011 décrétée par le gouvernement Harper pourrait faire en sorte que d’autres centaines de soldats de Valcartier partent
d’ici moins d’un an.
 
Guy Laroche a vécu un été «chaud» en Afghanistan

Le vendredi 13 juillet 2007, dans une entrevue qu’il a accordée à La Presse avant de prendre le commandement des troupes canadiennes en Afghanistan, le brigadier-général Guy Laroche a dit s’attendre à un été chaud. Et il l’a été!

Trois soldats québécois tués dans les trois semaines qui ont suivi son arrivée. Plusieurs policiers afghans assassinés dans la province de Kandahar. Des attaques contre
des convois. Et une forte attention médiatique. L’entrée en scène a été intense! «Je dois admettre que cela a été passablement chaud, a déclaré le brigadier-général
Laroche en entrevue depuis Valcartier, où il est revenu le 19 mai. Quand j’ai pris mon commandement, le 1er août 2007, il y a eu des attaques suicide contre des
barrages de policiers afghans dans les secteurs de Panjwayi et Zhari. Plusieurs policiers ont été tués. Ces postes de contrôle étaient érigés sans les forces de la coalition.
Nous avons changé d’approche et établi des postes conjoints où se sont retrouvés des soldats canadiens et des policiers afghans.»

Les pertes de vie dans ses rangs? Très dures à accepter. «C’est toujours pénible. C’est difficile pour la famille militaire, dit-il. On pense aussi aux familles des victimes.
C’est éprouvant pour tout le monde. Mais il est remarquable de voir la façon dont les troupes se relèvent. Lorsque ça arrive, tout le monde absorbe le coup. Après 24,
48 heures, on poursuit la mission avec la même énergie, le même élan. Ce qui ne veut pas dire qu’on oublie. On n’oublie jamais.»

Le brigadier-général Laroche était à la tête de 2500 soldats canadiens, dont plus de 80% en provenance de Valcartier, pour une mission de six mois (neuf dans son cas).
Sept jours sur sept, il s’est levé aux aurores et a commencé sa journée par un jogging de quelques kilomètres. Ensuite, boulot jusqu’à tard en soirée. «Le dimanche, je
prolongeais mon jogging. Je courais 12 kilomètres et j’arrivais au travail un peu plus tard. Courir, c’était ma façon de relaxer.»

Pas de marge d’erreur

Enrôlé en 1979, Guy Laroche a participé à deux missions à Chypre et à deux autres en Bosnie-Herzégovine. Il a pris part à la crise amérindienne de 1990 et au Sommet
des Amériques de 2001 à Québec.

Lorsqu’on lui demande ce qui caractérise la mission afghane, il répond qu’au pays d’Hamid Karzaï, la marge d’erreur est «très mince». Chaque geste est calculé.
L’improvisation n’a pas sa place. Un exemple? «Les Afghans sont des gens qui ne regardent jamais à long terme. Après 30 ans de guerre, ce qui compte pour eux, c’est
demain. Ainsi, lorsqu’une menace s’exprimait quelque part, eux (la police et l’armée afghanes) voulaient qu’on réagisse immédiatement. Ils voulaient se lancer là-dedans
tête baissée, sans savoir ce qui se passait vraiment. Chose qu’il faut éviter. On doit avoir les bons renseignements, la bonne information, de façon à ne pas exposer les
troupes à des risques pour rien.»

Il assure que des progrès ont été accomplis. Ses troupes ont concentré leurs efforts dans cinq districts autour de Kandahar, réussissant, assure-t-il, à élargir le territoire
sous contrôle canadien. «Le secteur est maintenant beaucoup plus sécuritaire, même s’il demeure dangereux. On est capable de se déplacer. Sur l’autoroute 1, il y a
énormément de trafic civil. C’était excessivement difficile à notre arrivée. Il y avait des convois et les citernes à essence étaient attaquées de façon régulière dans le but
de les faire exploser. Ça arrive encore de temps à autre, mais ce n’est plus monnaie courante.»

Il ajoute que le secteur de Zhari est maintenant entièrement contrôlé par l’armée nationale et la police afghane, avec l’appui de quelques dizaines de militaires
canadiens. Le transfert de responsabilités vers les autorités du pays est un des buts recherchés par la coalition internationale. Des projets de reconstruction, autre
mandat des Canadiens, ont été lancés durant les derniers mois. Ils permettent, croit le général Laroche, de donner plus de services aux Afghans tout en créant des
emplois. «Les gens qui travaillent ne se tourneront pas vers les talibans pour accomplir de basses besognes. Ils sont intéressés à faire un travail qui va faire une
différence pour eux et pour leur famille dans l’avenir.»
 
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